Affichage des articles dont le libellé est communiste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est communiste. Afficher tous les articles

dimanche 3 juin 2018

La sphère privée permet elle vraiment tout ?


Alexis Corbière, député de la vraie gauche, homme public qui ne se lasse pas de prendre la lumière, vient de poser une bonne question. La « sphère privée » peut-elle nous protéger de tout ? Est-elle une excuse valable, encore plus lorsque l’on prétend être, en plus d’être un homme politique et élu de premier plan, une vigie morale qui donne des leçons sur tout et à tout le monde ?

Hier, Michel Onfray dissertait sur Alexis Corbière qui arbore dans son domicile un portrait du très démocrate Lénine. Et posait à la toujours très délicate Christine Angot la question simple de savoir en gros si « 100 millions de mort quand on est de gauche, ça passait mieux ou pas que si on est de droite ? ».

Alexis Corbière s’est fendu de ce tweet hallucinant pour se défendre de ce qui n’est pas une attaque, mais une information.



Il est important de rappeler que le Alexis Corbière qui insulte les journalistes et ceux qui le critiquent est de ceux qui idolâtre des gens qui ont  beaucoup de morts sur les mains (Robespierre, Lenine, la gauche sud américaine…). Et des morts qui sont morts pour crime de ne pas partager les mêmes idées.

Alors soit. On peut avoir le droit d’avoir pour idole Lenine, Castro ou Robespierre (cet impuissant fievreux qui sous couvert de liberté créa la solution finale, et génocida la Vendée comme le chante Serge Lama). On peut. Mais on peut trouver ça détestable. Considérer que massacrer au nom de l’Islam, du christianisme, du nazisme, du fascisme, c’est aussi détestable que de le faire au nom de prétendue idéologie de gauche.

Et on peut se poser la question sur cet argument de défense de « la sphère privée ». Surprenant argument…
François Fillon se fait offrir des costumes par un ami ? Mais c’est dans la sphère privée ! Jean-François Copé passe des après midi piscine avec Takiédinne ? Mais c’est dans la sphère privée ! Marine Le Pen valse à Vienne avec des néonazis ? Mais c’est dans la sphère privée ! Trois exemples qui me sont venus en tête, et qui ont provoqué l’indignation de la vraie et belle gauche. Trois exemples d’ailleurs qui n’ont rien d’illégaux légalement en soit. Moralement, ils peuvent surprendre.

A-t-on le droit de connaitre la personnalité de celui qu'on élit ? Dans la vidéo, Michel Onfray pose la question. Un élu qui aurait dans son domicile un portrait de Franco, de Mussolini, de Pinochet, cela ne mériterait il pas d’être connu du grand public ?

Et cette sphère privée, protège elle de tout ? Je sais qu’à l’époque certains disaient que les choses s’arrêtaient à la porte de la chambre à coucher, mais d’autres ont révélé que savoir ce qui se passait dans la sphère privée avait justement un impact sur ce qui est public. Je me souviens du « délit d’initiés » de Guy Birenbaum qui démontrait que la connaissance de ce qui est justement « privé » pouvait permettre de comprendre l’action publique.

Je n’ai pas forcément une réponse très claire sur savoir si la sphère privée protège de tout. En tous cas, je trouve la défense de Corbière maladroite. Un responsable politique qui dans son intimité privée qui vénèrerait Ben Laden ou Hitler, cela me paraitrait important de le savoir.
Et elle me parait encore plus maladroite car elle valide cette philosophie (incarnée par la réaction hallucinante de Christine Angot dans l’extrait) que l’extrémisme et le fascisme de gauche est plus acceptable que celui de droite, justement parce qu’il serait « de gauche ». Michel Onfray a raison, Ché Guevara est peut-être plus cool que Franco, mais entre Mussolini, Mao, Castro, Saddam Hussein ou Ben Laden, y a pas forcément de débat.

Sphère privée peut être. Mais cette vraie gauche insoumise n’en reste pas moins effrayante…

lundi 29 septembre 2014

Grande casse citoyenne...

Je n'ai pas grand chose à dire à la remarque de Thierry Mariani. Sur le fond je ne suis pas en désaccord...
Par contre la réponse m'amuse beaucoup... Et valide la remarque du Mariani.

