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vendredi 5 juillet 2013

Une histoire à 11 millions...



Le citoyen que je suis qui vote régulièrement à droite ne peut pas rester indifférent à la décision du conseil constitutionnel de ne pas valider les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Je n’irai hurler ni scandale, ni au complot. Mais cela ne me fait pas plaisir.

Évidemment, je lirai les moqueries de certains militants à gauche. C’est le jeu de la politique : si l’inverse avait eu lieu j’aurais rigolé grassement. Cette fois ci, je rigole moins. A vrai dire, je ne rigole pas du tout…

J’entends très bien la défense de Nicolas Sarkozy et de l’UMP. Je la trouve crédible, et je comprends que l’on puisse contester cette décision sur le fond. Ont été pris en compte dans les frais de campagne des dépenses que le camp Sarkozy conteste. Soit.
Je comprends que l’on puisse contester, sur le fond, que soit pris dans les comptes de campagne de Sarkozy le cout d’un discours présidentiel à Toulon, alors que le coût des primaires socialistes n’entre pas dans les comptes du candidat Hollande.
Pour autant, je refuse de penser, sur la forme, à un « complot » ou à une justice peu partiale. Même si le passé récent et quelques affaires pourraient faire grandir en moi un sentiment de malaise devant des institutions que je trouve loin d’être irréprochable, pour ne pas dire plus…

Je n’ai jamais eu de tendresse pour l’UMP. Maintenant, je trouve le coup très dur. Je participerai sans doute, modestement, à la contribution financière que lancera Jean-François Copé (j’ai du mal à dire le « président de l’UMP » en parlant de lui…). Pas par adhésion à ce parti. Plus par obligation. Je préfèrerai avoir une majorité UMP - UDI à la tête du pays aujourd'hui...
Et en espérant de lui de la dignité, et qu’il soit un opposant crédible et efficace au pouvoir actuel. Je crois que ce pays en a vraiment besoin… En tous cas d’une alternative plausible. C’est nécessaire même.

Le jour de « l’independance day » aura été le jour du retour de Nicolas Sarkozy… J’attendrai, avec intérêt et curiosité, ce que ça donne.

jeudi 21 février 2013

Les 5 fautes de Nicolas Sarkozy (par JP Raffarin)



J’ai beaucoup apprécié le constat très dur de Jean-Pierre Raffarin sur les cinq erreurs majeures de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Enfin une voix à droite qui donne un éclairage franc et clair sur les fautes de la droite, qui a mine de rien offert tous les pouvoirs (tous) à la gauche.
Il se trouve que je partage grandement l’analyse de Jean-Pierre Raffarin : j’ai modestement exprimé mon avis depuis 2009 sur cette dérive qui, pour moi ne pouvait amener que la perte du pouvoir, et l’éloignement de la droite avec son électorat (et plus généralement avec ceux qui votent… et quand ceux qui votent s’éloignent de toi, tu as beaucoup plus de mal à être élu..)

Voilà ce que Raffarin considère être les 5 fautes de Nicolas Sarkozy.

Il n'a pas osé changer de premier ministre à l'automne 2010, ce qui lui aurait permis "d'enclencher une dynamique nouvelle".

Lorsque François Fillon a été reconduit en automne 2010, j’étais plutôt satisfait. Avec le recul, il est clair que j’ai fait une dramatique erreur d’analyse.
La « dynamique nouvelle » aurait-elle été néanmoins suffisante ? Sans doute oui si elle avait permis un recentrage, et de mettre en avant des gens sérieux. Laisser la parole à des Copé, des Guéant, des Morano, des Dati ou des Hortefeux était une hérésie.

Maintenant à cette époque-là, Michelle Alliot-Marie était toujours poids lourds du gouvernement. Et lorsque Claude Guéant est arrivé ministre de l’intérieur, cela pouvait annoncer quelque chose de positif. On a vu la suite…

Il a perdu le centre par une stratégie de droitisation démarrée en juillet 2010 avec le discours de Grenoble, exacerbée entre les deux tours de la présidentielle. L'exacerbation des tensions a tué l'idée même de rassemblement inhérente à la fonction présidentielle.

N’en déplaise à « la vraie droite » (ou celle qui se considère comme telle), je pense que cette analyse est assez juste.

