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mardi 10 mai 2011

Nous sommes un 10 Mai...

La blogosphère socialiste ne fait pas qu’espérer aujourd’hui : elle commémore aussi. Et elle a bien raison. Le 26 Mai représente énormément pour moi, pas le 10. Chacun sa victoire

Pourtant, aujourd’hui, il est de bon ton de se souvenir : que faisais je le 10 Mai 1981, quand la tête chauve de François Mitterrand apparaissait à 20 Heures sur les chaines de télévision ? En ce qui me concerne, je n’en ai aucune idée. J’avais 3 ans. J’avais sans doute d’autres centres d’intérêts...
Je suppose que ma famille devait être contente. Pas de gauche, pas socialo du tout. Mais d’après ce qu’ils me racontent, ils n’en pouvaient plus des années Giscard, d’une droite qui, à l’époque, était au pouvoir depuis bien longtemps… Et a fini donc en Mai 1981 usée, vieillie, fatiguée. Toute ressemblance avec une situation aujourd’hui…

J’avais 3 ans le 10 mai 1981, j’en ai 30 de plus aujourd’hui. Je regarde avec une certaine sympathie ceux qui, aujourd’hui, célèbrent la victoire de 1981, et mettent bien sur en avant uniquement les cotés beaux et romantiques des mandats de François Mitterrand. Il y aurait beaucoup à redire, mais bon la polémique aujourd’hui ne sert à rien… D’autant plus que j’ai ici toujours confessé un réel respect pour le Président qu’il fut, celui de mon enfance. Sa mort m'avait touché, et quand j'y repense, je me souviens de ce moment où l'information m'est parvenue...
Il n’empêche pas que je n’oublie pas que si aujourd’hui je ne suis pas de gauche, c’est aussi peut être parce que quand ma « conscience politique » a muri et grandi, c’était lui et ses amis qui étaient au pouvoir… J’imagine que si j’avais eu 14 ans aujourd’hui, peut être aurais je vis-à-vis du camp du président actuel les mêmes réserves que j’ai vis-à-vis des candidats qui prétendent aujourd’hui porter l’héritage de celui qui est célébré aujourd’hui

J’avais 3 ans en 1981, et je n’ai rien à dire sur cette victoire, qui aurait été pour moi une défaite. Mais comme tout le monde en parle, apportons notre petit caillou à la cathédrale…
Mais pas plus : n'en faisons pas des tonnes quand même (cela ne le mérite pas)...

(PS : très beau texte de Guy Birenbaum sur cette "journée")

vendredi 7 janvier 2011

Penser à Mitterrand et à Seguin...

Nous sommes le 7 Janvier. Et demain nous sommes le 8. Je vous jure que c'est vrai, c'est la date marquée sur mon iPhone, qui est à l'heure... Aujourd'hui comme demain, il est de coutume de se souvenir.

De François Mitterrand, comme le fait Yann ou Nicolas, dans une chaine qui fera le tour du web. Je n'y répondrai pas cette année, je renverrai le lien vers ce billet que j'avais écrit le 8 Janvier 1996. La date est juste, j'avais simplement recopié ce que j'avais écrit en 1996, dans mon "journal intime". Vraiment intime, je ne bloguais pas à l'époque... C'est marrant de retrouver ce qu'on écrivait jeune...
Je n'ai jamais "vénéré" François Mitterrand. Mais je l'ai respecté. Comme on respecte un homme. Comme on respecte le chef de notre nation, démocratiquement élu.

De Philippe Seguin aussi. C'était l'année dernière. Je m'en souviens comme si c'était hier. Le choc de la disparition soudaine. J'en aurais un autre de choc, deux mois plus tard... Je me souviens de l'élan des hommages, sincères pour l'immense plupart, présents sur le web. Bien sur, il y avait toujours les pisse vinaigres qui ne savent qu'insulter, et qui polémiquaient déjà bêtement et sectairement...

Aujourd'hui, j'ai juste trouvé ce billet de Bruno Roger-Petit. Des fois, son sectarisme m'énerve. Pourtant, j'apprécie sa plume, et quelque part je pense partager un peu de son "romantisme politique". Je recopie simplement un passage de son billet, qui évoque ce que je ressens... Et il écrit tellement mieux que moi.
Songer à Mitterrand Seguin, c'est aussi constater que le débat qui les opposa en 1992, lors du référendum relatif à la ratification du traité de Maastricht, fut le dernier des grands débats politiques français? Ce ne fut pas seulement la confrontation de deux personnalités d'envergure, ce fut aussi le choc de deux visions de l'avenir de la France. En 1995, le débat Chirac-Jospin marqua l'entrée de la politique dans le "plus commune dénominateur multiple" et en 2007, le niveau affligeant du débat Royal-Sarkozy signa l'entrée de la France dans le déclin, on a les candidats que l'on mérite.
On a les candidats qu'on mérite... Tout est dit.

(photo de neige, parce qu'il y a un an il commençait à neiger, beaucoup... Aujourd'hui il fait chaud. Je ne risque donc pas de me casser la cheville sur de la glace dans 5 jours, c'est bien...)

mercredi 6 octobre 2010

Le club de rugby d'Auch contre HADOPI !

