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mardi 29 mars 2011

Les ardéchois contre le gaz de schiste...

Je viens de recevoir ça par mail. J'ai adoré...

Sinon pas plus. C'est le printemps... (et non, je bloguerai sérieux un peu plus tard...)

dimanche 13 décembre 2009

Cohue à Copenhague (ceux qui veulent changer le monde ?)

C'est le titre éCologique de la Chanson du Dimanche aujourd'hui. Excellent comme toujours.


Apparemment quand même, d'après l'ami Guy Birenbaum, ils n'ont pas eu la main heureuse hier soir en voulant reprendre l'incroyable chanson de l'UMP...

A ce propos... Quand Frédéric Lefebvre lance sur son Twitter (admirez la déco de sa page... soupir...) un "Malgre la polemique l'UMP assume son clip !", il y aurait soit de quoi sourire, soit de quoi franchement soupirer... L'humilité devrait être une qualité phare chez nos dirigeants. Au lieu de quoi ils restent dans leur logique de "je ne fais jamais d'erreur" et "quoi que je fasse comme connerie j'assume plutôt que d'avouer m'être trompé, parce que j'ai le zizi le plus gros de la France...". C'est puéril, c'est con.
Frédéric Lefebvre, Ségolène Royal, et tous ces forts caractères clivants aimant le rapport de force, gagneraient des fois à dire "je me suis trompé...". Ce clip est une vaste connerie, pas de honte à l'admettre. Par contre, persister dans la bêtise n'est pas forcément valorisant...

Sinon, en parlant de Copenhague, il parait que Ségolène Royal y va... D'abord, on se demande ce que franchement elle va faire là bas. Sans doute sauver la planète ? Sans doute que Ségolène Royal est de "ceux qui veulent changer le monde"... (chante avec nous en tapant dans les mains)

(soupir... après il y en a qui vont pleurer devant cet "acharnement sur la madone du Poitou...". Qui, c'est vrai, ne fait rien pour se faire critiquer... soupir bis)

lundi 16 novembre 2009

Préserver l'eau...

Retour au boulot ce matin. Lecture des mails. Des bêtises, beaucoup. Dont cette vidéo écologiquement délicieuse, appelant à la préservation des ressources en eau... Miam.

Pendant qu'on partage des âneries, on ne parle de Ségolène Royal. Et on évacue la tristesse de l'avoir eu presque bon, le rébus du dimanche du Coucou (grrr ^__^)

dimanche 8 novembre 2009

Avignon, Nimes : trop d'eau !

Ah ben bravo ! Le JDD présente une enquête sur le gaspillage d'eau dans les principales villes de France. Et c'est éloquent : Nimes et Avginon sontles plus gaspilleuses...
Nimes perd 41% de sa production d'eau, et Avignon en perd 35%. C'est énorme... Vive les fuites, et bouh les réseaux d'eau usés...

Ce qui est amusant quand on parle de la vétusté des réseaux d'eau, c'est de voir le distributeur privé se retourner vers la municipalité. Et la municipalité faire de même... Et au final, c'est le consommateur final qui paie la facture. Au delà d'un problème écologique, c'est aussi un problème de sous-sous que les ménages ont à payer, à la fin de l'année...
J'ai été élu dans deux villages. Le premier, 1100 habitants, avait une gestion de l'eau publique. Le deuxième dépasse allégrement les 5000 habitants. Et pendant encore 9 ans il est sous contrat avec un distributeur d'eau.
Les deux cas sont différents. Et si j'avais le choix, je crois que je n'agirais pas autrement. Un réseau d'eau facile à gérer, que l'on garde public. Et un réseau d'eau compliqué et obsolète. Que l'on sous traite au privé. Mais avec un élu qui connait parfaitement le village, et qui suit comme une ombre le sous traitant dans tout ce qui est remise à niveau du réseau de distribution de flotte.
Parfois le privé est meilleurs. Mais il faut garder ce contrôle public. Dans mon village, une gestion publique serait sans doute difficile.
Pas forcément plus envie que ça de me lancer dans ce débat privé public. Aussi parce que parler d'eau alors que le midi fut arrosé de vins merveilleux est idiot.