Je pense que  les élections présidentielles se gagnent au centre. L’électorat extrême permet éventuellement de faire la bascule au premier tour. Mais ensuite, il faut rassembler, au-delà de son propre camp. Souvent rassembler en donnant l’impression que l’autre est plus diviseur, plus « dangereux ».
Par exemple, je pense qu’en 2007, l’attitude de Ségolène Royal a fait que beaucoup se sont réfugiés dans un vote Sarkozy, sans doute plus rassurant. Y compris à gauche de Sarkozy et de l’UMP.

On peut se moquer de la stratégie de campagne du centre. Mais force est de constater que peu de voix ont manqué à Nicolas Sarkozy en 2012. Une campagne moins clivante et plus rassembleuse n’aurait pas conduit Marine Le Pen et le Front National à avoir une attitude pire vis-à-vis de Sarkozy. Eux qui ont intérêt à ce que la droite républicaine soit la plus faible possible.
Au final, Nicolas Sarkozy n’a peut-être rien gagné de plus à sa droite. Il a perdu à sa gauche. Et Hollande a gagné…

Pour préciser ma pensée, cette dernière n’a rien d’angélique. Jean-Pierre Raffarin met le discours de Grenoble comme un départ et un préalable, mais personnellement ce discours ne m’a jamais choqué ni horrifié. De même que je n’ai jamais été choqué et outré lorsqu’il promettait de « passer certains quartiers au karcher ».
Ce qui me choque et m’outre, c’est cette délinquance insupportable, c’est la violence dans certains endroits, c’est de voir les hausses des cambriolages dans nos contrées. C’est de voir hier soir deux policiers perdre la vie dans une course avec un délinquant, qui aujourd’hui est un criminel. C’est de voir qu’à côté d’Avignon, ceux sont des gamines qui volent des bijouteries, quand ceux ne sont pas des petits cons qui foutre le bordel en centre ville. 

Et pour aller plus loin, ce qui m’emmerde, c’est que la droite au pouvoir (que j’ai en grande partie soutenu) a fait de la parole, beaucoup de parole. Mais les actes et les faits sont là : les résultats en matière de lutte contre la délinquance ont été mauvais.

Son exercice solitaire du pouvoir et de la campagne l'a conduit à s'isoler et à s'illusionner sur ses chances de victoire : "Les comités de campagne étaient un salon convivial où le chef exposait sa stratégie et commentait ses performances".

Sans doute. Je n’y étais pas, je n’ai aucun avis sur la question.

Nicolas Sarkozy a raté le débat télévisé de l'entre-deux-tours en se positionnant comme un challenger, et non comme un président : "Peu de respect pour son adversaire, peu de considération pour ses arguments, peu de distance avec la pression, pas d'humour, pas assez de hauteur, ce débat était un combat bien peu présidentiel".


Je suis totalement d’accord avec Jean-Pierre Raffarin. Et d’une manière générale, j’ai trouvé que Nicolas Sarkozy ne s’est pas comporté en président sortant durant la campagne présidentielle, qu’il a manqué de hauteur et d’une certaine dignité.
J’avais critiqué « la campagne à la salaud » de l’UMP. Quelque part, Nicolas Sarkozy s’est mis à ce niveau-là. Dommage.

Il "a fait cadeau du Sénat" à la gauche par "des investitures sénatoriales absurdes, une réforme territoriale mal portée par le gouvernement, une réforme de la taxe professionnelle improvisée" et "une désinvolture permanente vis-à-vis de la Haute Assemblée".

Je suis totalement d’accord avec Jean-Pierre Raffarin. Il y a eu, pendant un moment, une période ahurissante durant laquelle les élus locaux étaient brocardés, voire insultés, par l’UMP officielle et par ses militants. Une période où ce projet hallucinant de réforme territoriale rendait l’horizon totalement obscurci pour ceux qui tenaient les exécutifs locaux. Je ne parle pas de la suppression de la taxe professionnelle, qui a été menée de manière totalement amateur et dogmatique.
Expérience personnelle : le vice-président de communauté de communes que je suis a vécu un mandat où tous les 6 mois les consignes préfectorales étaient diverses et contradictoires. On a pu continuer à travailler, mais dans un cadre complètement opaque. C’était du grand n’importe quoi.

Au final, les élections sénatoriales ont été perdues. C’était bien marrant pour certains de prendre les élus locaux pour des cons : la sanction a été radicale.
L’élu local peut être traité de tous les noms. Le mépriser n’est peut-être pas la meilleure manière de préparer une réélection quand on est tout en haut à Paris. Et force est de constater que le mépris a été fort, très fort…

"Si une seule de ces cinq occasions avait été saisie, la victoire eut été possible".

