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vendredi 20 mars 2015

Weekend d'élections cantonales (ou départementales)

Je suis attaché à l’élection cantonale. Elle a changé de nom, de forme et de format, mais ça reste pour moi quelque part les « élections cantonales ». Même je trouve l’idée de binôme homme – femme, stupide. Et même si le côté « liste » limite la possibilité de candidature.
Et qu’elle politise cette élection au-delà de ce qu’elle était précédemment. Sans doute trop. Elle empêche les candidatures hors parti politique. Et le côté « on vote pour un homme » (ou une femme) est, à mon avis, moins présent.
Sans doute était ce le but....

Est-ce que mon ancien bon conseiller général communiste qui a trusté les mandats précédemment, aurait élu avec ce format ? Je ne sais pas, et cela aurait été dommage, car cet homme était estimable, estimé. Je l’appréciais beaucoup. Il s’appelait René Matthieu, et au-delà de son appartenance politique, c’était un homme remarquable.

Mes premiers souvenirs de campagne politique datent des élections cantonales. 1998 je crois. Mon ami, soutenu par le RPR, était parti à la conquête du canton (contre ce conseiller général communiste d’ailleurs). On avait fait une jolie campagne, digne.
En 2004, mon ami était parti en candidat libre, contre l’UMP et le FN. J'avais été en première ligne pour le soutenir. C'était bien... Il avait fait un score remarquable. Est-ce que aujourd’hui, avec ce format, ce genre de candidature serait possible ? Je ne sais pas…

Je suis attaché au département. Je sais que c’est à contre-courant de la pensée générale. Mais je préfère le département à la région. Surtout celle qui sera la mienne, qui partira de Bagnols-sur-Cèze et Villeneuve-lez-Avignon jusqu’à Lourdes et Eauze. Je préfère également le département à l’agglomération ou la communauté de communes (dont je fus un vice-président à une époque…).
Et je préfère le mode de scrutin par canton, plus humain, à un scrutin de liste qui fait la part belle aux apparatchiks et aux personnes qu’il faut caser.

Cette élection départementale sera bizarre pour moi. Je déteste cette campagne axée sur le FN. Je souhaite une vague bleue sur la France. Je souhaite qu’une nouvelle fois les urnes sanctionne fortement le gouvernement et la présidence de la République.
Et je souhaite au plus profond de mon cœur la victoire des candidats soutenus par le Parti Socialiste dans mon canton et dans celui plus au nord. Car dans les listes (titulaire ou suppléant), il y a des amis proches, et des gens pour qui j’ai une affection qui va au-delà de la politique. Des étiquettes, des sensibilités, des postures et des positionnements.
Je pense en plus que ceux sont des gens honnêtes et compétents. En qui je fais confiance en tous cas. Davantage en eux qu’en les candidats investis par l’UMP (je ne cache pas une certaine inimitié vis-à-vis de certains). Je ne parle pas de ceux du FN, fantômes chez moi.

Weekend d’élection cantonale, ou départementale. Quoiqu’il en soit, un point extrêmement positif : je n’aurais pas de bureau de vote à tenir. Et je serai à l’heure à la maison pour l’apéritif rituel du dimanche soir.

J’espère que les gens que j’aime s’en sortiront bien dimanche soir…

dimanche 15 mars 2015

Histoire de gaufres

Il aura plu tout ce dernier dimanche d’hiver. Alors Falconette et Bébé Faucon ont fait des gaufres pendant que je bullais devant un LOSC – Rennes moins déguelasse que ce que j’imaginais. C’est bon les gaufres.

C’est amusant de parler de gaufres alors qu’en ce moment le Paris Saint Germain est en train de se gaufrer à Bordeaux. Paris a été magique à Londres. Ce soir, c’est moins ça.

En parlant de gaufres, Manuel Valls et le Parti Socialiste sont aussi en train de se gaufrer total. Ils craquent. Je reprends l’excellent billet du juge Philippe Bilger « Qui est rance, qui est triste ? », qui reprend une des nombreuses remarques pas forcément très haute de Manuel Valls en ce moment. Un excellent billet, sur un premier ministre qui l’est vraiment moins, excellent.
Et je l’écris avec une pointe d’amertume, car j’ai énormément de respect pour Manuel Valls. Mais je conteste sa stratégie d’instrumentaliser le FN pour en faire le principal adversaire du pouvoir (plus simple à battre…), que je juge dangereuse. Et je n’apprécie pas la manière violente qu’a le PS de faire campagne. Une campagne bas du Front, loin de « l’esprit du 11 janvier » dont l’utilisation a vécu.