Depuis le Forez, cela me permet d'agrémenter de billet de photos de Nimes et Avignon. Je reviens un peu chez moi. Mais je suis en vacances, je ne regrette pas mon Midi...

mercredi 14 octobre 2009

Pisse et embarque : le ciel est à toi !

Nous avions eu cet été nos amis brésiliens qui, pour sauver la planète, préconisaient de faire pipi dans la douche. Aujourd'hui, pour faire des économies de kérosène, les compagnies aériennes nippones nous invitent à uriner avant d'embarquer. On pèse moins lourd, et fatalement ça fait moins de poids à transporter par l'avion, donc moins de carburant consommé.

Les japonais auraient du aller plus loin. Pourquoi que pipi ? Mais là, nous deviendrons graveleux. Restons en là, et saluons l'esprit écolo de mes amis du Japon...

jeudi 1 octobre 2009

Rouler à 110 km/h sur l'autoroute, et sur la voie du milieu svp...

(Attention : ce message sera poujadiste et beauf râleur -- pardon d'avance ^__^)

Quand le bon sens se heurte à des dogmes effrayants, cela donne parfois des résultats affligeants. Aujourd’hui, le Parisien l’annonce, 180 km d’autoroute passeront de 130 km à 110 km en Lorraine. Et pour aller un peu plus loin, le journal parle de réflexions de généraliser cette expérience, et d’avoir finalement en France des autoroutes uniquement à 110 km/h.
Les radars vont s’en donner à cœur joie. Ca tombe bien, les caisses de l’Etat sont déficitairement déficitaires…

Avant, il y avait cet axiome : « réduire la vitesse c’est sauver des vies ». Les faits sont têtus, et les statistiques montrent que l’autoroute est la zone routière la moins accidentogène, et de loin. Et on y roule à 130 km/h…
Donc pour emmerder et faire encore culpabiliser les automobilistes, puisque c’est de ça qu’il s’agit finalement, on a trouvé la nouvelle raison qui fait mouche : la sauvegarde de la planète ! Non seulement on va payer plus cher des produits déjà méga-taxés, mais en plus on va rouler moins vite sur les autoroutes… Limiteur de vitesse obligatoire…

Il se trouve qu’autant que possible, j’évite de prendre l’autoroute. Parce que d’abord je trouve les prix des péages scandaleusement chers. J’étais farouchement opposé à la privatisation des autoroutes françaises, parce que j’estimais qu’on bradait une des seules branches qui rapportait du pognon à l’Etat. Et ensuite car il était évident que ce que nous vivons en ce moment, avec des tarifs totalement fou sur certaines portions, était prévisible. Donc non, je n’ai pas envie de payer l’autoroute…

Ensuite car je m’énerve sur l’autoroute. C’est un piège à radars.
Et je ne supporte pas les peignes-cul qui restent à 125 km/h sur la voie du milieu. Personne à droite, mais non je reste au milieu, au cas où je tombe sur un camion dans une dizaine de kilomètres. Donc on voit régulièrement des crétins au milieu, des gars qui doublent à gauche pare-chocs contre pare-chocs… Et une voie de droite aussi vide que la cervelle de celui qui reste béatement au centre sans se rendre compte qu’il serait plus pertinent de rouler à droite, comme le propose le code de la route qui sert quand même à quelque chose …
Et donc pour revenir au piège à radar du début, quand on double à 133 km/h le couillon qui bulle au milieu, ben pouf ça fait lumière, ça m’énerve.