Communiqué de presse en provenance du club de rugby d'Auch, merveilleuse bourgade du Gers avec un club en Pro D2 de rugby : "Alain Torrent convoqué pour le match contre Tarbes" !!! Alain Torrent... Sans aucun doute un chouette joueur...

J'attends le commentaire de Frédéric Mitterrand, qui trouve "le revirement de Free inacceptable...".

Sinon, y a qui parmi les copains qui ont reçu un mail d'HADOPI ?

vendredi 9 octobre 2009

Affaire Frederic Mitterrand terminée : on se remet au boulot maintenant ?

Epilogue de l'Affaire Frédéric Mitterrand...
J'ai trouvé Frédéric Mitterrand courageux hier soir, et touchant. C'est mon avis, simplement mon avis. Ca n'enlève rien au coté abject de son texte. Je déteste le lynchage, tous les lynchages. Celui là était opportuniste. Je souhaite qu'il s'arrête, et qu'on passe à autre chose.
Que l'opposition passe à autre chose. Elle aurait pas mal de sujet. Tiens trois au hasard...
Donc c'est bien amis de l'opposition. Vous vous êtes amusés, vous vous êtes fait voir. Pas de la meilleure des manières, mais tant pis, cela vous regarde. Maintenant, cela serait bien que l'on revienne à la politique, la vraie, la belle, pas celle qui pue et qui sent le caca. Mais celle qui fait la vie des gens.
Donc les moralisateurs opportunistes du camps d'en face (non, je ne pense pas qu'à Benoit Hamon ou à l'excellent et irréprochable Arnaud Montebourg) retroussent leurs manches, et refassent de la politique. Y a du boulot.
Et je crois davantage porteur auprès de l'opinion...

mardi 29 septembre 2009

Affaire Polanski, ou l'indécence d'une indignation sélective

J’ai entendu Maitre Eolas ce matin sur RMC Info. C’est marrant d’entendre un des blogueurs qu’on aime visiter s’exprimer à la radio. Il explicitait en fait son Twitter très efficace sur l’affaire Polanski.
« Donc, le piratage, c'est mal, mais violer une jeune fille de 13 ans qu'on a drogué, c'est pas grave ? Ok, je note. »
J’ai entendu hier matin le cinéaste Jean-Jacques Beineix à la radio, défendre d’une manière à la limite du supportable Roman Polanski. Le même Jean-Jacques Beineix qui faisait parti d’une liste de 31 cinéastes fortement engagés pour HADOPI. Il y a vraiment deux poids, deux mesures…
On pourra toujours rappeler les diverses phrases insultantes vis-à-vis des internautes, prononcées ci et là par l’intelligencia artistique française. Des « collabos », des « « criminels », nous avons entendu tous les noms.
Et là, ces mêmes défendent Roman Polanski avec un zèle que je trouve surprenant… Et quelque part un peu indécent.

Après, il ne s’agit pas de se joindre à la meute. Il n’est pas question pour moi d’être pour ou contre Roman Polanski. Il est apparemment coupable d’un acte certes anciens, mais que je trouve pour ma part abominable. Et même si le pardon doit être dans les gènes de chacun, je confesse que j’ai du mal à pardonner ce genre de chose. Je considère que le viol, à fortiori de mineur (que l’on drogue avant), est parmi les délits (les crimes) les plus impardonnables. Donc je suis très mal à l’aise pour être humaniste vis-à-vis d’un homme, aussi talentueux soit il, qui a profité en plus de sa position pour passer à travers les mailles du filet pendant un paquet d’années…

Mais ce qui m’exaspère le plus, c’est ce soutien d’une certaine élite artistique et politique française à son égard. Malgré HADOPI, j’avais conservé un apriori favorable vis-à-vis de Frédéric Mitterrand. De la même manière qu’Olympe, je suis effrayé du soutien, officiel, qu’il apporte à Roman Polanski. Je suis effrayé de la position de Bernard Kouchner à son encontre.
Et je suis terrifié de voir que les mêmes qui veulent réprimer fortement les internautes qui ont le tort de télécharger leurs œuvres, se montrent pleins de compassion et veulent « entrer en résistance » pour défendre Roman Polanski, un des leurs. Un des leurs, comme si l’appartenance à cette « grande famille du cinéma français » devait exonérer de tout crime et délit. Devait permettre n’importe quoi. La « grande famille du cinéma français », finalement pas plus vertueuse qu’une autre caste prête à tout pour défendre ses intérêts, quitte aux plus grands écarts.

A ce sujet, Nicolas avait commis une phrase assez réussi dans son billet joliment titré « Polanskizophrenes » (un jour aussi je saurai faire de beaux titres).
« Quand c’est un ivrogne de chez nous qui est coupable on vient pleurer dans les chaumières mais quand c’est un cinéaste de talent, il faut le défendre. Non. »
Il a raison Nicolas. Non. Les autorités françaises devraient avoir la décence de la retenue. Et la « grande famille des artistes français », après les sceaux d’estrons jetés à la tête des internautes, devraient être plus silencieux.
Au risque de fractures encore plus béantes entre le peuple et ses élites, artistiques, politiques, et autres…

A lire aussi les billets de Disparitus, de l’Hérétique, et du Toréador sur ce sujet. Lire aussi les amis Rimbus et Némo.
Enfin, écouter l'excellent Guy Birenbaum, qui décrit ce qui se dit sur la toile...