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dimanche 10 décembre 2017

Rallumer le feu

24 heures après ces trois heures de direct à la télévision, j'ai l'impression d'émerger un peu. J'assume l'émotion qui est la mienne, et que je sais partagée par des millions de français, par le pays. Je l'assume.

Rallumer le feu, c'était l'envie que j'avais tout à l'heure quand je regardais ma cheminé s'enflammer au rythme d'un Stade de France de Johnny la télévision. Ce soir, pendant l'apéritif, mes enfants voulait voir Johnny sur scène. J'ai mis le Bluray d'un de des derniers grands concerts.

La veille, ils avaient vu papa et maman pleurer à de nombreuses reprises. Ils avaient entendu papa et maman leur intimer l'ordre de se taire quand parlait le président Macron. Qui a été excellent. 


J'ai suivi avec émotion le début de la cérémonie, la descente de ces Champs Elysées noirs de monde. Ce concert des musiciens dans la voix de Johnny. Ces musiciens que j'ai vu aussi tant de fois dans les concerts. Le batteur avait eu l'idée de montrer son cul aux arènes de Nîmes, ce qui avait provoqué l'hilarité de toute l'arène, et de Johnny qui n'y attendait pas.
L'arrivée à l'église de la Madelaine. Lelouch pathétique à filmer les proches attendant le cercueil. Puis Macron, très bon. Et la cérémonie, magnifique.

C'est le discours de Rondeau qui m'a ébranlé le premier. Je ne sais pas pourquoi, plus pourquoi. Mais là j'ai senti l'émotion m’inonder. Il était magnifique ce discours.
Falconette a du partir amener les enfants à un anniversaire d'un copain d'école, pendant que Carole Bouquet et les musiciens faisaient une très émouvante prière universelle.

Et ensuite, seul, j'ai sombré devant Jean Réno, qui m'a vraiment ému. Jean Réno, je le connais d'anecdote de collègues de Falconette qui habitent le même village provençal que lui, et qui n'ont pas vu que ses côtés positifs... Hier, son émotion sincère m'a touché... Comme beaucoup.
Je passe Bruel, qui bien qu'émouvant à ce côté pénible de tout faire tourner autour de lui... J'imagine que les copains du Moscato Show et de la Bermudie moqueront plus tard son "je suis entré de Los Angeles..." qui a caricaturalement commencé son discours.

Et puis y a Line Renaud. J'étais tout seul, la boite de mouchoir en papier a été vidée... 

J'ai pleuré, comme sans doute pleins ont pleuré. J'imagine que mes parents ont pleuré, que des amis que je connais ont pleuré. Que pleins d'inconnus ont pleuré. Je ne me suis jamais imaginé pleurer devant la télé, pour la cérémonie d'un "inconnu", de quelqu'un dont je n'étais pas proche. Mais comme des millions de gens, Johnny n'était pas un inconnu et c'était quelqu'un de proche. 


Après, on pourra se moquer de moi, de nous. On pourra faire comme cette France qui est plus rance et rabougrie qu'insoumise. Je lisais les déclarations de Mélenchon, consternantes et misérables. Chercher la polémique sur cette merveilleuse célébration religieuse chrétienne, sur Macron, mais que c'est minable... C'est à leur image, et à l'image de cette gauche mesquine et petite
La dépouille de Johnny était encore chaude que son disciple Corbière pondait un tweet tout aussi misérable sur le SMIC. Et je passe sur celui de Poutou aujourd'hui, à l'image de cette extrême gauche humainement toute petite.
Il y avait hier une France rassemblée, belle, unie, triste et touchée. Tellement humaine, qui communiait autour d'un cercueil et qui faisait partie de la famille. Et à côté, aux deux bords, Le Pen et Mélenchon, unie dans cette même petitesse, misérables, pathétiques. Pathétiques...

Pendant ce temps, mes enfants chantent "Gabrielle". Je crois que c'est le concert où à la fin Johnny chante "et maintenant" que j'ai mis.
Et maintenant, on va essayer de rallumer le feu. Même si je confesse que je ressens vraiment un vide fort. 


Demain ça ira mieux.