Ces militants bas du front de l'autre front sont amusants, quand ils ne sont pas inquiétants. Car leur intolérance et la haine qui suintent de chez eux sont terrifiantes. Ils sont pour moi le vrai danger.

Mais comme ils ne représentent rien, qu'ils continuent à nous faire rire... (et qu'ils continuent à dire "s'il te plait", c'est tellement plus classe)

vendredi 18 mars 2011

Le Front de Gauche, acteur d'une triste pollution cantonale

Jeune militant, mon ami qui deviendra mon maire quelques années plus tard m'amenait coller. J'aimais le collage d'affiches politiques. Soit c'était pour le soutenir à ses cantonales à lui. Soit c'était pour le RPR ou les causes que je soutenais. J'avais collé pour le "non" au referendum sur le passage au quinquennat, en 2000 je crois...

Il me manque toujours cet ami, et je repense à cette période avec nostalgie. Mais l'objet de ce billet n'est pas là. Mon ami m'avait inculqué le respect militant, et le respect du militant. Au militant communiste ou socialiste d'à coté qui n'avait plus de colle, on lui prêtait le pinceau. Souvent, il nous payait un coup à boire. Et quand on le retrouvait, quelques semaines plus tard, c'était parfois lui qui nous dépannait d'un peu de peinture.
Idéaliste ? Non, c'était mes souvenirs. De militants qui ne partageaient pas les mêmes combats, mais un même respect. On collait pour nos convictions. On n'était pas là pour arracher l'affiche du gars d'en face, ou pour se distribuer des beignes.

Cet ami m'avait aussi interdit les collages sauvages. Cette plaie du militantisme, qui consiste à arroser de peintures et d'affiches tout coin suffisamment grand pouvant être collé. Un tag politique insupportable, et une pollution (plus que visuelle) difficile.

A une époque, le Front National était star, dans mon coin, du collage sauvage. N'importe où. Aujourd'hui, il semble être remplacé par le Front de Gauche, qui fait de même. Coller n'importe où. Je ne parle de ses spams sur papier aux slogans chocs (et un peu facile)s. Je parle de la forme. Coller n'importe où...

Quelques exemples... Ici, à coté d'un pont sur le Rhône, entrée de mon village d'enfance. Amusant : les affiches du Front de gauche sont collées à coté d'un tag du Front National. Comme deux cousins qui se détestent, mais finalement agissent de la même manière...
On remarquera que sous le spam politique se trouve l'arrêté préfectoral qui interdit de coller sous ce pont...
Ici, le Front de gauche colle sur un bunker EDF. Pas très joli le bâtiment, c'est vrai. Mais le paysage autour, il l'est... En face, le cimetière où repose cet ami, qui doit soupirer devant cette vague de spam qui vient de la gauche cette fois. Avant, c'était devant les affiches de l'extrême droite, collées n'importe où, que l'on maugréait...
Ici encore, une rue qui m'est chère. Oui, la colonne à verre n'est pas bien jolie. Et derrière la ligne de chemin de fer est bof bof. Mais nous sommes en bas d'un lotissement, qui n'a pas forcément demandé à être pollué visuellement par un parti politique...
J'aime bien cette photo aussi. Un paysage joli, en face d'une maison. Un mur qui avait été construit contre les eaux de ruissellement. Spammé, lui aussi...
Enfin ici, sortie de mon village. J'aime cette photo où, en face, on voit le collage sauvage des deux Fronts. Unis dans la même bêtise, dans la même pollution visuelle...
Dommage que les militants de Jean-Luc Mélenchon, présent dans mon village il y a quelques jours, utilisent la même méthode que leur gourou pour tenter de faire passer leur message. Dans la population locale, celle que je fréquente un peu, cette campagne d'affichage dégueulasse a très mal passé. Y compris chez des gens anciennement proche d'un Parti Communiste qu'ils regrettent...

Cela pourrait se traduire dans les urnes. Je le souhaite en tous cas... Ne serait ce que pour montrer que le militantisme, ce n'est pas polluer son environnement par des spams propagandiste. Surtout que notre nature n'est pas si moche que ça...

(à lire aussi le billet de Cassoulet Land, où le Front de Gauche du Sud Ouest utilise les mêmes tristes armes...)