Une double pointe d’amertume, car si je souhaite vivement une branlée sans précédent du Parti Socialiste et de ce pouvoir en place, j’espère une victoire des candidats apparentés socialistes dans mon canton et celui plus au nord. L’affection et l’amitié que je porte aux gens et aux personnes est plus importante pour moi qu’une étiquette politique. Et les équipes (binôme + suppléants) comportent ici et là-haut des ami(e)s que j’aime beaucoup, et à qui je souhaite de ne pas se gaufrer…

Enfin, avant les gaufres, il y a l’apéritif. J’ai ouvert une bière Maredsous Triple, qui ira très bien devant la cheminé… Elle est quand même un peu forte (enfin bon, il faut froid)

mardi 11 novembre 2014

Souvenirs de campagne, à coté de l'Ermitage de Mayran

Un coin en dehors du joli village de Saint Victor la Coste, au milieu des vignes de l'appellation Laudun : l'Ermitage de Mayran. 

Cette petite chapelle est perdue au milieu de la plaine... Apparaissent plus ou moins le village de Laudun, le site de Marcoule, et derrière le Rhône le Mont Ventoux. Ma promenade de samedi matin était superbe, car se mêlaient ciel bleu et rougeurs de l'automne.
Et donc protégée par le Mont Cau de Saint Laurent des Arbres, ce petit Ermitage de Mayran où j'ai un joli souvenir qui m'est revenu pendant cette marche...

Un souvenir de campagne électorale. La belle, celle avec les gens qu'on aime, celle pour les gens qu'on aime. Mon ancien ami, qui fut un maire trop éphémère de mon village, et qui se préparait pour sa deuxième campagne électorale aux élections cantonales. Nous étions en Mai ou juin 2003, je ne sais plus. Après une superbe marche dans les coins que j'arpente aujourd'hui, une paella nous recevait dans ce cadre intime et rural.
Quelques mois plus tard, élections cantonales chez moi.
Mon ami ne gagnera pas. Mais il aura fait un joli score dans son village. Il était (nous étions) parti en dissidence du parti majoritaire de droite, cette UMP dont je n'aurais jamais fait parti. Et dont je me détourne tous les jours un peu plus. 

Je pense souvent à mon ami qui est mort en 2010, parti tellement brutalement. J'ai l'impression qu'il s'est passé tellement de choses. Pas que des belles, de choses...

Politiquement, quand je me retourne sur cette belle période, je constate qu'en effet la politique est un chemin jalonnée par la trahison, la haine, et des sentiments assez bas. Y compris à un petit niveau. Surtout à un petit niveau. Je ne renie rien de ce que j'ai modestement fait, mais au moment de la cérémonie de ce jour aux monuments au mort de mon village, je regardais depuis mon canapé la pluie tombée violemment, et j'étais heureux de ne plus en être.
Pour autant, il y a ces rencontres et ces gens que j'ai aimé, et que j'aime toujours. Des gens que j'ai aimé suivre. Des amis. L'ancien maire de mon village d'enfance, qui a laissé la place après 3 mandats. Cette amie ancienne conseiller régionale. Cet ami qui n'est plus là. Et d'autres personnes...
Et puis il y a les autres. Pour qui ne j'arrive pas à avoir de rancœur, c'est ça le pire. De cette période politique, d'élus, je me rends compte que je ne garde aucune rancœur. Aucune amertume.

Je me rends compte que je suis bien avec mes enfants, ma famille. Je me rends compte que certains devraient décrocher : c'est superbe de ne plus être élu, de ne pas s'accrocher à un mandat et à ce qu'il y autour.
Garder en soit ce qu'il y a de meilleurs...

Billet très égoïste ce soir. Le mandat d'élu, l'engagement politique, c'est d'abord pour soi qu'on le fait. Parce qu'on aime. Le "je m'engage pour l'intérêt général, dans l'intérêt des gens et de mon pays", c'est du pipeau. Arrêtons d'avoir cette prétention que ce qu'on fait, c'est "dans l'intérêt des gens". Soyons humble...
Billet très égoïste que je vais clore sur ces belles vignes rouges. Bébé2 est en train d'hurler. Je vais laisser l'iPad.

