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vendredi 10 février 2012

Un référendum qui arrive bien trop tard...

Le sujet du jour est la nouvelle fièvre référendaire de Nicolas Sarkozy. Chacun (dans la blogosphère qui ne soutient pas le président) y va de son idée de référendum farfelu. Pourquoi pas…

J’aurais aussi une idée de référendum. Mais je ne la considère pas moqueuse ou fantaisiste. Il arriverait trop tard, ce référendum. Mais en pleine crise européenne, il pourrait vite revenir à l’ordre du jour.
Pour moi, c’est en 2008 que Nicolas Sarkozy aurait du sortir le référendum. Pour faire valider par le peuple français le traité européen de Lisbonne. Parce ce même peuple avait dit non, trois ans plus tôt, au projet de constitution européenne.

Je pense que la validation par le peuple de ce genre de texte me parait plus autre légitime qu’une question sur le chômage, l’immigration, ou toute autre question qui peut être traitée par un parlement dont c’est la fonction.
Je le dis d’autant plus facilement que j’aurais eu tendance, si on me demandait mon avis, à dire oui au traité de Lisbonne. Alors que j’avais dit non en 2005…

En allant plus loin, j’ai l’impression que cette ratification en loucedé du traité de Lisbonne, en faisant un doigt au peuple français qui avait dit non 3 ans plus tôt, aura été une des fautes majeures de Nicolas Sarkozy. Qui lui aura fait perdre la base qui l’avait porté au pouvoir en 2007.
L’adoption du traité de Lisbonne, l’épisode de Jean Sarkozy à l’EPAD, et la réforme des collectivités territoriales, voilà pour moi les trois grosses erreurs du mandat. Plus que la période bling-bling Fouquets (qui était finalement anecdotique), plus que le bouclier fiscal (qui était un choix politique approuvé par ses électeurs en 2007).
Quelques part, que Nicolas Sarkozy ressorte l’idée du référendum aujourd’hui ne me parait pas anodin…

Aujourd’hui (enfin hier), François Hollande disait, avec grandiloquence, que le prochain référendum, c’était l’élection présidentielle. Il a raison. Mais les résultats sembleraient montrer qu’il s’agit plus d’un rejet que d’une adhésion à quelqu’un ou à un projet : ça devrait amener à un peu plus d’humilité…
Mais bon, que ça soit l’un qui gagne ou l’autre qui perde, seule la victoire est jolie parait il…

mercredi 27 janvier 2010

Chaine démocratie populaire

Question posé par Nicolas : "dire la question que l'on voudrait poser au peuple français si la démocratie directe existait".

La question est intéressante. On en a parlé un peu pendant l'histoire de minarets suisses.

Je ne sais pas si j'ai très envie de ce genre de questions. Questions de société, oui, mais... Mais finalement je me dis que si on consulte les français pour se type de questions, autant s'éviter de perdre du temps à faire des élections législatives ou sénatoriales...

Déjà, j'ai envie d'une chose. Quand le peuple français se prononce sur quelque chose, il faut qu'il n'y ait que le peuple français qui puisse se déjuger. Ca parait con dit comme ça. Mais on a vu l'exemple du Traité Constitutionnel. Refusé par les français en 2005, et adopté en loucedé par les parlements français à Versaille quelques années plus tard. C'est purement et simplement scandaleux.

En fait, j'aimerais qu'on consulte le peuple français chaque fois qu'il y a une décision impactant fortement l'avenir du pays. Je suis d'accord, ça veut dire tout et rien à la fois.
Mais en gros, tout ce qui est approbation de Traité supranationaux (Amsterdam, Nice, Lisbonne) doit passer par les fourches caudines du peuple français. Oui, certains supers intelligents diront "mais les français sont cons et ne comprennent rien...". Peut être... Ben qu'ils se battent pour essayer de changer l'opinion du peuple s'ils sont si malins que ça...

Après, ça m'insupporte qu'on change le mode de scrutin des élections locales pour mettre un scrutin à un seul tour. Cela doit il passer par le peuple français ? La question me passionne car j'aime la politique, mais je crois que nous sommes bien peu à aimer la politique... Un référendum avec un taux de participation à 15%, c'est mauvais...

J'ai guère plus à dire... Sinon qu'il faut que je passe le mistigri. Je vais donner le bâton à quelques rencontres récentes. Le petit crapaud, Corto, Mirabelle, Elu Local, et enfin Anastasia. Bon référendum à vous !

mercredi 2 décembre 2009

Des fois, c'est bien de se taire... (Daniel Cohn-Bendit)

Eric de Mulhouse relaye l'interview sur-réaliste de Daniel Cohn-Bendit dans le Monde de ce jour. Pour lui, grand démocrate devant l'éternel, les Suisses doivent revoter ! Parce que "ils ont mal voté". Mal voté, mauvais peuple.