Sans doute. Je ne sais pas. Mais au final François Hollande a été élu avec une marge assez faible par rapport à ce qu’on aurait pu prédire plus tôt.
Mais bon, avec des « si » Ségolène Royal aurait été élue en 2007, j’appellerais ma tante « Tonton » et les lasagnes seraient avec de l’âne et du cochon. Nous n’en saurons rien.

Par contre, en tant qu’électeur de droite, je suis assez content que commence un réel « devoir d’inventaire », avec des points précis qui peuvent être discutés. Je suis un peu surpris que Jean-Pierre Raffarin ai ensuite soutenu Jean-François Copé, qui incarne toutes les erreurs de ce que fut le pire du sarkozysme. Ce n’est qu’un détail.
Mais si la droite républicaine ne montre pas un peu d’objectivité et de lucidité sur le mandat précédent et ce qui a causé sa défaite, la reconquête risque de ne pas être pour demain. Je trouverais ça dommage, et un peu dramatique…

Si ces réflexions peuvent permettre une reconstruction de la droite républicaine, en vue d’une reconquête du pouvoir, ça m’irait parfaitement…

samedi 2 février 2013

Campagne électorale sexiste

La hauteur de vue de certaines députés socialistes féministes nous a donné l'occasion de débat de très grandes importances en cette fin de semaine... Heureusement que notre économie va bien, que nos syndicats sont responsables et que notre pays tourne bien...

Sur la page Facebook d'HaraKiri, je suis tombé sur cette photo. J'ai beaucoup ri. Prendre le choses avec un peu d'humour, ça aide même les plus réactionnaires.


vendredi 20 avril 2012

Affiches de campagne...


J'ai juste trouvé ça très drôle...
Une connerie reçu cette après-midi par mail, avant de partir en weekend...



 Bonne fin de campagne...


mercredi 11 avril 2012

La France rurale oubliée...

Intéressante infographie du Parisien de ce dimanche. Qui montre l’intérêt que les candidats à la présidentielles portent à certains départements.

Comme le dit le titre, il y a les départements courtisés. Et les autres… Il y a ce que l’on appelle communément « la banlieue ». Avec tout ce que cela comporte comme sous-entendus, comme images d’Epinal. Il y a ce « marathon de la banlieue » de François Hollande ce weekend. La visite de Sarkozy en Drancy. Et les autres, pour qui la banlieue, c’est the place to be.

Et il y a les autres… Mon Vaucluse par exemple, où je suis né. Aucune visite. Avignon, le Lubéron, le Ventoux, ses vins, ses villages, ne méritent pas de visite ou d’attention. Mais c’est bien connu : les problèmes sont « dans les banlieues », sûrement pas en campagne ou dans les villages.
Cette France rurale qui n’intéresse pas. La Lozère par exemple, où c’est bien connu il n’y a aucun problème de délinquance, de chômage, de mal-être ou de malaise. La Creuse, où tout va bien. Et il est bien connu qu’en Ardennes, coté emploi tout va parfaitement bien.

« Les politiques ne s’occupent pas de la banlieue », qu’on entend dire et redire, en rap ou en vers, ici et là. Je me demande s’ils s’intéressent aussi à la France rurale, qui souffre autant que celles des « quartiers »…

Il y a les départements et les zones de France courtisées. Et y a les autres…

mardi 10 avril 2012

Le cirque Melenchon

Le Front de Gauche ont a décidé de faire une campagne à la sale, en collant n'importe où. Visiblement, ça marche dans les sondages. Ça pollue et ça détruit nos paysages, mais ça donne des voix visiblement.

Et aussi ça donne des photos qui m'amusent. Cette dernière, sous le pont pour aller dans mon village d'enfance, m'a bien amusé...
La politique est un drôle de cirque... Je ne sais pas quel genre de clown est Jean-Luc Melenchon. Il y en a des moins rigolos que d'autres, des clowns. Des candidats aussi.