Je lui raconterai plus tard que le troisième prénom de son grand frère venait d'une personne merveilleuse. Et que la politique, c'est bien, mais que les gens qu'on aime c'est le plus important. 

Ca faisait 11 ans que je n'étais pas revenu au pied de cet Emitage de Mayran. Ca valait quand même le coup...

mardi 22 mars 2011

Consignes de votes pour abstentionistes, et Front Républicain...

Le billet commence par le rappel d’une lapalissade, d’une évidence électorale tellement oublié… C’est notre sage ami des vaches qui nous le rappelle :
« Tout d’abord, il faut être lucide, et se dire que les consignes de vote tout le monde s’en bat les couettes ! »
Il a raison. D'autant plus quand, pour le premier tour, les gens ne sont majoritairement pas venus voter...
Pour ma part, je n’attends qu’on me dise pour qui voter. Je vote pour qui j’ai envie, comme je le ressens. Je voterai pour le socialiste chez moi lors du deuxième tour, sans avoir appelé un tel ou un tel pour prendre « la consigne de vote ». Je fais un peu ce que j’ai envie…

Après, y a la polémique. Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé refusent de choisir entre FN et PS. Le fait est là, pour eux c’est « ni Front National, ni Front Républicain ».
Pour Martine Aubry, qui prend la voix grave et solennelle pour l’occasion, « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Non, ce n’est pas ce qui est dit… L’UMP officielle dit qu’elle ne fait pas de choix. L'UMP officielle ne dit pas « votez pour le FN ! ». Pour ceux qui rêvent qu’« UMP = FN = la même chose », il est sympathique de déformer un peu les choses et d’hurler, la voix éraillée d’indignation à 3€50 : « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Mais c’est faux.
Remarquez, la politique s’embarrasse t’elle de vérité ? Si tel était le cas, peut être y aurait il eu plus de votants

Revenons à Martine Aubry. Elle se trompe. Ou elle ment. Ou les deux. De la même manière que l’UMP se trompe, ou ment, ou les deux, quand il affirme « voter FN, c’est voter pour le PS, et c’est faire gagner le PS »…
Des fois, je me dis qu’il est bien utile le FN...

Pour être complet avant de clore le constat, la famille de droite demeure divisée sur la stratégie à adopter. Des personnes comme NKM, Pécresse, Fillon, Borloo, sont plutôt sur la ligne Chirac 97’. Et disent clairement : « nous voterons pour le gars de gauche en face du FN ».

Bon, le constat est fait, établit. Modestement, j’en tire quelques conclusions, toute personnelle…

D’abord, j’imagine le bonheur dans lequel doit nager Marine Le Pen… Elle est le centre du monde. Sympa...
La position de Copé me gène. Pourtant, malgré les cris d’orfraie de tout le monde, je crains que ces Fronts Républicains soient, au final, plus dangereux qu’autre chose… Oui, cela « prive » le FN d’élus. Et après ? La victimisation du FN s’en trouve validée par les faits. Et cela valide le sentiment dans la population que "bonnet blanc et blanc bonnet, c'est tous pareils".
Je ne sais pas si cette stratégie est viable à long terme… Et je le dis d’autant plus aisément que j’ai toujours considéré que le 21 Avril 2002, la République n’avait encore rien vu… Malgré ce 82% pour Chirac, qui appelait des lendemains moins chantants.

A propos du Front Républicain, le billet de Toréador peut appeler à des réactions : « L'idée du Front Républicain, en elle-même, est fort stupide : à partir du moment où l'on autorise un parti à concourir dans le cadre des lois de la République, il est supposé républicain, tout le reste n'est que littérature ». Sur le fond, il n'a pas tort...

