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jeudi 21 décembre 2023

Préférer Nicolas Karabatic à Emmanuel Macron

Hier soir j'aurais pu passer deux heures avec Emmanuel Macron. Mais le peu que j'ai vu m'a confonté. J'étais mleux à Nîmes, avec l'USAM et Nicolas Karabatic au Parnasse. Je suis un suiveur du Nîmes Olympique et de l'USAM, le club de hand. Mon fils est gardien du club de jeune de hand de mon village. Il a vu hier encore un super Joze Basnik dans les buts de Nîmes. Mais le PSG c'est quand même une miriade de star, et la bande de Vincent et Rebichon n'ont pas pesé bien lourd.

Mais quelle ambiance ! Quelle chaleur dans ce Parnasse où j'ai vu, y a quelques années, le club de fille du HBCN remporté la première manche d'une finale de Coupe d'Europe. J'ai vu aussi le président Sarkozy en tant qu'élu. 

Peux confirmer une chose. Sans parler de fond, mais sur la forme, je n'aimais pas Sarkozy. J'aime encore moins Emmamuen Macron. 

Je ne peux pas prétendre que j'ai tout écouté. Mais le peu que j'ai vu de l'interview hier soir de Macron était dramatique. Sur la forme, sa suffisance ne peut qu'âtiser la colère et le ressentiment. Admettons qu'il ait raison sur le fond (si j'avais été député, j'aurais voté la motion de rejet et ce texte qui ne casse pas trop pattes à un canard gardons raison). Sur la forme, sa morgue est insupportable.
Je me souviens de son treize heures pendant les retraites. J'étais en vacances et j'avais regardé. Il m'a donné envie d'aller marcher dans la rue le lendemain. 

Cet homme est un apeau à colère. Il est élu par défaut. La première fois grace au Canard Enchainé et aux frondeurs. La deuxième fois il n'y a pas eu d'élection, merci Poutine. Il a été élu en réussissant à faire que le RN est passé à plus de 80 députés, et bien parti pour faire plus de 30% aux prochaines élections (un électeur sur trois !) remporter la prochaine élection. Il a mis en place une opposition grossière et ordurière, celle de l'extrême gauche et de la NUPES. Bordélisation à l'Assemblée et dans les débats. Mitterrand avait son Le Pen, Macron a son Mélenchon, avec une secte dévouée à ses pieds, au racisme et à l'anti-sémitisme bien pesé et d'opportunisme. 
La même chose. Des idiots utiles qui permettent de garder le pouvoir. 

Sur le fond de la loi, je n'ai pas grand chose à dire. Pour moi cette loi immigration ne casse pas trop pattes à un canard. Ce qui fait "le jeu du Rassemblement National" (expression conne qui ne veut rien dire...) n'est pas cette loi. Mais l'attitude de la gauche extrême, pourtant parlementaire, qui donne envie de lui faire barrage. L'attitude de certains exécutifs locaux qui, opportunémement, assument qu'ils "n'appliquerons pas la loi". Mon département en fait parti. 

J'ai lu en début de semaine l'édito de Franz-Olivier Giesbert (dont j'espère avoir la trilogie sous le sapin de Noel). Nous ne pouvons pas l'accuser de racisme ou de complaisance avec des extrêmes. Toujours revenir vers des boussoles intelligente. Qu'écrivait il dans son édito joliment intitulé : "Le crépuscule de Macron et la fin du « chèvrechoutisme »" ?

"Que la France soit, depuis des siècles, une terre d'immigration,c'est une évidence. Mais pas comme ça, sur le mode « Entrez, c'est gratuit ». Aujourd'hui, il n'est plus question d'assimilation, ni même d'intégration. On réceptionne, on entasse et, après ça, advienne que pourra. Notre sens de l'hospitalité n'a plus de limite : qu'importe s'il n'y a plus de place dans nos villes, nos campagnes sont là pour accueillir toute la misère du monde. Près de 500 000 immigrés supplémentaires chaque année – chiffres officiels, donc minimaux –, c'est au moins une agglomération comme celle de Strasbourg qui s'invite en France. Sans compter les clandestins. Il est temps d'arrêter ce délire, de se poser pour s'employer à intégrer les nouveaux arrivants par l'éducation, pendant qu'il est encore temps. Pour ce faire, il suffirait d'avoir le courage de réduire les flux migratoires en retrouvant un peu de notre souveraineté perdue."