Donc avant c’était « on va vous empeguer au radar pour sauver des vies ». Maintenant c’est « on va vous empeguer au radar pour sauver la planète ».
Quel intérêt de prendre l’autoroute ? Si c’est pour se faire racketter au péage, se faire flasher, et s’énerver devant le manque de neurone du badabeu qui reste plein centre, autant prendre la petite route. C’est plus dangereux, on risque d’écraser des piétons et de se prendre un platane à la sortie d’un virage.
Mais bon, c’est eux tout en haut qui veulent plus qui nous découragent de prendre l’autoroute…

Une politique routière efficace, pertinente, intelligente ? Continuons à rêver…

jeudi 3 septembre 2009

Jouons écologiquement avec les mots

La langue politique est parfois amusante et crispante à la fois.
Le grand écart linguistique du moment c’est de savoir s’il faut utiliser le joli « contribution climat énergie », ou l’étouffant « Taxe Carbone », pour définir le truc français magique qui fera que youpi la planète elle est sauvée.

Les membres du gouvernement, bons élèves, n’utilisent que « Contribution Climat Energie ». On leur répond que c’est un taxe, mais non non non non non font ils en remuant leur index. C’est une « Contribution Climat Energie ». Ah bon. D’accord.
Ceux qui, comme moi, émettent certaines réserves (litote), emploient beaucoup plus volontiers le terme de « taxe carbone ». Nous parlons bien de la même chose. Mais c’est vrai que le mot « taxe », pour quelqu’un qui « n’a pas été élu pour augmenter les impôts », c’est désagréable.

D’ailleurs, c’est quoi la différence entre « taxe » et « impôt » ? Ben oui, Nicolas Sarkozy clame qu’il n’a pas été élu pour augmenter les impôts, mais il multiplie les taxes comme un de nos illustres ancêtres les petits pains. Je suis allé sur le Larousse, et voilà ce qu’il en dit le bon Larousse (Robert n’était pas là, il est parti boire un café).
Taxe : Prélèvement à caractère fiscal, destiné à alimenter la trésorerie de l'État, d'une collectivité locale ou d'un établissement public administratif en contrepartie d'un service rendu aux administrés.
Impôt : Prélèvement effectué d'autorité et à titre définitif sur les ressources ou sur les biens des individus ou des collectivités, et payé en argent pour subvenir aux dépenses d'intérêt général de l'État ou des collectivités locales.
Alors ceux sont tous deux des prélèvements. Qui vont généralement dans les mêmes poches. Mais l’un est « prélevé avec autorité et à titre définitif ». L’autre pas.
Bon, je l’avoue, je ne suis pas très malin. Une différence, il y en a une surement. De taille même. Mais pour le petit français vraiment méga de base que je suis, je n’en vois pas tant que ça. Sinon que mes petits sous iront quand même dans les caisses de l’état ou des collectivités territoriales, de manière autoritaire ou pas.

Reprenons la phrase de Nicolas Sarkozy : « je n’ai pas été élu pour augmenter les prélèvements effectués avec autorités et à caractère définitif, par contre je n’ai rien dit sur les autres, de prélèvements ». La phrase est plus lourde, moins belle à l’oreille. Mais je la trouve plus juste…

Jouons avec les mots, et revenons à notre Contribution Carbone, ou Taxe Climat Energie...
C’est François Fillon qui le dit : « la taxe carbone contribution climat énergie n’entrainera pas de hausse des prélèvements obligatoires ». Ahhhh… Pas de hausse des prélèvements effectués avec autorité et de manière définitive alors, très bien. Mais les autres, de prélèvements ?
C’est vrai qu’on ne me met pas le flingue sur la tempe pour me chauffer ou faire le plein de ma voiture (donc ce n’est pas un impôt). Par contre, si je veux avoir un peu pas trop froid, et aller travailler, je n’ai guère le choix. Mais d’accord, ce n’est pas un « prélèvement obligatoire effectué avec autorité ». Jouons avec les mots.

