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mardi 29 mai 2012

La solidarité n'est pas la même pour tous...

Hier, c'était lundi de Pentecôte. Grosse fête à Nîmes, la féria tout ça. Et donc la fameuse journée de solidarité. Un hommage à Jean-Pierre Raffarin et à Jean-François Mattéi et son polo. 

Hier, RMC nous apprenait que "nos députés et sénateurs ne donnent ni de leur argent, ni de leur temps pour aider au financement de la dépendance des personnes âgées ou handicapées."Les salariés cotisent pour cette journée, via une journée travaillée "gratuite". Mais pas nos parlementaires ou les élus locaux (dont je fais parti tiens).

René Dosière, député apparenté PS qui fait un travail remarquable pour moraliser un peu la vie politique, s'est déclaré étonné de voir que les députés ne cotisent pas pour une journée qu'ils ont eux même voté. Et il donne des explications : « Cela provient du fait que les parlementaires ont une indemnité. Certains peuvent continuer à exercer une activité professionnelle pour laquelle ils paieront au titre de la journée de solidarité, mais leur indemnité de parlementaire n'est pas concernée. Ce sont des choses qu'il va falloir revoir tout de suite, oui ». 
C'est bien, c'est classe. Ca doit bien amusé les frères et soeurs siamois Mélenchon et Le Pen, qui pourront se repaitre d'un peu de populisme qui ne coûte pas bien cher. Sinon une journée de travail pour les salariés.

A ce propos, il faudra que j'écrive un jour quelque chose sur René Dosière, qui est un député remarquable. Comme en 2007 (où j'avais écrit un sujet là dessus), le PS a choisi de ne pas l'investir. Forcément, il est préférable de donner l'investiture à des fantômes comme Jack Lang ou Montebourg que de la donner à des gens qui font un réel boulot de député. En plus de faire un boulot de salut public.
Ca fera l'objet d'un autre billet, ne mélangeons pas les sujets...

mardi 12 juillet 2011

Ce (très) bon député Dosière

J'avais déjà écrit ici tout le bien que je pensais du député de l'Aisne René Dosière. Ce dernier a eu, en 2007, la grande surprise de voir que son parti, le délicieux Parti Socialiste, n'avait pas la même sympathique que moi (qui suis de droite) pour son travail : il lui avait mis en face un candidat officiel. Mais René Dosière, fort d'un bilan de député remarquable, a été réélu.

Il a déposé il y a peu deux amendements, que je juge pour ma part, en tant qu'élu local, et en tant que citoyen (non, décidément je n'aime plus l'utilisation qui a été faite de ce joli mot... j'en chercherai un autre), très pertinents :
  • Obliger les collectivités territoriales à passer par une délibération pour attribuer des avantages en nature aux élus (voiture de fonction avec chauffeur, téléphone portable, logement de fonction…) ;
  • Suppression de l’écrêtement, qui permet aux élus cumulant plusieurs fonctions, et dont l’indemnité est plafonnée à 1,5 fois le montant de l’indemnité parlementaire, de redistribuer le surplus d’indemnité qu’il ne peuvent pas percevoir, à d’autres élus de la collectivité concernée.
Des règles de bons sens. Dont je suis surpris qu'elles n'existent pas encore...

Ces amendements ont été retoqués par le Sénat. Probablement le seront ils aussi par l'assemblée nationale.

Pendant ce temps, les candidats extrémistes de tous bords se régalent : ils ont une élection présidentielle à préparer, et vu tout ce qu'on leur donne à manger en ce moment...

jeudi 4 novembre 2010

Le populisme... (Melenchon, Huchon, et les autres...)

J’avais fait la semaine dernière un modeste exercice de réflexion (/mode prétention pédante on) sur la démagogie. La définir, et savoir ce qu’était ou non une pratique du pouvoir démagogique. Petite discussion derrière, joli billet. Youpi vive les blogs.