Ne parlons même pas "d'assimilation", même si nous devrions tendre vers ce modèle. L'intégration n'est même plus là. FOG termine par un constat limpide qui fait, par contre, le lit des extrêmes. 

"Troublants sinon effrayants sont les résultats d'un sondage de l'Ifop, publiés le 9 décembre, où il apparaît que 78 % des musulmans français sont convaincus du caractère discriminatoire de la laïcité « telle qu'elle est pratiquée par les pouvoirs publics », tandis que le financement public des cultes et du clergé est plébiscité par 75 % d'entre eux. À force d'entendre les fadaises « victimisantes » des Frères musulmans, de LFI, des « escrologistes » et de tant de médias, à commencer par Le Monde, sur la prétendue islamophobie française, ils ont fini par les croire. Ils réclament donc in fine la suppression de la loi de 1905 séparant les Églises et l'État. La morale de tout cela : ce n'est plus aux immigrés de s'adapter à la France, mais à cette dernière de s'adapter à eux !"
Macron doit parler le 31 décembre. Il devrait avoir la décence et l'intelligence de se taire. Merci au Président Chirac d'avoir mis le quinquennat renouvelable qu'une seule fois : ce triste et dangereux personnage laissera la place en 2027. Mais trois ans et demi comme ça c'est long. 
La France va ressortir comme moi ce matin de ma séance chez l'ostéopathe. Mal de partout. Sauf que moi j'irai mieux demain. Je ne suis pas sur que cela s'applique pour le pays.

En tous cas Karabatic est un grand bonhomme (lui)... Et Nîmes lui a rendu un bel hommage. 

Pour terminer, lire les deux derniers billets de Nicolas. "Immigration - Intégration - Mélenchon - Démission" et hier "Immigration : encore une faute de la gauche !". Des billets pleins de bon sens. 

jeudi 3 décembre 2020

Au revoir Valéry, et merci pour la France

Je ne vais pas mentir. La mort de Chirac m'a mis à terre, celle de Pasque m'a fait pleurer. Je ne parle pas de Johnny ou Maradona ou Pape Diouf.

Hier soir je me suis endormi devant le dessin animé. Et vers 2 heures du matin, en me levant du canapé j'ai regardé sur l'iPhone le score du PSG. Il me disait que Valéry Giscard-d'Estaing était mort. Je suis allé me coucher dans le vrai lit...


En hommage, j'ai peut être fait mieux. Mais elle montre deux choses. Que non je ne mentirai pas, aujourd'hui je n'ai pas envie de raccourcir ma vie. 
Mais aussi que Giscard a réussi à être ce qu'il voulait, un homme d'état, un vrai et un rare qu'on est eu, mais simple. Et il est parti simplement. 

Je n'écouterai pas le président d'aujourd'hui faire son hommage. J'ai eu le Père Jean Castex Comedy club et je ne les supporte plus. 

Giscard, c'est pour moi la belle politique. Dure, entre allié on se tuait. Mais y avait de l'intelligence. J'adorais l'écouter. 

Giscard, c'est comme Chirac un ministre du Général de Gaulle. Aujourd'hui nous avons des amateurs. Des rigolos. 

J'ai mis une photo du bêbete Show. J'ai un immense respect pour VGE. Je termine mon billet par le Puy de Dôme.

Président, réconciliez vous avec Jacques. Cette classe politique nous manque. Chirac VGE Barre Pasqua versus Castaner N'Diaye Darmanin, ça fait mal. 

Je lisais un tweet de mon copain Frédéric Hermel qui se demandait comment supporter que la gauche soit représentée par Hidalgo ou Hamon ou Mélenchon ou Montebourg quand hier ils avaiant des Chevénement Jospin Rocard ou Mitterrand ?

Nous avons changé d'époque...

samedi 23 février 2019

Grand débat à Lirac (enfin presque) et whisky #Gard

Notre grand président Emmanuel Macron l'a décidé. Nous devons débattre. Autour bien sur de sa statue, de ces ministres, de son mouvement En Marche qui est le seul vrai et grand parti politique qui va sauver la République. Alors débattons. 
En plus, ça permet d'avoir pleins de temps de parole pour notre Président et sa majorité. La nouvelle politique rappelle un peu l'URSS et le parti unique avec le guide suprême qui passe en boucle à la télé (encore aujourd'hui au salon de l'agriculture). Mais comme c'est pour sauver la République et que le progrès et le camp du bien, ça passe. Et même c'est normal. Le critiquer nous place dans les extrêmes, chez les fachos. 