Je suis mauvaise langue. Je parle de choix, et de ceux qui ne l’ont pas. J’imagine que les habitants en zone rurale montagneuse par exemple, qui n’ont guère le choix de se chauffer et de prendre leur voiture pour se déplacer, la Taxe Carbone sera plus lourde. Au fin fond des Alpes, le Métro n’est pas très rependu, n'en déplaise à l'admirable porte parole de l'UMP. Et quand il neige dehors, il fait généralement plus froid qu’au centre des villes… Ajoutons que les très écologiques éoliennes et les panneaux solaires sont beaucoup moins efficaces en temps gris et avec de la neige dessus.
François Fillon pense à eux. Je l’aime bien, moi, François Fillon. Il dit : « Pour nos concitoyens les plus défavorisés, des inactifs et des habitants des territoires ruraux, nous étudions en outre des mesures financières d'accompagnement. Il est hors de question d'appliquer uniformément ce dispositif à des Français qui ont le choix et à d'autres qui ne l'ont pas ». Chic.
Et comment ça va s’appliquer ? Allo, allo… ? Mince, ça a coupé…

Enfin, nous n’avons pas fini de parler de cette taxe, ou contribution, ou je ne sais quoi d’autre. Par contre, j’ai l’impression qu’au final, sur ce prétexte de sauver la planète en taxant de l’essence déjà méga taxé, ben impôt ou pas, c’est « nous qui paierons » quand même.
Qu’on nous prenne pour des idiots ? Je ne sais pas. Mais si on emploi pas les véritables termes, et si on veut nous convaincre que cette belle usine à gaz n’est en fait qu’un champ de jonquille, on se moque de nous.
Remettons le débat en place en utilisant les vrais mots. Ca sera tellement mieux pour tout le monde…

A lire aussi : un dessin sur le bioéthanol chez Bof, et l’avis du lyonnais Romain Blachier sur la Taxe Carbone.

mardi 1 septembre 2009

Taxe carbone, un des films de la rentrée...

J’ai déjà souvent écrit ici sur la Taxe Carbone. Je n’aime pas cette taxe, et l’idée de la taxe pour « influencer les comportements ». Et je ne supporte pas qu’on utilise le prétexte environnemental pour justifier un nouvel impôt, et ainsi remplir des caisses publiques de plus en plus vides.

Je ne suis pas le seul à détester cet impôt nouveau. Je partage son avis à Nicolas, qui exprime son désaccord dans son dernier billet. Outre le fait qu’il ne pense pas « qu’une usine à gaz résoudra les problèmes d’environnement », Nicolas rappelle une évidence : «A force de sortir des taxes ou des solutions diverses pour contourner les problèmes ou « inciter », on oublie de résoudre les problèmes… ». Ben oui…

Lire aussi le billet quotidien de Jean-Michel Aphatie, qui met en avant le ridicule (limite indécent) de la situation. « Le gouvernement propose de taxer les sources de pollution. Pour changer les comportements. Pour moins polluer. Jusque là, c’est intelligent. Le problème, c’est qu’une taxe, ça coûte de l’argent. Vous habitez en Lozère, en Corrèze, au Zambèze, vous utilisez une voiture pour travailler, et on vous taxe. Bête et insupportable. Oui mais, répondent des gens intelligents, on va reverser le produit de la taxe aux plus pauvres, aux moins riches, ce sera indolore, à « prélèvements constants », selon les éléments de langage de la technocratie. C’est là que nous touchons du doigt un autre aspect du même satané problème du rapport qu’entretiennent les citoyens avec leurs représentants. Trop de mensonges, trop de gaspillages, plus de confiance. »

Trop de mensonges, trop de gaspillages, plus de confiance… La conclusion est tranchante comme Excalibur… Et d’une rare, et triste, justesse. Plus de confiance…

Lolik parle aussi de la Taxe Carbone. Il a repris l’argumentaire de Claude Allègre. Je ne suis pas fan de ce Monsieur, mais je partage totalement son analyse sur la Taxe Carbonne. Une excellente interview il y a une semaine dans le Parisien, où il exprime son avis sans appel sur la question. Injuste socialement, inutile climatiquement, nuisible économiquement. Fermez le ban.

