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vendredi 13 mai 2011

J'avais écrit un super billet...

... Qui a gentiment disparu. Je parlais de l'ami Mohamed Belkacemi et de cette délation, encouragée par certains collectifs "citoyen", nouveau mot à la mode... Je n'ai même pas eu mes petits trollognous sur ce billet : pas le temps. Blogger est vite tombé en carafe. Et moi avec...

C'est dommage. Sur mon grenier, je souhaitais un bon anniversaire à Marco et à son Alteroueb. Ben pareil pouf : billet disparu. Merci Blogger.

Et je voulais profiter de cette journée pour mettre en avant une future nouvelle star de mon blog... Ceux qui m'aiment bien se souviennent de Vanille, le chien de mes beaux parents, qui nous a quitté en début d'année. Mes beaux parents, retraités foréziens, ne voulaient pas rester seuls. Et ils étaient très tristes...
C'est ainsi qu'est arrivée Galia. Un chien japonais. Ne vous marrez pas, c'est un shiba inu. Et c'est un chien merveilleux, de deux mois, qui depuis jeudi nous rempli de bonheur.

Bon, Blogger revient. Peut être demain le Playstation Network reviendra. Et peut être remettrais je en ligne un billet sur ces péripéties à la FFF. Je suis assez choqué par la non sanction de celui qui a enregistré une conversation à l'insu des participants, pour les piéger, les dénoncer... Mais bon, la délation, visiblement, ça plait.

Alors je vais jouer avec Galia... C'est tellement mieux.

jeudi 12 mai 2011

L’espionnage et la délation font-elle parties du « travail » ?

Interview du maintenant très célèbre Mohamed Belkacemi dans l’Equipe du jour. Avec ce titre « je n’ai fait que mon travail ».

Rappel des faits. Médiapart sort un verbatim d’une conversation de 5 minutes (au milieu d’une réunion de deux heures), sous le titre choc (et mensonger) : « football français : les dirigeants veulent moins de noirs et d’arabes ». On apprend plus tard que le verbatim est issu d’un enregistrement pirate et fait en loucedé par le dénommé Mohamed Belkacemi, responsable du football dans les quartiers (Visiblement, le responsable du football dans les villages était lui absent de la réunion…).
Ce monsieur voulait dénoncer des propos qui, paraît-il, aurait déjà été tenu par le passé. Donc il a enregistré une réunion de travail. Avant d’aller donner l’enregistrement au bras de droit du très compétent Président de la FFF. Et ensuite, on n’en sait pas plus, mais cette bande est arrivée chez Médiapart, qui s’est fait un plaisir de lancer un pavé dans la mare, déchainant les leçons de morale chez certains…

Depuis, Laurent Blanc a été lavé par la FFF et le ministère, après une campagne médiatique puante et nauséabonde. Peut être que Mohamed Belkacemi sera sanctionné par son employeur. Cela ne me scandaliserait pas, car je trouve que non, il « n’a pas fait son travail ».
« J'ai eu l'impression de vivre comme un coupable alors que je pense encore aujourd'hui avoir accompli mon devoir ». Non, ce n’est pas vrai. Ou alors, cela ouvre la porte à tous les dérapages. Tous les pseudos justiciers en herbe qui ne sont pas d’accord avec des propos viendraient espionner leurs petits camarades, pour ensuite les dénoncer au chef, à la police, à la justice ? Ça serait génial…

On peut être d’accord ou pas avec cette histoire de quotas. J'en ai déjà parlé, tout quota discriminatoire me fait mal à la gorge (discrimination négative, mais aussi positive : ça me gonfle autant d’entendre parler du manque de blanc en équipe de France de football que du manque de personnes « issues des minorités » dans les médias ou la classe politique). Mais cette logique de la délation me tord également les boyaux. Et dans ce sens là, je trouve la démarche de Mohamed Belkacemi au moins aussi détestable (sinon plus) que les propos tenus lors de cette réunion. On peut en discuter, ne pas être d’accord

Pour autant, je n’ai pas envie de jeter l’opprobre sur Mohamed Belkacemi. Il a pensé avoir bien fait, mais il a commis une fève. Cela arrive, personne n’est parfait. Ce qui me dérange, c’est cette tentation qu’auraient certains de l’ériger en héros. Et de fait légitimer ou encourager ce type de démarche. Qui nous met tous à la portée de se faire lyncher, parce que tout le monde peut dire des conneries. Y compris le plus antiraciste des antiracistes.
Alors veut-on une société où, sous le prétexte louable de combattre le racisme, on met en place un numéro de téléphone pour dénoncer de manière anonyme ? Veut on une société où sous prétexte d’être « le bien », on enregistre à leur insu des conversations privées, pour en extraire une petite partie et lancer les chiens derrière ? Pourquoi pas, mais alors il faudra aller jusqu’au bout du bout…

Et je crains que demain soit moins facile à vivre qu’aujourd’hui, et ça ne sera pas de la faute de Nicolas Sarkozy cette fois… Ni de François Blanquart ou de Laurent Blanc…

samedi 7 mai 2011

Laurent Blanc aurait présenté sa démission, Duchaussoy dément, youpi tralala

Selon Ouest France, Laurent Blanc aurait présenté sa démission. Ce que l'extraordinaire président de la FFF, le très compétent Fernand Duchaussoy, dément...