Donc nous avons débattu. Nous avons dit du bien de notre député en Marche. Un jeune dont les actions font du mal à notre territoire et à son industrie, mais il sourie tellement bien dans le journal. Et il est jeune. Il est Macron, il est en Marche. Et c'est le seul rempart contre la croquemitaine de la France Insoumise que le Midi Libre nous désigne comme la seule opposition locale (c'est vrai qu'elle fait peur). 
Alors notre député qui sourit bien sur les photo  est forcément le meilleur. Et il est En Marche, donc c'est le bien.



Hier soir nous avons donc décidé d'organiser un grand débat à la gloire de notre Président et de sa Majorité. 


Bon, j'avoue on a finalement assez peu parlé fiscalité, citoyenneté, transition écologique et progressisme permettant un vivre-ensemble en respectant les minorités et les différences. 


C'est vrai qu'un écossais est arrivé avec ses whiskys. On s'est régalé... 


On a fait des découvertes dans mon temple du Lirac et du Tavel. Antépénultième  bouteille au nom imprononçable, que j'appelle le BounaSarr, est tourbé mais pas trop. J'adore la Sophia Arran en deuxième, très printanière. 

D'ailleurs le printemps est arrivé. Il sera républicain. Pas forcément Macron (car je trouve qu'il fait et qu'ils font vraiment à notre République), mais le terrible est que sa liste risque d'arriver en tête aux élections européennes. 
Il n'empêche. La manière dont il a mis les médias dans sa poche, l'habileté avec laquelle il a étouffé tout débat et toute opposition en se mettant en seul rempart contre les ennemis de la république, c'est fascinant. Un peu effrayant aussi, mais c'est fort. 

Par contre jamais le panier de course n'a été aussi cher. Merci les lois anti-consomamteurs de nos amis d'En Marche (c'est pour notre bien).



Bah, buvons un peu de whisky écossais. C'est un beau peuple les écossais... (et en plus ils ont permis au rugby français d'avoir une victoire)...

dimanche 14 mai 2017

Bluffant et respectable

"Bluffant"
C'est le mot qu'a employé ce soir Falconette, alors qu'on finissait le repas, en parlant du président Emmanuel Macron. 
Je suis sensible aux avis de Falconette, et celui là était très clair. "Bluffant", elle l'a prononcé de manière presque gênée. Timide. Mais sincère. Elle a été bluffée par Emmanuel Macron en cette journée symboliquement importante. 

Moi aussi j'ai été bluffé par la dignité et la respectabilité du nouveau président. J'ai été bluffé par les symboles qu'il a mis en avant. Bluffé par son attitude très solennelle, et digne. "Digne" aurait pu être le troisième adjectif de mon billet. 

Politiquement et idéologiquement, j'ai énormément de points de désaccords avec le président Macron. J'aurais préféré que Juppé, par exemple, soit à cette place aujourd'hui.
Mais j'ai trouvé la cérémonie réussie. Son attitude et ses discours en tous points justes et exemplaires. Et j'ai été touché. Comme j'ai été touché par la séquence Louvre, qui était magnifique. 

Bluffé par sa dignité, sa solennité et sa respectabilité j'ai été. Cela n'empêche pas les réserves politiques, idéologiques, philosophiques aussi, qui sont les miennes. Mais on verra ça demain. 

Il y a 5 ans, nous ne tenions pas le même discours. Et les sentiments intimes allaient plus vers la honte et la gêne. Mais c'était y a 5 ans, tournons cette page...

mardi 23 novembre 2010

Chic ! Nicolas Sarkozy a dérapé...

C’est un rituel pour certains. L’attente d’un dérapage… Dans le camp de l’UMP évidemment (taisons les insultes et phrases lamentables prononcées à gauche, ni discréditons pas ceux que l’on soutient non plus). Et là, c’est festival, champagne, fromage et dessert, cognac et verveine… Nicolas Sarkozy insulte un journaliste. Youpi !