Allègre rappelle certaines évidences. La France n’émet que 5/1000eme des émissions annuelles… Oui, c’est mieux que rien. Mais on va donc taxer les travailleurs de la classe moyenne pour 5/1000eme ? « Trop de mensonges » rappelle Aphatie, on y est en plein dedans. L’ensemble Europe – Amérique du Nord représente 50 % des émissions de CO2, ça devient déjà plus pertinent d'avoir une réflexion un peu plus globale qu'au seul niveau national.
Injuste socialement. Allègre propose un slogan percutant : « Les riches en auto, les pauvres à vélo ! ». Caricatural peut être, mais pas si faux...

Certains disent qu’il ne faut pas ne rien faire. Et que refuser cette taxe, c’est ne pas voir la réalité en face, et patati, et patata. Reprenons le problème différemment : avons-nous le choix de ne pas polluer pour, par exemple, aller à son boulot ? Il est insupportable de se voir sanctionner sans avoir le choix… Le sémillant ex-futur ministre Lefebvre clame « cela favorisera les transports en commun ! ». A Paris sans doute : pendant mes vacances parisiennes, je n’ai pas eu besoin de voiture. Sauf que pour aller travailler dans le Gard, vu que le réseau de métro et de tramway est assez peu développé, je fais comment ?
Et tiens, j’ai envie de changer de voiture… Ben chez mes concessionnaires, des voitures électriques, je n’en trouve pas ! Donc oui, il me reste le vélo… C’est bien, ça affermira mon ventre qui a pris mal durant ces vacances (mais c’est bon l’aligot aussi). Mais sur le fond… On me sanctionne, et on ne me donne pas la possibilité d’être écologique. Oui, c’est injuste. Pour ne pas dire plus.

Claude Allègre ne fait pas sabrer dans son interview. Et quelque part, je confesse adhérer à ses propositions. D’abord ses urgences écologiques. Pour lui, le C02 est secondaire. Pas de surprise, on connaît sa position sur le réchauffement climatique : je ne suis pas sur de le suivre totalement là-dessus. Mais quand il dit que les urgences écologiques, c’est l’eau, la démographie et l’énergie, oui…

Ensuite, il propose 3 pistes. Accorder l’électricité gratuite pendant 5 ans à tout acquéreur de voiture électrique. Oui et encore oui. Il faut juste que les Renault et autres constructeurs jouent le jeu. La Prius est bien, mais elle n’est pas donnée… Ensuite, Allègre propose d’imposer aux grandes compagnies pétrolières à l’échelle du globe de consacrer 10 % de leurs superprofits à la capture et à la séquestration du CO2. Là encore oui, la capture du CO2 est possible, mais c’est vrai que cela coute…
Enfin, il propose de « développer le nucléaire de 4 e génération qui sera plus propre et sécurisera les réserves en uranium ». Je ne peux qu’adhérer à ce qui devrait être, à mon modeste avis, une priorité industrielle de la France.

Ajoutons que la Taxe Carbone est loin de faire l’unanimité à l’UMP. Là encore, des députés UMP sont franchement opposés à cette nouvelle usine à gaz. Une fois de plus, les citoyens verront si nos députés sont courageux, ou simplement godillots… (non, je ne parle pas d’HADOPI…).

La conclusion à Ségolène Royal, qui s’était prononcée contre la taxe carbone. Elle se demande si ce ne serait pas elle, la meilleure candidate écologique ? Je ne sais pas, je m’en moque et je ne voterai probablement pas pour elle. Mais en tous cas, elle a le mérite de rappeler qu’être écologique, ce n’est pas forcément être dans sa grande tour d’ivoire à Paris, loin des préoccupations de pauvres ploucs qui n’ont que la voiture pour aller bosser. Qui sont locataires et se chauffent au gaz ou au fioul. Et qui aimerait bien être écologique aussi…
Attention de ne pas rendre l’écologie impopulaire en utilisant des méthodes technocratiques et déconnectée de la réalité des gens. Ne pas faire uniquement de l’écolo pour les bobos…