Bah... Demain, Jean-Luc Melenchon sera remplacé par Marine Le Pen. Les militants du Front de Gauche et ceux du Front National se battant pour savoir lesquels parviendront à mieux polluer les campagnes et nos jolis paysages... Tout ça pour finir en troisième position : c'est bien dommage...

dimanche 5 février 2012

lundi 23 janvier 2012

J'ai retrouvé Nicolas Miguet ! (il était sur Mélenchon)

Quand je sors de mon village et que je veux traverser le Rhône, je passe par le pont de l'autoroute, qui sert de lieu pour les collages sauvages. Souvent le Front National, ou leur cousin du Front de Gauche. Ils se battent pour coller le plus salement possible sur cet endroit, très fréquenté.

Donc ce matin, en allant au boulot, je suis tombé sur cette belle tête de Jean-Luc Mélenchon...
Et puis ce soir, au même endroit, oh divine (ou pas) surprise. Jean-Luc Mélenchon avait disparu !!! Remplacé par Nicolas Miguet ? Vous ne vous en souveniez pas ? Ben moi non plus...

Il a recouvert Mélenchon. L'affiche est du même niveau. Mais c'est encore plus vilaine collé. Belle campagne...
C'est dommage. C'est un coin joli. Les bords du Rhône... Ces "militants" politiques sont des pollueurs... C'est dommage.

Le coin est tellement joli...

lundi 16 janvier 2012

Un début de semaine avec un A de moins...

Il y a à peine 6 mois, je n’avais aucune notion de ce qu’était une « Agence de notation ». Je ne savais ce qu’était le AAA. Je pensais que cela avait à voir avec le label pour les andouillettes. Mais non, c’était pour noter les états et les banques.

Ce weekend aura donc été le moment où la France a perdu un A. Quand on ne sait pas où on met ses affaires…
Enfin, perdu… Sur 3 agences, une a indiqué que la France le conserverait, et une autre a prononcé la dégradation. On va attendre la dernière. Ou pas. Parce qu’il ne faut pas céder au diktat des agences de notation disent certains…

Parce que la polémique politique, évidente et incontournable, n’a pas manqué ce weekend. Et cela tournait essentiellement, du coté de l’opposition, autour de deux points.
  • Une agence a enlevé le triple A à la France, c’est parce que le gouvernement UMP (ne pas oublier UMP) a mal travaillé. C’est leur faute. Après la sanction des agences de notation, il faut sanctionner via les urnes.
  • Le gouvernement demande aux oppositions de présenter leurs projets pour voir la réaction des agences de notation ? C’est une honte de se laisser dicter notre politique par les agences de notation ! Il faut résister (ah… « résister », soupir…) et ne pas écouter ces agences. Et voir que le gouvernement cède aux agences de notation, c’est scandaleux. Indignons-nous (amen).
Il faudrait savoir… S’il ne faut pas écouter ni céder aux agences de notation, pourquoi les Le Pen, Hollande, Mélenchon, etc, sur-réagissent à la baisse d’une note donnée par ces mêmes agences de notations ? Peut-on d’un coté hurler contre le diktat des agences de notation, et de l’autre contre un gouvernement qui a mal été noté par ces mêmes agences ?
Ben oui. C’est de la politique. Il y a une élection demain, et des places à récupérer.

A la différence d’un Eric Besson qui twitte toute l’indignation que lui provoque « la jouissance de ceux qui fêtent la perte du triple A pour faire leurs affaires électorales », j’avoue rester assez froid devant tout ça. Lire pléthore de blogs de gauche qui tapent des mains et des pieds devant ce qui est une mauvaise nouvelle pour la France, mais surtout pour le probable candidat Sarkozy, ça ne me choque pas plus que ça.
Nous sommes en campagne. Ils veulent gagner une élection. Tous les arguments sont bons, et celui là est excellent. Chez nos voisins européens, la droite espagnole, anglaise, portugaise ou grecque n’a eu aucun état d’âme à surfer sur les difficultés de leurs pays pour pointer du doigt la gestion des sortants socialistes. Et nos militants et dirigeants socialistes seraient idiots de ne pas profiter de ce séisme économique, qui est pour eux, à court terme (celui d’une élection), une excellente nouvelle. En plus d'être clairement une baffe pour Nicolas Sarkozy.

De la même manière qu’il ne sera pas choquant que le pouvoir en place « instrumentalise » à son avantage une bonne nouvelle, si bonne nouvelle il peut y avoir d’ici Mai. Oh, on aura évidemment le camp d’en face qui hurlera contre l’indécence, patati patata… Mais là encore, c’est de la politique.

