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samedi 28 mai 2011

L'éducation nationale (par les inconnus), c'était ça...

Je suis en mode "la télé des inconnus là". Et ait retrouvé cette vidéo, en hommage à mes copains et copines professeurs (syndiqué et de gauche ou pas)... Cette vidéo date du début des années 90... J'aime beaucoup...

Et j'invite chacun à aller jusqu'à la fin de la vidéo. Et poser une question : pourrait on, aujourd'hui où le moindre mot (volé ou pas) peut nous voir accusé de tous les pires maux de la terre (y compris le pire : raciste), tourner ce genre d'humour et de plaisanterie ?

C'était bien, les inconnus...

samedi 5 juin 2010

De Gaulle et Dante dans ma bibliothèque préférée...

Une de mes meilleures amies est prof de français histoire latin grec… Bref, une littéraire amoureuse de ce monde des arts et des lettres. Elle est issue d’une famille de gauche. Son père, mitterrandien, est un responsable socialiste local, de province, important et influent. Maire d’une ville importante, ancien député, et qui doit bien cumuler d’autres fonctions qui le rendent incontournables.
Et cette amie, pour finir le début de l’histoire, je l’ai rencontré dans mon ancienne vie du net. Grâce à Saint Seiya. A cette époque où Internet ne me servait pas à bloguer et à parler politique, mais toujours à échanger avec des gens sur des passions communes. Et à faire des rencontres qui auront pesé dans ma vie !

Cette amie m’avait invité, il y a quelques années (déjà), pour ses 30 ans. Un superbe anniversaire. Je voulais lui faire un cadeau « personnel », qu’elle se souvienne dans quelques années qu’il provenait de moi. Du gaulliste que j’étais, invité dans une famille socialiste qui compte aujourd’hui beaucoup moi. Du fan des Chevaliers du Zodiaque, qui n’oubliera jamais ce que je dois (en bien comme en mal) à Masami Kurumada, à Seiya et à Milo du Scorpion.

Cette amie avait pour projet de se constituer une bibliothèque avec des intégrales d'un auteur, des pléaides. Bonne idée de cadeau. Avec Falconette, nous allâmes au Furet du Nord à Arras (cette dernière habitait à Saint Quentin, et nous adorions la ville d’Arras…). Rayon pléiades. Et là, deux choix…
Le premier était évident pour moi : l’intégrale des écrits du Général de Gaulle. Du classique récent, plus qu’Homère en tous cas…Je ne savais pas qu’il avait été relié en pléiade, mon bon Général que j’aime tant. Et pourtant si m’a-t-elle expliqué à postériori, mon amie. De Gaulle a commis beaucoup d’écrits importants pour son époque. En plus, « il écrivait bien » qu’elle trouvé. Donc voilà. Dans le magasin, entre Albert Camus et Guillaume Apollinaire, nous avions de Gaulle…

J’ai finalement offert l’autre choix. L’intégrale de Dante. Parce que tous les amoureux de Saint Seiya comme nous aiment forcément Dante, et sa vision des enfers. Celui qui accueillera Orphée entre je ne sais plus quelle et quelle prison (mais bon, il faut croire qu’Eurydice…). Celui des prisons, des cercles, et de l’Elyséon. Celui qui offrira parmi les plus beaux volumes de notre pléiade à nous : Saint Seiya.

Aujourd’hui, j’apprends cette polémique franchement stupide qu’un syndicat d’intolérant et d’insupportables qui refusent que de Gaulle, ses Mémoires de guerre, soient au programme du Bac L. Ou quand le militantisme politique partisan et sectaire provoque les pires absurdités. Supprimons aussi Marx du programme de philosophie alors. Et ne parlons plus de rien, puisque « tout est politique ».

J’ai toujours considéré que certains syndicats faisaient du mal aux causes qu’ils prétendaient défendre. Prétendre seulement, car la seule cause qui compte aux yeux de ces – mauvais – syndicats, c’est de faire du « buzz ». Qu’on parle d’eux. Je défends régulièrement les enseignants, mais pas leurs syndicats. Ces derniers ont été défendu par ce triste Aschiéri, dont on n’apprend maintenant qu’il risque d’être le candidat du Parti Communiste aux Présidentielles : je trouve ça plus atterrant et effrayant que l’enseignement d’un écrit du Général de Gaulle au bac L…

Finalement je me souviendrai simplement que dans ma propre mythologie littéraire à moi, qui ne sait lire que l’Equipe et des mangas japonais, de Gaulle est au niveau de Dante. Ca me suffit.
Quant à notre école républicaine… Entre parents insupportables, syndicats irresponsables et sectairement politisés, gestion aberrante et contraintes économiques qui va peser sur ceux qui produisent réellement la richesse de cette institution… Non, ça doit être dur d’être prof. Très dur…

Wikio

vendredi 21 mai 2010

Mauvaise note pour les parents...