Les faits, rapportés brutalement ? Nicolas Sarkozy traite un journaliste de pédophile. Ah oui, quand même… Bon, c’est pareil qu’avec un Mélenchon, un Montebourg, un Peillon ou un Frêche, il y aurait toujours un militant zélé qui viendra avec la sacro-sainte phrase : « il faut remettre la phrase dans son contexte ». Il n"aurait pas forcément tort...
Le contexte, c’est Karachi. Ca aussi il faudra en reparler. De l’obstruction du gouvernement pour donner accès à des documents qui permettrait de faire de la lumière, mais aussi de cette instrumentalisation que je trouve nauséabonde et fétide de cette affaire dramatique. Enfin, c’est un autre sujet. Là on parle du « dérapage du président ».

CC (qui remarque qu’à présent c’est Bigard et non Guaino qui écrit les textes de Sarkozy) relate l’intégralité du propos. Et met en avant le coté « second degré » de la réplique du Président. « Vous êtes un pédophile, j'en ai l'intime conviction, j'ai vu les services secrets mais je ne vous dirai pas lesquels, j'ai vu quelqu'un mais je ne vous dirai pas qui c'est, et c'était oral… »

Personnellement (mais ce n’est que mon avis), je trouve ça lourd, grossier, et pas brillant. Je trouve que dans la bouche d’un Président de la République qui se veut « nouveau », c’est nul. Je n’imagine pas ça dit dans la bouche de Giscard, Chirac, Mitterrand (je ne parle pas de Pompidou ou de Gaulle…). Mais je trouve que ça ne mérite pas ce buzz qui commence (et auquel je contribue...). Et me dis que pour s’opposer au chef de l’Etat et promouvoir (de fait) ses petits copains de l’opposition, il y aurait peut être des angles d’attaque plus profitables. Plus nobles aussi, ça éviterait de travestir parfois la vérité pour l’arranger à sa douce sauce…

Yann remarque que Sarkozy se berlusconise. Il a raison, mais pour moi, ça ne date pas d’hier. Je l’ai toujours qualifié de représentant d’une droite berlusconobushiste, mot qui ne veut rien dire mais qui est le plus proche de ce que je ressens. Sur cette phrase, je trouve plutôt que Sarkozy se rapproche d’un Lefebvre, ou de ces personnalités de gauche qui manient l’insulte et la violence verbale tout en donnant des leçons de morale politique
Mais en tous cas, qu’il est bien loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’un Président, en terme de comportement. Ca plaira à certains. Moi, je trouve ça dommage…

vendredi 22 octobre 2010

Un bon président doit il être populaire ?

Ca fait longtemps que je n’ai pas été taggué. C’est Nicolas qui propose de réfléchir sur le sujet suivant : « Un bon président doit il être populaire ? ».

Question qui fait suite à la remarque twittée de Caréagit : « suivre l’avis du peuple, ça s’appelle de la démagogie, pas de la politique ». Phrase que je trouve assez peu opportune (voire prétentieuse), mais surtout fausse. Parce que la démagogie, ce n’est pas ça. Dixit Wikipédia :
La démagogie (du grec demos « le peuple » et ago : « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l'état politique dans lequel les dirigeants mènent le peuple en s'attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur.

Le discours du démagogue sort du champ du rationnel pour s'adresser aux passions, aux frustrations du peuple. Il recourt en outre à la satisfaction immédiate des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien. (...)
Je coupe, la définition est plus longue. Mais la démagogie, ce n’est pas « suivre l’avis du peuple » pour reprendre la gazouillis initial. La démagogie, c’est conduire son action politique en agissant dans la seule volonté de s’attirer les faveurs du peuple via un discours flatteur et facile à comprendre et à être acceptée. Suivre les volontés du peuple, ce n’est pas de la démagogie. C’est de la politique.
A contrario, ne pas suivre l’avis du peuple dont on est issu, s’en moquer et n’en faire qu’à sa tête, ce n’est plus de la politique. Ce n’est pas comme hurlent certains de la dictature, mais c’est une erreur. Parce que l’élu n’est élu que via la volonté du peuple. Il ne tient sa légitimité que de lui. Certains peuvent se supposer plus intelligent que tout le monde et penser que le peuple est con : souhaitons qu’ils n’aient jamais à exercer le pouvoir…

Nicolas demande si « un bon président doit être populaire ». Du moment où il ne tient sa légitimité que du peuple, via l’élection présidentielle au suffrage universel direct (à laquelle je suis très attachée), je répondrai que oui.