De la politique aussi ce qu’on peut lire ici ou là : « si la gauche avait été au pouvoir ces 10 dernières années, on en serait pas là ». Ben on ne sait pas. Personne ne sait. Si la droite avait été au pouvoir au Portugal, en Grèce, en Espagne, seraient ils dans une meilleure situation qu’aujourd’hui ? On n’en sait rien non plus… Et si Sarkozy n’avait pas eu la crise en 2008 ? Et si Jospin n’avait pas eu Chevènement et avait connu une crise durant sa législature ? Et si Mitterrand avait gagné en 65 ? Personne ne sait rien…
L’humilité, c’est bien aussi, y compris en campagne électorale...

Je ne connaissais pas y a 6 mois ces agences de notation sur qui il est de mode de taper dessus. Mais bon, si la notation baisse, c’est qu’il y a des raisons… Et plutôt que de cacher le thermomètre, on peut penser qu’il n’est pas « indigne » d’essayer d’avoir une gestion pas trop idiote…
J’ai toujours été sensible à la question de la dette. Des dettes (y compris celles des collectivités locales…). C’était aussi, pour ça, que le discours d’un Bayrou (entre autre) entre 2002 et 2007 m’avait séduit.
On peut taper sur les agences de notation (sauf quand elles tapent sur ceux dont on veut prendre la place à l’élection) et dire qu’on ne se soumettra pas à leur diktat. On aura montré ces gros bras cinq minutes, mais ça ne résoudra aucun problème quand il faudra payer les fonctionnaires ou les prestations sociales à la fin du mois, ou quand il faudra financer un projet un peu ambitieux…
Le fait est qu’il est inacceptable d’avoir laisser courir les déficits jusqu’à ce point. Agence de notation ou pas...

Qui que ce soit qui soit élu en Mai, la situation sera difficile pour celui qui sera en place. Et au final, c'est nous le peuple qui en prendra pour sa poire…
Je reste inquiet. Je me dis que le plus dur reste à venir, et ça ne m’amuse pas…

jeudi 5 janvier 2012

Le petit contre le sale mec... Le retour

Classe, respect, vive la République et tout ça...

C’était mon billet de hier, que je recycle. Il était court.

L’histoire du « sale mec » a fait un buzz qui vaut ce qui vaut. Ca a fait bouger, ça a fait parler. Le Parisien, qui avait mis « Sale mec » à la Une de son journal, a apporté depuis des précisions. Non, François Hollande n’a pas traité Nicolas Sarkozy de « sale mec ». « Le candidat socialiste n’a donc pas officiellement traité le chef de l’Etat de «sale mec». Mais le choix de ce qualificatif pour appuyer son raisonnement en dit long sur l’estime qu’il porte à son adversaire. Raison pour laquelle nous avons décidé, ce matin, de le publier. ». Ok, dont acte. Et dont, pour moi, un strike pour corriger mon billet d’hier, qui devient celui d’aujourd’hui.
Avec un « sale mec » qui demeure quand même. Et qui malgré les hurlements de François Hollande, a bien été prononcé. Malgré le contexte. Même si, au final, c'est loin d'être grave. Après, on peut toujours dire "c'est la faute à l'UMP"...

Mais là aussi, j’ai trouvé la sur - réaction de l'UMP consternante. L’intervention de Nadine Morano à la sortie du conseil des ministres était caricaturale et affligeante. Et d’une manière les interventions outrées de certains responsables UMP étaient risibles. Jouer, à ce point là, les petites pucelles timides et choquées, c’était grotesque.
Et quelque part, je pense qu’électoralement cette attitude ridicule sera perdante pour eux…

De même, les réactions de certains militants socialistes m’ont atterré. Ce matin sur RMC, un gars « nous n’avons aucune leçons à recevoir du président du Casse toi pauvre con ». Cela veut dire quoi ? Sarkozy a eu cette réaction il y a 4 ans, donc cela autorise la gauche d’aller aussi dans cette voie là ? Comme il y a des choses pas propres dans un camp, on a le droit nous d’avoir aussi les mains sales et donc prière de ne rien nous dire ?
En effet, ça promet une campagne de très haute volée…

Pour finir en souriant (car tout ceci n’est vraiment pas grave quand même), j’attends maintenant presque un candidat de synthèse. Qui lancera à un quidam bien habillé : « je n’aime pas les riches petit. Alors casse-toi sale mec ». Comme ça tout sera parfait...
Et attendons la prochaine polémique...

mardi 29 novembre 2011

Longue période de n'importe quoi (pas prête de se terminer...)