Bon, je suis en vacances, mais quand même, j’ai un peu de Wifi. Alors généralement, j’en profite. Cela me permet de lire mes mails (excusez moi ceux à qui je n’ai pas encore répondu…), évidemment à publier un peu sur mon blog (oui c’est une drogue), et à me tenir un peu au courant des dernières nouvelles. Parce que acheter le Parisien – Aujourd’hui en France 2€20, bof…

Et donc je suis tombé sur cet article du Parisien.fr : « les parents d’élèves dénoncent les notes injustes ». Un des trucs qui me gonfle au plus haut point, c’est ses parents d’élèves pour qui leurs enfants sont de toutes manières des anges intelligents (même si ceux sont des cons et des teignes). Et s’ils ont des mauvaises notes à l’école, c’est à cause de ces imbéciles et branleurs de professeurs privilégiés et forcément incompétent.
C’est con, mais ça m’énerve. Et je ne suis pas prof. Et je ne suis pas fils ou mari de prof. Et je ne suis pas non plus parent d’élève. Mais chacun son boulot, et je pense que celui des profs est suffisamment compliqué pour ne pas être emmerdés en plus par des parents d’élèves pas forcément brillants dans leur rôle de « parents ».

Donc je lis, rapidement je suis en vacance et je ne veux pas m’énerver à quelques minutes du ococktail d’apéritif au bar, que des associations de parents d’élèves veulent dénoncer auprès du ministre Luc Chatel ce système de notation qui « stigmatisent les élèves ». Et on les voit, ces braves parents d’élèves qui ne représentent qu’eux même, se lancer dans cette diatribe contre « ce « grave dysfonctionnement », qui aboutit à classer les élèves dans les « bons », les « moyens » et les « mauvais » éléments.
Ben oui mes braves gens. Le "tout le monde a 10 et arrive à égalité à la même place", c'est à l'Ecole des fans que ça se passe. Dans la vraie vie, c'est juste un peu (pas beaucoup mais un peu) plus compliqué...

On croit rêver. Et puis on voit arriver cette idée du « contrat de confiance ». « Son principe ? "Annoncer précisément aux élèves le programme du prochain contrôle, les accompagner dans leurs révisions et les suivre dans leur progression." Est-ce que c’est du niveau « apprenez par cœur les questions et les réponses, et vous aurez une bonne note appréciation » ? On ne sait pas...
En tous cas, nous vivons avec certains dans le monde des bisounours, avec des élèves forcément gentils et mignons. Et des professeurs à qui « il faudrait leur apprendre le métier ». Et qui qui c’est qui va apprendre le métier ? Nos associations de parents d’élèves pour qui l’enfant roi est forcément le meilleur. Tout va bien...

Je ne sais pas si c'est comme ça que l'on sauvera l'école républicaine et qu'on fera de nos enfants des citoyens meilleurs et mieux formés, mais bon... L'idée de supprimer les notes a le mérite d'exister. Personnellement, j'y suis opposé.

Alors je vais aller au bar de l’hôtel. Je vais boire un bon cocktail. Et me demander comment ai je fait pour survivre dans ce monde scolaire affreux où j’étais stigmatisé via ce système de notation qui aurait du me traumatiser. Mais finalement non…
Dingue quand même tout ça…
Wikio

mardi 2 février 2010

Monsieur le professeur... (la chaine)

Le tag est un des carburants du blog. Ces petites questions que l’on se transmet, tel une chaîne, de blog en blog. Parfois la question est très, ou trop, personnelle. Parfois, elle n’inspire pas.
Et des fois, elle met un baume au cœur salutaire. La question que me pose Némo est magnifique : « comment doit être un enseignant ? », tout simplement…

Vous savez, ces profs, ces privilégiés qu’on aime fracasser et vilipender. Comme dans toutes professions, y a des idiots et des incompétents, et comme la profession compte beaucoup de personnes, à proportion égale… Pourtant, j’adore les profs. Quelque part, j’aurais sans doute rêvé d’être professeur, d’enseigner. Etre quelqu’un qui aide quelqu’un d’autre à grandir, à murir, à devenir quelqu’un, et rester dans son esprit un bon souvenir…

Allez, je commence le questionnaire avant de m’égarer.

A. Un "bon prof" en 5 mots
Etre soit même. Tout simplement, avec ses qualités et ses défauts. Ne pas essayer de jouer un personnage. Les enfants savent reconnaître les personnes vraies. Ca ne sert à rien de jouer les surhommes…

Pédagogue. Parce que c’est la moindre des choses. Le rôle du professeur, c’est d’enseigner et de transmettre des connaissances et des compétences. Pas d’éduquer les enfants, ça c’est le rôle de parents qui ont trop souvent à l’oublier…

Compétent. Dans son domaine technique ou de connaissance, le professeur doit être compétent. Là encore, la moindre des choses. Pas cette compétence pédante de celui qui sait et emmerde et écrase les autres avec son savoir…

Respectueux et inspirant le respect : Il y a dedans une notion de sévérité du professeur. Genre le gars qu’on a pas envie d’emmerder, parce que… Mais savoir aussi que cette personne nous respectera en tant que gamin. Nous respectera et ne nous trahira pas. Mais nous sanctionnera, farouchement, si on ne respecte pas la règle qu’il nous a fixé.