Avec un bémol : un mandat présidentiel dure 5 ans (avant 7), et les courbes de popularité sont très fluctuantes : le peuple varie, change d’avis, d’opinion, assez fréquemment. Et comment mesure t’on réellement la popularité ? Aujourd’hui, certains affirment « le président n’est plus populaire, il doit démissionner ! » (pour voir à sa place leurs amis, mais c’est un autre débat…). Et comment le mesure-t-on vraiment ? En mesurant la taille des cortèges dans la rue ? En écoutant juste ceux qui pensent comme soi ? En regardant des courbes de sondage, que l’on sera les premiers à critiquer s’ils sont défavorables à ceux que l’on soutient ? Ce n’est pas facile à mesurer précisément, une popularité…

Un élu n’est que rarement populaire tout au long de son mandat. Mitterrand, Chirac, Jospin, ont connu des courbes diverses. Une élection parfois triomphante et porteuse de plein d’espoir. Des trous assez violents. Parfois des rebonds, et des nouvelles victoires populaires. Et la chute.
Les 48% qui n’ont pas voté pour le président feront tout pour le rendre « impopulaire », donc la popularité n’est que partielle. Lors des victoires électorales, on voit la joie de la moitié + quelques pourcents, mais pas la tristesse des autres…

Pour moi, la popularité ne se mesure qu’à l’aune du résultat des urnes. Et à a ce propos, Sarkozy a été en Mai 2007 davantage populaire que Royal. Donc il est davantage légitime. C'est simpliste. Cela changera peut être en 2012. Mais aujourd’hui, même si la grogne est importante, le président est encore président jusqu’à la fin de son mandat.
Et il reste, à mon sens, davantage « populaire » (ou légitime) qu’une tierce personne qui arriverait au pouvoir via le hurlement de la rue, hors du circuit normal de l’élection démocratique, qui vient du peuple, avec tous les défauts qui en découlent.


Ensuite, revenons au twitt : « suivre l’avis du peuple, ça s’appelle de la démagogie, pas de la politique ». C’est doublement faux. Mais est ce souhaitable, pour gouverner un pays, de ne « pas suivre l’avis du peuple » ? Il a refusé un traité constitutionnel européen, et 3 ans plus tard on lui impose quand même par la force : est ce « de la politique » ? Est-ce de la « démagogie » de respecter le souhait, en l’occurrence le vote, du peuple ? Et est ce mal, de respecter la volonté du peuple ? Je crois que l'inverse est davantage néfaste...
Je me méfie d’une chose : c’est de ceux qui se prétendent plus intelligent que la majorité. Si on suppose, de ce fait, que le peuple, ou les « gens », sont cons, dans ce cas pourquoi leur demander leurs avis ? Supprimons le droit de vote. Ou accordons le simplement à des gens qui seront jugés suffisamment « intelligent ». Et là encore sur quel critère seront t’ils considérés comme « intelligent », capable d’exercer leur droit de vote ?
Le peuple est imparfait. Ceux qui en sont issus le sont encore fatalement. Mais je préfère encore laisser le pouvoir au peuple, plutôt qu’à quelques uns se supposant plus intelligents… La démocratie populaire reste encore la meilleure des politiques...

Je ne sais pas si j’ai répondu à la question. Je la trouve finalement assez différente par rapport au twitt initial. D’un coté le terme « démagogie », que l’on ressort comme un totem à chaque fois qu’une opinion ne nous plait pas. D’autres sortent les accusations de populisme ou de fascisme remarquez… De l’autre la notion de popularité pour l’élu, ici le président. Et au milieu de tout ça, l’affirmation qui consisterait à penser que le peuple est con, et que seuls certains ont la vérité. Et que ces gens là font de la politique, les autres non (ils sont trop cons)…

Depuis le moment où le tag est parti, j’ai l’impression qu’il a été transmis à bien des gens. Je vais donc ne faire suivre personne, ils ont déjà du être questionnés. Mais tout le monde peut y répondre…