Longue période de n’importe quoi, c’est le titre de l’excellent billet du jour d’Hashtable…. Il parle de la situation économique du moment. Je partage totalement son sentiment…

Une longue période de n’importe quoi, c’est ce que je ressens en ce moment. Du n’importe quoi, du risible, du ridicule, de l’indécent. Et impression très forte que jusqu’en Mai 2012, cela n’ira que crescendo…

Une période où il y a une élection à la fin. Campagne nauséabonde disaient certains. Ils ont raison. La une du jour de Libération par exemple, nauséabonde. Mais Libération fait du Libération : les militants applaudissent, et iront hurler sur l’indécence du camp d’en face, c’est normal. Ca participe au n'importe quoi et au nauséabond de la campagne, mais bon...
A coté de ça, le Figaro fait sa une aussi sur le camp d’en face. L’attaque n’est pas autant puante, mais elle est tout aussi ridicule, en mettant à sa une Hollande étiré entre une Joly (qui devrait bientôt terminer de tuer électoralement parlant les verts), et un Bayrou qui reste un candidat du centre droit. Taper sur Hollande pourquoi pas, mais sur un « non point », c’est idiot…

Et puis il y a le reste. L’actualité qui n’est pas marrante. Des gens abattu en pleine rue à Marseille. Tout le monde hurle à l’instrumentalisation, mais instrumentalise politiquement avec délectation. C’est le jeu, ça participe au n’importe quoi.
Et l’actualité sociale du moment, avec des plans sociaux en veux tu en voilà, un chômage qui augmente. Certains s’en régale de ces mauvaises nouvelles (penses-tu, avec l’élection qui arrive…). Avant eux, d’autres s’en sont régalé en Angleterre, en Espagne, au Portugal… Mais bon, quand une élection est là, on profite de tout et de n’importe quoi.

Longue période de n’importe quoi… Vivement qu’elle se termine. Qui que soit le vainqueur. A mon avis, quelque soit le vainqueur, l’été 2012 sera très difficile… Et les promesses d’aujourd’hui, celles qui n’engagent que ceux qui les écoutent, seront vite balayées par des mesures qui feront encore très mal à tout le monde…
Mais bon l’argumentaire est déjà rodé : ça sera la faute « au bilan pitoyable de la droite qui nous oblige à renier nos promesses et à vous faire souffrir » ou « aux 35 heures d’il y a 10 ans » ou « à la crise ». On trouvera bien quelque chose comme raison pour faire avaler la carotte nouvelle…

Une longue période de n’importe quoi qui n’est pas prête de se terminer…

(et avant qu’un troll à la con vienne le faire : oui, ce billet, c’est n’importe quoi aussi…)

vendredi 25 novembre 2011

Etre ou choisir, là est la (pitoyable) question...

La politique est un monde merveilleux… Les campagnes électorales aussi…

Donc on a eu, il y a quelques jours, la « riposte » de l’UMP. Avec des affichettes d’un niveau bas et caricatural, mais bon... Avec l'UMP, le PS et les autres, on commence à en avoir l'habitude...

Les militants UMP étaient ravis et aux anges. En face, certains militants s’indignaient (mot à la mode... l'indignation sélective, c'est quelque chose...) contre « une campagne nauséabonde ». Choqués, les pauvres…Heureusement, il était écrit que les militants socialistes relèveraient le niveau… Et ils nous ont pondu un pas du tout caricatural tract : « la droite, c’est la dette ».
Et le pire, c’est qu’ils en sont fiers… Et ça coco, ce n’est pas de la « campagne nauséabonde », hein… Le niveau est relevé : nous voilà rassurés !

Je n’attends pas que les militants du Front de Gauche et du FN, qui collent de partout et n’importe où des affiches d'un très haut niveau, rehaussent le niveau. Et François Bayrou, vraiment rien à dire aujourd'hui…

Finalement, pas grand-chose à faire, à part soupirer devant une campagne que je ne juge pas nauséabonde (ou alors des deux cotés…), mais pour l’instant d’un niveau très bas et triste au vus des problèmes auquel on est confronté…

Et réfléchir à ce cas de conscience… Etre ou choisir ?

mardi 15 novembre 2011

Et la pire insulte vient des verts...