Aujourd’hui, j’apprends que Jean-Luc Mélenchon est invité à se faire servir la soupe par Michel Drucker ce dimanche. Olivier Besancenot y est allé, alors pourquoi pas le chef du Parti de Gauche… Il n’a pas insulté Drucker, donc il aurait tort de ne pas l’inviter.
Recherchant des réactions sur ce futur grand moment de télévision (devant lequel je serai absent…), je suis tombé sur Jean-Paul Huchon : « Son langage est proche de celui de l'extrême droite, mais c'est plus grave que Le Pen ! Il incarne le populisme d'extrême gauche ». Si Jean-Paul Huchon, un honorable président socialiste, le dit, je n’oserai pas dire le contraire (en plus je le pense aussi)

Une réaction quand même : l’utilisation du mot « Populisme »… Y aurait il du Xavier Bertrand dans les paroles de Huchon ? Puisque « populisme », pareillement à « démagogie », n’est ce pas un mot galvaudé, sur-utilisé ?

Dans sa définition Wikipedia, il est défini le populisme comme suit :
« Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Parce qu'ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de ces élites égoïstes pour le « mettre au service du peuple ». […]
Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censés avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité, qu'ils prétendent représenter. S'ils accèdent au pouvoir, il peut leur arriver de supprimer les formes traditionnelles de la démocratie, au profit d'institutions autoritaires, présentées comme servant plus authentiquement « le peuple ». »
J’aime bien le dernier paragraphe. Critique d’une minorité quelconque, et volonté de supprimer les formes traditionnelles de démocratie. C'est, à mon sens, ce que prétend faire Jean-Luc Mélenchon et ses amis. C'est aussi pour ça que je n'ai aucune envie de voir remplacer le pouvoir sarkozyste par un pouvoir mélenchoniste.
Mais dans le sens de la définition, oui, Nicolas Sarkozy aussi représente un certain populisme. Nous voyons la "critique forte de certaine minorité", et une" prétention de représenter une majorité" (la France qui se lève tôt, ou la majorité silencieuse). Et, pour certains, une suppression certaine d’une part de démocratie. Je dirais plus un exercice personnel, autoritaire (autiste ?) , et monarchique du pouvoir.

Mais allons plus loin. François Bayrou aussi a été qualifié de « populiste », lorsqu’il critiquait le pouvoir concentré dans les mains de quelques uns. Le cercle de Nicolas Sarkozy notamment. TF1 aussi. Si nous voulions être grossièrement caricaturaux, son livre « abus de pouvoir » (bon bouquin) ne serait il pas une anthologie populiste ? Et Ségolène Royal ? Sa « démocratie participative » et cette prétention de parler « au nom des gens », n’est pas aussi une autre forme de populisme ?

Mince, j’ai l’impression de légitimer les paroles de Xavier Bertrand, quand il voit du populisme de partout… Notre classe politique ne serait elle finalement pas entièrement « populiste » ? Des partis modérés traditionnels aux extrêmes, tous prétendent parler au nom du peuple (celui qui manifeste, celui silencieux qui ne manifeste pas, celui qui se lève tôt, celui qui souffre…), et souhaitent combattre des « minorités qui chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population » (les syndicats, les patrons, le medef, la gauche, le parti sarkozyste, les roms, les sans papiers, la classe moyenne, ceux qui ont plus de 4000 € de revenu par mois)
Et dans ce cas, puisqu’on parlait de lui au début, Jean-Luc Mélenchon, l’insulte facile en plus, ne serait il pas finalement « qu’un populiste parmi les autres » ?

Je voulais écrire un billet pour critiquer Jean-Luc Mélenchon. Et finalement, je me rends compte qu’en réfléchissant un peu (je ne devrais pas…), la critique que je voulais lui faire s’applique à l’ensemble de notre classe politique. Non, ce n’est pas une gloire…

Quelque part, j’en reviens à cette critique que je fais globalement de notre classe politique, pouvoir contre opposition. Cette tentation à toujours vouloir opposer les uns aux autres. Cette volonté de mettre en place des politiques catégorielles, favorisant telle ou telle classe, et en sanctionnant d’autre. Une courte vue dans les positions prises et les actions entreprises : que sera la France dans 10 ans en gouvernant à la petite semaine, à la réflexion immédiate ? Et enfin, une volonté de davantage protéger les intérêts de « son clan » que l’intérêt général : je m’en moque que le prochain premier ministre serve les intérêts du pouvoir en place, je veux qu’il serve ceux du pays.
Et cette crainte que la course du populisme ne conduise à des résultats pas très marrants. Je parle souvent du 21 avril ici… Et je pense que le peuple français est suffisamment mature pour entre un autre discours, davantage responsable. Moins manichéen.