Ensuite, nous constatons clairement une porosité de plus en plus visible entre UMP « officielle », celle des Lefebvre, Copé, Bertrand, Sarkozy, et le Front National. Le discours de Lefebvre vendredi soir était typique de ce que risque d’être la campagne présidentielle : « très » à droite. Des phrases ont fusé. Fortes. La position de Copé, de fait, ne me surprend pas.
La position de Fillon (qui j’espère sera suivi par Juppé) ne me surprend pas non plus. Une certaine droite, dont je suis, a toujours une idée de la Nation et de la République, qui est ce qu’elle est. On peut la critiquer. C'est en tous cas la mienne. Et j’aime cette position assez digne, où on ne va pas brailler « le Front Républicain ».
Non, on va simplement ne pas accorder nos suffrages à des gens pour qui on ne veut pas voter. Et considérer que de deux maux, il y en a de bien moindre. Ca fait moins romanesque que ce "Front Républicain qui va sauver nos valeurs et notre République". Ca fait peut être un peu moins ridicule aussi… Et au final peut être plus efficace.

Enfin, tout ce barnum m’amuse autant qu'il me fatique. Les jeux du cirque politique, avec des acteurs qui, malheureusement, ne me font plus rêver depuis longtemps. La politique politicienne et politichienne.
Avec ce point important, essentiel. Plus de la moitié des gens n’en ont rien eu à foutre de ces élections. Et quelque chose me dit que cette polémique, qui amuse ceux qui veulent s’en amuser, n’arrangera pas les choses…

Alors oui, les consignes de vote à des gens qui ne vont pas voter, c’est bien ridicule. Les polémiques qui en découlent ne le sont pas moins… Et quelque chose me dit que dimanche prochain, les minutes risquent d'être longues au bureau de vote...

lundi 21 mars 2011

Lendemain de cantonales.

Il y aurait tellement de choses à dire ce matin… Lendemain de cantonales dans mon canton. Toujours fatigantes, les journées électorales. Passionnantes, mais épuisantes…

J’aurais, dimanche prochain, un duel entre le conseiller général sortant socialiste, et le Front National. Le Front National arrivé assez largement en tête dans mon canton.
Je vais de suite clore le suspens, je voterai sans aucun état d’âme pour le conseiller général sortant. Il avait été l’adversaire de mon ami lors des dernières cantonales, c’est un homme pour qui j’ai de la sympathie, quand bien même j’ai de la réserve sur son parcours et certaines de ses positions politiques. De plus, j’ai une sincère amitié pour sa suppléante. Mon vote est logique...
Et bien loin des considérations nationales. Mon vote est local, pour un homme que je connais. Et que j'aime bien.
Le reste, je le laisse volontiers aux éditorialistes politiques…

Il y aurait tellement de choses à dire ce matin… Comme parler de ma rencontre, vendredi soir, avec une des "stars" de mon blog… Une personne pour qui j’ai une affection toute relative… L’ancien porte parole UMP Frédéric Lefebvre, qui est venu dans mon village d’enfance soutenir le candidat de mon canton. Un copain, que j’aime beaucoup (j’avais de l’amitié pour les deux principaux candidats républicains), et dont l’élimination dès le premier tour me peine un peu. J’aime l’homme, et je sais qu’une défaite, une désillusion, ce n’est jamais marrant…
Enfin bon. Frédéric Lefebvre était chez moi. Dans cette salle des fêtes que j’avais inauguré avec mon école, lors d’une course à pied en relais, un Lyon – Montpellier qui reste dans mes souvenirs. Et Frédéric Lefebvre a presque fait du Frédéric Lefebvre.

Presque, parce que j’ai l’impression que lunettes et nouvelle coupe de cheveux le rendent moins agressif. Bon, le discours est toujours très à droite, signe que la présidentielle risque de voir bien des sorties de route. Et l’argumentaire reste celui de mon député : si Sarkozy a déçu et n’a pas tenu ses promesses, c’est la faute de la crise… La crise… Je garde pour ma part un souvenir très fort de l’EPAD, qui, me semble t’il, n’a rien à voir avec la crise. Et qui demeure le début de la fin pour le sarkozysme officiel…

Bref, il y aurait beaucoup à dire. Sur une cantonale qui évoque pleins de souvenirs pour moi. J’aime cette élection. Demain, elle opposera un candidat socialiste, que j’apprécie, et un front national, que je ne connais pas.

Le second tour, c’est dimanche prochain. Cela fera un an que mon ami, ancien candidat en 2004, ancien maire de mon village, est mort. J’aime les journées électorales. Celle d’hier s’est faite sans lui, ma première depuis que j’ai l’âge de voter… Celle de dimanche prochain sera vraiment très fatigante…

Sinon hier soir, Marseille a battu Paris Saint Germain. Peut être l’information de la journée pour moi…