Enfin, on a encore le temps d’en parler, de la taxe carbone… Un des films de cette fin d'année, avec la grippe A et le retour d'HADOPI...

mercredi 26 août 2009

Sauvons la planète : pissons dans la douche

Sauver la planète, une cause juste… Qui valide tout et n’importe quoi ?
On parlera de cette fumisterie de la taxe carbone un autre jour. Et nous sourirons devant cette étude merveilleuse : pisser dans la douche permettrai de contribuer à la sauvegarde de la planète. Une campagne d'information ayant même été lancée au Brésil, sous le joli nom "faire pipi dans sa baignoire".
Avant de soupirer, allons voir plus loin. En gros, profiter de la production d'eau lors de sa douche pour faire pleurer mimile (ou popol). Bon...

Deux réactions. D'abord certains font déjà ces économies. Ils ne tirent pas la chasse après le pipi. Je trouve ça profondément dégueulasse mais sans doute ont ils de la fibre écologique dans leurs pores. Perso, j'aime bien laisser une cuvette propre... Comme je ne fais pas caca ou pipi dans la sciure... Sinon allons plus loin. Attendons plusieurs popos avant de tirer la chasse...

Ensuite, la sauvegarde de la planète est vraiment prétexte à tout et n'importe quoi. Nous aurons le temps de parler de cette taxe carbone (inutile, injuste et nuisible), qui prend le climat comme prétexte à de nouvelles taxes pour compenser les baisses de TP. Nous avons là une étude...
Si pour sauver la planète, on pouvait s'économiser des études à la con ? Si, pour sauver la planète, on pouvait la laisser un peu tranquille et ne pas la prendre à prétexte à faire avaler n'importe quoi ?

Sur ce, je vais prendre une douche dans mon hôtel parisien... Non, ça ne sera qu'une douche...

Lire le bon billet du copain Chafouin sur le sujet aussi...

jeudi 30 juillet 2009

Le feu de cheminé pollue. Et la bêtise ? (retour sur la taxe carbone)

Information du jour : une demi journée de feu de cheminé équivaut à 3500 km… Et la secrétaire à l’Environnement de s’interroger sur cette volonté d’encourager le chauffage par bois…

Je ne vais pas avoir la bêtise de considérer les hommes des cavernes et les paysans du moyen-âge comme les responsables du réchauffement, mais quand même…
S’il y avait simplement une réalité : vivre pollue. Tout bêtement. Aller travailler, ça pollue. Travailler, ça pollue. S’amuser, ça pollue. Dormir, ça doit polluer aussi ? Ben oui, le lit fabriqué par nos polluantes manufacture, le prout du matin qui détruit la couche d’ozone… Y aura-t-il une taxe sur le prout du matin pour limiter l’effet sur l’ozone ?

Je commence à en avoir mal à la tête de ce débat sur la taxe carbone et l’écologie imposée et coercitive. Ca commence à s’exciter sur la blogosphère à propos de cette nouvelle taxe qui frappera plus les ménages qui bossent que les véritables pollueurs, et qui de fait est un authentique scandale.
SarkoFrance pose d’excellentes questions. Sur son annexe, une phrase qui résume quand même bien ma pensée : « La taxe carbone est un bel exemple : révolutionnaire, elle est un instrument de lutte contre le réchauffement climatique. Mal ficelée, elle peut devenir une “TVA verte“, un impôt qui pénalise les plus précaires. Mal dimensionnée, elle peut devenir un simple argument de bonne conscience “bobo” qui ne résout rien. ».
C’est tout à fait ça… J’ai l’impression que, pour l’instant, on en est au troisième point. Bonne conscience pour certains, mais à coté de ça, pendant qu’on a « le luxe » d’être écologique, les usines continuent à polluer, et l’ensemble du monde de se marrer de cette France qui se lie encore les poignets.