Tout va bien à la Fédération Française de Football. Félicitation aux très brillants journalistes de Médiapart, aidé par le non moins très brillant (et citoyen, c'est le mot à la mode citoyen...) M. Belkacemi...

Et soupirons devant une société qui décidément va très mal... Parce que quelque chose me dit que tout ça finira mal...


jeudi 14 octobre 2010

Un numéro pour dénoncer anonyment le racisme dans les stades... Et puis quoi après ?

L’indignation sélective est une particularité que l’on a chacun en nous. Cela fait parti de nos différences. Je m’indignerai sur des choses que d’autres trouveront insignifiant. Et vice versa. Selon notre sensibilité, nos colères ne seront pas les mêmes…

J’ai appris ce weekend, en écoutant le divin « Moscato Show », que la LICRA, l’UCPF et l’extraordinaire LFP de Frédéric Thiriez ont mis en place un numéro de téléphone pour dénoncer anonymement les actes de racisme dans les stades. A ce numéro, n’importe qui pourra anonymement (mis en gras, c’est important) dénoncer quiconque sera auteur d’un acte ou d’une parole à caractère raciste. Anonymement… Ensuite, la police mènera l’enquête (sur la base de l’appel anonyme), et justice sera faite…

Il y a plusieurs lectures, qui ne me paraissent pas antinomiques. Un numéro de téléphone pour dénoncer anonymement son voisin de siège et de stade ? Un numéro de téléphone pour faire une délation ciblée ? Anonymement ?
Soit, allons dans cette logique. Mais dans ce cas, pourquoi n’irions nous pas plus loin, et pourquoi n’institutionnaliserai pas un numéro de téléphone pour dénoncer tout acte répréhensible ? Les actes de racisme, mais aussi les actes d’incivilités ou délictueux ? Mais aussi celui qui vend des produits illicites ou de la drogue à la sortie du collège ou à l’arrêt de bus ? Celui qui brûle une voiture ou jette un parpaing sur un bâtiment public ?
C’est ça ! Institutionnalisons la délation, par définition anonyme, par un ou des numéros de téléphone. Et dénonçons tous ceux qui font des actes condamnables. Dénonçons le voisin qui fait boire de l’alcool à ses enfants. Dénonçons le gars qui jette des cartons dans des bennes à ordures ménagères. Dénonçons le con qui pique un autoradio dans la Clio du Leclerc du coin. Dénonçons le gamin qui embête sa voisine. Dénonçons l’enfant qui ne va pas à l’école, celui qui roule en mobylette sans casque, etc, etc… « Allo Monsieur, je vois un garçon qui vend du cannabis à tel endroit, oui venez merci », ou alors « bonjour Madame, je vois un jeune qui tague des insanités sur une propriété privée, oui je vous dis à quoi il ressemble et comment il est habillé, au revoir… ».

Dénonçons, et anonymement. Mais tout, pas uniquement le racisme dans les stades…

Plus sérieusement, je suis gêné par cette action de la LNF et de la LICRA. Lutter contre le racisme, dans les stades et ailleurs, oui. Par l’institutionnalisation d’une délation ciblée, non. C’est idiot, contreproductif, et insupportable. Parce qu’elle est ciblée, et parce qu’une cause n’est pas exempte de respecter des règles que l’on impose à tout le monde : la fin ne justifie pas tous les moyens.
Et d’une manière générale, la prime donnée à des commentaires et des dénonciations anonymes, je trouve ça difficilement supportable. Les paroles de pleutres et de lâches qui ont peur d’assumer leur propos m’est insignifiante. D’ailleurs, sauf erreur de ma part, les lettres anonymes de dénonciation dans certaines administrations (impôts) sont directement mises à la benne il me semble…

Ce franchissement de ligne jaune pour défendre une cause honorable, je trouve ça affligeant. Il n’y a pas longtemps, des éditeurs de logiciels, pour lutter contre cet "affreux fléau du piratage", ont voulu faire pareil, institutionnaliser la délation. D’ailleurs, ne fait on pas ça dans les cinémas pour protéger la divine « création artistique » ? Merci d’appeler la police si un affreux délinquant filme la daube que vous êtes en train de voir…
Non, un numéro pour dénoncer anonymement les actes racistes, je n’adhère pas.

Je suis tristement réac de ne pas accepter cette méthode de lutte contre le racisme ? Probablement. Je pense vraiment que sous prétexte de combattre le racisme, ces associations vont davantage l’encourager. Cela ne sera pas la première fois me direz vous, et vous auriez raison…

Mais je suis convaincu que l’ensemble des bonnes âmes bien pensantes et éprises de liberté et de tolérance seront d’accord pour déplorer ce système de délation institutionnalisé.
A moins que je me trompe… Et dans ce cas, merci de vite me donner le numéro de téléphone pour dénoncer ce gamin qui roule sans casque et avec un pot trafiqué dans ma rue, qui jette ses canettes de bière par terre et emmerde les voisins par ces actes d’incivilités…
Et que les « défenseurs des droits de l’homme et de la liberté » ne viennent pas pleurer un état « ultra-sécuritaire » auquel ils auront joliment apporté leur pierre à l’édifice…