Y a autant à dire qu'à soupirer et fermer la porte en baissant les yeux devant une telle bêtise... D'abord, de quoi se mêle Daniel Cohn-Bendit. Et de quoi nous mêlons nous d'ailleurs globalement, arrogants petits français ? Les suisses votent. Ils assument. Point.
J'ai entendu hier matin l'édito d'Alain Duhamel consacré à ce sujet. Il développait cette thèse insupportable du "mauvais vote". Pareillement aux irlandais, français, hollandais, qui ont à chaque fois "mal voté" en disant "non" au référendum européen. Mal voté...
Mais qui sont ces gens là pour dire ce qui est bien ou non de voter ? Les chevilles, ça va ? (non Grégory, pas toi... bon rétablissement !)

Je trouve personnellement que le score d'Europe Ecologie en Juin dernier était beaucoup trop haut. J'aimerais bien qu'on revote aussi, ça nous éviterait peut être une taxe carbone...

lundi 30 novembre 2009

Histoire de référendum populaire...

Nicolas commence son billet du jour en disant qu'il n'arrive pas s'indigner de cette histoire suisse... J'aurais pu commencer de la même manière.
Je ne suis pas "scandalisé" comme Bernard Kouchner. On a donné à un peuple l'occasion de s'exprimer, il s'exprime, point. Mais je ne saute pas de joie non plus. A vrai dire, ce débat me laisse indifférent.

Jean-Michel Aphatie demande ce qui sortirait des urnes en France si un tel sondage devait se faire. Et moi, que voterais je ? Je pense qu'en fait je voterai comme la majorité des suisses. Si la question est posée telle quelle. Non, je ne serai pas fou de joie qu'un minaret soit construit dans mon village. Pas défavorable à des lieux de cultes décents pour tous, mais pas favorable à des minarets appelant à la prière...
Mais la question ne se pose pas, donc il n'est pas forcément utile de développer le sujet.

Par contre, ce qui m'intéresse plus est cette histoire de référendum populaire. La gauche a appelé, il y a peu, à un référendum populaire contre la privatisation de la Poste. Certains trouvaient ça très bien. Je trouvais pour ma part que si la question était mal à propos, l'idée d'un référendum sur un sujet important, pour peu que la question soit bien posée, était séduisante.
Le référendum du Mai 2005 sur la constitution européenne a donné un résultat qui a déçu les plus intelligents qui nous gouvernent. Il a pourtant donné lieu à un magnifique débat démocratique et républicain.

L'outil "référendum d'initiative populaire" me parait pertinent sur ces deux points. S'il permet un vrai et beau débat de qualité, avec une question prise en main par le peuple. Et si l'avenir de notre Nation est mis en jeu. Nous aurions du faire un référendum pour ou contre le Traité de Lisbonne.
En point subsidiaire, il est évident qu'il faut aussi que le pouvoir et les élites acceptent l'idée que le Peuple puisse penser différemment des élites...

Revenons à la Suisse. Les suisses ont posé une question gênante, dont le résultat a gêné et choqué certains. Mais n'est ce pas le risque d'un référendum d'initiative populaire ?
La gauche s'est paré de ces beaux habits vertueux en posant les termes d'un référendum populaire sur la Poste. Mais n'y a t'il pas risque qu'une gauche poussée vers ses extrêmes, ou qu'une droite attirée par sa branche la plus radicale, ne pose aussi les termes d'un référendum d'initiative populaire avec une question dérangeante ?

J'ai toujours été attiré par le coté légitimité populaire du référendum. Même si le Général de Gaulle a payé le prix cher. Même si Jacques Chirac aurait du faire de même en Mai 2005. Je me demande si pour des questions de société, cet outil est vraiment adapté...
Je n'ai pas la réponse, je me pose juste cette question...

Mais je pense que plus qu'un référendum, écouter ce que pense le Peuple, qui n'est pas qu'un ramassis d'ignares crétins, c'est plus important que tous les sondages de l'Elysées ou Référendum à la mort moi le zouzou. Ecouter les gens, et ne pas rester prisonnier de ses certitudes...
Ca parait important...

A lire aussi le billet d'Hermes : La fin de la démocratie... Billet pertinent et bien à propos...