Enfin, je suis parti d’une émission de Michel Drucker pour en venir à un soupir global sur la classe politique… Finalement je n’avais pas besoin de faire un si long chemin pour en venir à ce soupir là…

samedi 10 juillet 2010

Les fascistes, les populistes, et Xavier Bertrand...

Je ne supporte pas quand des personnes emploient, à tort et à travers, le terme "fasciste". C'est une caractéristique d'une certaine gauche (parfois élu de haut niveau), profondément intolérante, qui veut se donner cette belle posture morale, de traiter tout ce qui est un peu de droite de "fasciste". Ainsi Chirac était facho. Juppé était facho. Fatalement, Sarkozy, qui est plus à droite que les deux premiers, est facho.
Je n'oublie pas que sous Jospin, Chevénement l'était aussi facho, aux yeux de certains qui pensent que la tolérance doit tout permettre, y compris que des "petits sauvageons" emmerdent la pauvre mamie (vieille donc "de droite) qui vient acheter des légumes à l'épicerie de son quartier.

Je continuerai à moquer, et à combattre surtout, cette gauche qui pense que la droite est forcément "fasciste". Qui lance des "No Sarkozy Day" sur le thème "la France est en danger de totalitarisme". Et qui appelle à la "résistance" toutes les cinq minutes.
J'ai toujours pensé que les mots avaient des sens. Et que le terme "fasciste" signifie quelque chose de suffisamment fort pour être utilisé à tort et à travers. En plus dans la bouche de personnes qui n'auraient aucun état d'âme à employer des rapports de force bien peu démocratiques pour reprendre un pouvoir (qu'ils exerceraient d'une manière que personnellement je ne souhaite pas voir).

C'est pour ça que j'ai été scandalisé par la déclaration de Xavier Bertrand, qui parle de méthode fasciste pour critiquer des médias. Que Médiapart soit piloté par une envie de déranger le pouvoir en place n'est pas scandaleux. Le Figaro supporte le pouvoir, ce ne l'est pas plus.
Xavier Bertrand avait son premier mode de défense, quand une opinion publique trouvait insupportable les cigares de l'un et les avions privés de l'autre : vous êtes des populistes ! Insulte suprême, dont on se demande ce qu'elle veut dire, mais sortie de la bouche du chef de l'UMP, ça faisait mal. Fin des débats. Et merci pour le verre de cognac à la fin du repas.

Aujourd'hui, le stade du populisme est dépassée par l'UMP officielle. Le "c'est celui qui dit qui est" de primaire est expédié sur la Lune... Certains parlent du Point Godwin, franchi au delà des limitations de vitesse, par l'UMP officielle. Je crois qu'on en est encore plus loin...
On est dans le grand n'importe quoi. Les éléments de langage, sortis comme autant de tics affligeants par cette garde rapprochée UMP qui n'inspire pas franchement le respect et la noblesse de la politique, sont affligeants. Profondément affligeant. Et ils désservent franchement la politique, bien plus que la politique menée par le gouvernement. Car on peut s'opposer politiquement à une politique. Peut on s'opposer à la bêtise ?

Dans quelques jours, on pourra peut être dire que ce sont ceux qui prétendaient défendre Eric Woerth qui auront eu sa tête... Par une défense pitoyable et affligeante...
Et si j'étais élu ou militant de droite, avant le départ du ministre du travail, je crois que j'exigerais la démission collective de toute la direction de l'UMP, porte paroles compris... Pour le bien du débat politique...

jeudi 10 juin 2010

Quand Nicolas trouve Rama "populiste"...

Peu d'occasion en ce moment de rire... Et puis cette dernière : Nicolas Sarkozy trouverait Rama Yade "populiste"... Ou comment l'hôpital se moquer de la charité, ou l'Elysée de se moquer des ors de la République...

Cet article du Post pose une bonne question : est ce que le fait d'être en phase avec l'opinion publique, c'est être populiste ? C'est l'attaque suprême celle là, "populiste" ou "démago". Cette attaque qui interdit toute action, toute "rupture" avec des méthodes contestables de gouvernance.
Est ce populiste d'en avoir marre de l'indécence et du peu d'exemplarité de nos puissants et de nos gouvernants ? Des fois, il y a des "insultes" qui vaudraient presque compliment...
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