Ce qui est insupportable, c’est qu’être très réticent à ce racket organisé que va devenir ce cake carbone pourrait faire passer pour anti-écolo. Ce que je dénonçais la semaine dernière : une belle idée pour faire passer quelque chose de difficilement acceptable. Et faire de l’écologie de manière coercitive et intégriste.
Attention à ne pas dégouter les français de l'urgence écologique, bien réelle celle là… Le vote du 7 Juin n’était pas un vote écologique : on ne tire aucune conclusion sur une participation aussi faible. Et en rajouter en frappant le portefeuille de celui qui n’a pas la chance de pouvoir aller à son travail en vélo avec une marguerite à la bouche, ou qui n’a pas les moyens d’équiper sa maison individuelle de panneaux solaires, ne rendra surement pas populaire le combat écologique.

Quand il y a des enjeux aussi importants que l'enjeu écologique, il me parait plus opportun d'essayer de convaincre et de faire adhérer que d'imposer des usines à gaz qui font mal de manière brutale et pas forcément réfléchie. Michel Rocard se souvient il du taux de taxes indécent dans le litre d'essence que met le pékin moyen pour aller et revenir de son boulot ? Tout là haut, quand on peut se faire payer par le ministère une Toyota Prius, c'est facile d'être écologique. Mais dans ce que Jean-Pierre appelait "la France d'en bas" ?

Je ne sais pas si le bon sens est vraiment présent en ce moment… Déjà une solution franco française sur un problème mondial, cela me dérange. Frapper les ménages et les salariés et parler déjà « d’arrangements » pour certaines professions, cela me sidère. Ajoutant que pour certains pays, il est plus important, vital, de parler « développement » que « développement durant », l’impression d’une douloureuse inefficace et injuste demeure ce gout amer en arrière gosier…

Finalement, j’irai couper du bois pour cet hiver et le mettre dans ma cheminé. Même si…

mercredi 22 juillet 2009

Taxe carbone : scandaleuse hypocrisie

La France va sauver la Terre… Après la mauvaise blague de cette « taxe sur les économies d’énergie », voilà la Taxe Carbone qui se précise.

Disons le tout de suite, je suis scandalisé. Par tout. D’abord par cette mauvaise foi. L’objectif de l’Etat est de compenser la suppression de la Taxe Professionnelle. Donc on crée une Taxe Carbone. Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, qu’on ait la décence de dire la vérité au français ! Qu’on ait la décence de ne pas prendre le malhonnête prétexte du réchauffement climatique et de la nécessaire sauvegarde de la planète pour créer une taxe qui n’a qu’un seul but de renflouer les caisses de l’Etat. Qui peut être contre la lutte contre le réchauffement climatique en plus ?
Qu’on laisse la Terre un peu tranquille, l’alibi est déplacé.

Ensuite, qu’avions nous écrit lorsque le Président avait parlé de la suppression de la Taxe Professionnelle ? Que celle-ci serait compensée par une nouvelle ponction dans les ménages, chez cette France moyenne qui en a déjà ras le bol. Et là encore, on parle d’aménagement pour les foyers les plus modestes, et pour les entreprises (encore) remettant l’ensemble de l’effort sur cette classe qui n’est bonne qu’à travailler et à payer… Je trouve ça scandaleux.
Cela fait 4,3 milliards ponctionné chez les français moyen. Pratiquement, cela fait une hausse de 8,5 centimes le litre de gasoil. 55 centimes de francs pour se rappeler un peu. Sur un plein de 40 litres, ça fait 3,4 euros de plus. Il y a peu, nous pleurions le carburant cher. Ca va revenir, et ça sera moins la faute des méchants qui spéculent que de cet état obèse.

Michel Rocard le martèle : « Ce n'est pas une charge destinée à améliorer les finances de l'Etat ». Qu’il ait au moins la dignité d’arrêter de nous prendre pour des idiots.
La Taxe Carbonne est une taxe scandaleuse. Inutile car uniquement franco française. Injuste car c’est une nouvelle fois les français moyen qui vont se la prendre de plein fouet. Et malhonnête car elle prend le prétexte de la sauvegarde de la planète pour justifier une taxe qui ne sert qu’à « améliorer les finances de l’Etat » suite à la suppression prochaine de la TP, n’en déplaise à Michel Rocard.

« Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts » disait le Président…

lundi 20 juillet 2009

Taxer les économies d'énergie...

L’actualité donne parfois des nouvelles écœurantes de cynisme, voire même d’immoralité. En tous cas, des nouvelles qui dégoutent le citoyen que je pense être.
Samedi, je lisais le Parisien – Aujourd’hui en France, et je suis tombé sur un article ahurissant, dont le titre était « quand EDF combat les économies d’énergie ». Cet article raconte l’histoire de la société Voltalis, qui a conçu un boitier permettant de réaliser des économies d’énergie électrique. Ce qui va finalement dans l’air du temps, bien écologiquement responsable. Et qui en plus allège notre facture électrique. A l’heure où le pouvoir d’achat n’en peut plus de s’affaisser, c’est un attention agréable. Surtout quand on sait que ce même pouvoir d’achat va encore en prendre dans le pif au réveil de cette nouvelle taxe qui va nous permettre de sauver la planète…

Sauver la planète en économisant ses ressources, en gros c’est ce que disent les Nicolas hulot, Yann Arthus-Bertrand, et tous ceux qui veulent nous faire prendre conscience qu’on ne peut pas dépenser plus que ce que l’on a (je parle de ressource, pas de comptes publics, parce que là… soupir). Et c’est un juste combat.

Mais voilà… La terre souffre aussi parce que l’homme est homme. Et les 7 péchés capitaux sont ceux qui sont… EDF porte plainte contre la société Voltalis. Et demande une indemnisation pour ce manque à gagner…
Cela parait incroyable. Payer pour ce que l’on consomme, d’accord. Mais pour ce que l’on ne consomme pas ? J’ai le chauffage au gaz. J’ai aussi en appoint une cheminé. Dois-je indemniser GDF lorsque je fais une flambée en baissant mes radiateurs pour « économiser » du gaz ?
Non, la démarche d’EDF est scandaleuse, citoyennement irresponsable. Et en terme d’image, après la demande d’une augmentation des tarifs de 20 %, c’est une nouvelle claque dans la communication de cette entreprise EDF (que pour ma part j’aime beaucoup en plus…).

Et voilà qu’arrive le CRE. Commission de Régulation de l’Energie. Notons bien le R de CRE, « Régulation »… Et cet organisme, que je ne connaissais plus que ça, décrète l’imposition à Voltalis d’indemniser EDF.

« Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts » avait dit Nicolas Sarkozy. Nous lui avons fait remarquer que les impôts, c’est vrai que non. Mais les taxes… La fin de l’année devrait voir la naissance de la « Taxe Carbone », voilà que l’été engendre la « Taxe sur les économies d’énergie ». Validant presque le fait que l’objectif de « sauver la planète en taxant l’essence du crétin qui travaille » n’était peut être pas l’objectif premier.
Non, l’important est de trouver l’argent qui compensera la suppression de la Taxe Professionnelle. La sauvegarde de la planète, pensez donc… La CRE démontre, par l’absurde, l’hypocrisie complète de ces discours. Un affichage « écologique » pour faire passer une pilule purement économique.
Je comprends l’objectif économique. Et même quelque part je serai prêt à l’accepter. Mais qu’on ne me prenne pas pour un con…

Comme la défense des artistes pour HADOPI, la sauvegarde de la planète ne serait qu’un prétexte pour faire avaler n’importe quoi ?
EDF n’en a cure des prétextes. Quelque part, il y a du cynisme écœurant derrière la déclaration des + 20% ou la demande de se voir indemniser les économies d’énergie. Mais au moins, il n’y a pas de discours alambiqués, de faux semblants. La sincérité est parfois abjecte, mais je ne sais pas si je ne la préfère pas…

Enfin, au final, pas rassuré pour l’avenir de ma planète quand même…