Etre un modèle, et être source d’admiration : je suis un con, mais j’avais tendance à admirer certains de mes professeurs. Je ne marquerai pas leurs noms ici, mais de ce professeur d’histoire de 6eme, ce professeur de physique de tout mon collège, mes profs de math et d’histoire de Terminale, et je n’oublie pas les nombreux professeurs que j’ai eu durant mes 5 ans d’école d’ingénieurs (classes prépa incluses), il y a beaucoup de professeurs qui ont été pour moi des modèles… Des gens que j’ai fait plus que de respecter, je les ai admiré.

Un peu comme dans ma vie professionnelle. Le bon supérieur hiérarchique a les qualités requises, en plus cette d’être quelqu’un que l’on peut prendre pour modèle. Je suis comme ça, j’ai besoin d’admirer quelqu’un, peut être, pour le respecter encore plus. Et dans ce milieu professionnel, pour être capable d’aller au feu pour lui. Un peu comme à la guerre : peut on se sacrifier pour un chef, ou à défaut une cause, en qui on ne croit pas ?

Je ne dis pas que le professeur doit être un général ou un supérieur hiérarchique. Mais avoir une attitude faisant de lui quelqu’un de respectable, ça fait de lui un professeur avec ce quelque chose en plus…

B. Ce que les profs devraient apprendre

Je n’aime pas trop cette question. Je n’aime pas les « parents d’élèves » qui pensent être capables de juger les professeurs, et ceux qui pensent savoir qui est un bon prof, et qui est nul à jeter dans la salade… Chacun son boulot : je n’aimerais pas qu’un prof me juge dans mon travail professionnel, je n’ai pas envie de me joindre au cri des mères de famille à dire « ce prof est nul, je veux que mon enfant merveilleuse tête blonde soit dans une autre classe ».

Je pense que déjà nous (les enfants, les parents…), on devrait apprendre à se rappeler qu’avant être prof, le prof a été élève. Donc il se rappelle, donc il se souvient, donc il a l’expérience de l’autre coté. Il a été gamin lui aussi…

Après, si je voulais répondre à cette question, peut être manque t’il au professeur ce qui manque à toute profession en fait. Une connaissance de ce qu’est le métier, ou milieu professionnel, d’à coté.
Mais je sors du domaine purement professionnel. J’arrive dans la politique, et la gestion d’entreprise. Mais quand j’entends Gérard Aschieri, le salarié que je suis, avant d’une entreprise privée maintenant plus, s’étrangle des fois. Et peut être le genre de discours caricatural, qui des fois agresse des salariés d’autres professions, ou des artisans commerçants, ajoute à un discrédit injuste à cette profession d’enseignant qui soit être protégée.

Je crois que c’est ça que les profs devraient apprendre. Déjà à changer leurs responsables syndicaux pour en mettre des moins caricaturaux. Cela n’enlève rien à leur travail avec les élèves.

Enfin, et d'une manière générale, tout le monde à toujours pleins de choses à apprendre, y compris ceux qui enseignent...

C. Pour faire un prof... ce qui s'apprend, ce qui ne s'apprend pas
Etre soit même, ce que j’ai mis en première qualité. Et la relation avec autrui, qu’il soit enfant, parent, grand frère, etc. Parce que professeur, c’est d’abord un métier de relation. Il faut, j’imagine, aimer les autres, à défaut ne pas en avoir peur. Et ça, ça ne s’apprend pas.

On apprend les méthodes pour transmettre des connaissances, mais on n’apprend pas à transmettre des connaissances…

De la même manière, apprend t’on l’autorité ? Apprend on à se faire respecter, où est ce quelque chose de naturel ? Ca, c’est une question que je me pose…


Enfin, il faut que je transmette la chaîne à trois personnes… Si les murs étaient moins hauts et permettaient la discussion, j’aurais tagué une amie institutrice, issue de ce monde merveilleux de Saintseiya…
Puisque cela n’est pas possible, mais que j’ai envie de transmettre ce questionnaire à des amis de Saint Seiya. Je pose donc la question à Alayia, à Chibi, et à Andromède, une récente magnifique rencontre. Et à Skat aussi, si ça peut lui donner l'idée d'un billet.

Et quand bien même ça soit dur, je me dis que des fois on doit passer de jolis moments quand on est professeur…