Il est de bon ton, pour certains militants socialistes, de hurler en feignant être choquer contre la "campagne nauséabonde de l'UMP"... On ne rappellera à personne les campagnes très classes de certains de leurs amis, contre certaines personnalités ou ministres ou autres de droites, voire même contre certains camarades de gauche...

Mais sur la forme ils ont raison. Ces petites affichettes de l'UMP où le centre du discours est l'adversaire, sont aussi nulles qu'au final elles ne seront inefficaces. On dirait des affiches du Front de Gauche, et ces dernières, en terme de manque de classe, elles sont déjà très bien, elles ressemblent à celles du FN... (pas la peine de les copier).
Les prises de parole de Jean-François Copé sont à chaque fois un moment extraordinaire de profonde nullité politique. Quant à Babar, c'était vraiment pas malin non plus...
Mais bon, l'UMP en est là : elle n'a aucun projet, et doit rattraper l'énorme temps de parole du PS. Alors elle le gaspille en parlant de "l'autre", et en rivalisant de médiocrité... C'est dommage.

Pourtant, la pire insulte vis à vis du candidat socialiste ne provient pas de cette campagne UMP qui choque certaines âmes pures de gauche... Même pas du toujours très tolérant et pertinent Jean-Luc Mélenchon, qui joue le jeu du gros bras avant d'aller à la bonne soupe socialiste pour quelques sièges législatifs (ou peut être un ministère qui sait ?).
Mais du verts Daniel Cohn-Bendit, qui s'est fourvoyé en un violent :
"François Hollande est en train de se ségoléniser"
Aie, ça serait dramatique pour lui, et pour la France...

Enfin, si c'est son intransigeance vis à vis des mensonges d'Eva Joly sur le nucléaire, et des positions sectaires et parfois hallucinante à son sujet, peut être l'insulte est elle en fait un compliment... ?
On voit de tout en politique : même une ségolénisation qui peut être positive. C'est fou quand même...

dimanche 4 juillet 2010

La politique en chanson...

Yann Savidan demande, sur son blog, ce que l'on pense de la chanson du Parti Socialiste... Bon...
La chanson en elle même (cliquer sur le lien) n'est pas si mal que ça. Chacun ses gouts après tout. Mais je me pose une petite question : quand on critique, à juste titre, la "politique spectacle" qui a été menée ces derniers temps, par Sarkozy, ses troupes, mais aussi beaucoup qui le combattent, peut on se satisfaire de voir que l'on continue... ?

Les militants et sympathisants socialistes trouveront ça sympas / super / cool / rien à voir avec la politique spectacle de Nicolas Sarkozy le laid. Et ma foi c'est très bien. Quant à moi, si on doit faire une campagne 2012 entre boules puantes et politiques spectacles, je suis encore très inquiet...

Enfin, mon inquiétude provient peut être de cet iPhone qui ne marche plus, elle est cruelle la rivière...

vendredi 19 mars 2010

Dimanche, je voterai Couderc (UMP)... Mais...

Dimanche, je revoterai sans nul doute pour la liste UMP de Raymond Couderc. Comme au premier tour. Il y a, en face, le Front National. Et la liste de Georges Frêche. Je ne peux, et ne veux, voter ni pour l’une, ni pour l’autre…
Donc malgré ce bien triste et affligeant UMP national, mon vote sera régional…

A propos de Georges Frêche, quelques mots quand même sur le soutien de certains hiérarques socialistes, qui n’ont peur de rien. Dernier paragraphe d’un des derniers billet quotidien de Jean-Michel Aphatie : « Georges Frêche, encore, marqueur d’une certaine morale en politique. Il a été exclu du PS et maintenant, il fait rempart de son corps à la droite qui menace. Détournez-vous des analyses trop savantes sur le phénomène abstentionniste. Contentez-vous de bien regarder la scène Frêche, et le double langage qui va avec. Tout y est. »
Rempart à la droite qui menace… Qui menace qui ? la gauche bien sur, car elle seule est pure. Et pourquoi elle menace la droite ? Ben parce qu’elle n’est pas de gauche, pardi… Je me moque, mais avec une boule dans la gorge quand même.

Je suis gêné quand j’entends certains hauts responsables socialistes, parler de ce qui n’est pas « de gauche », et qui est « de droite ». Avec un dégout et une arrogance qui n’est même plus insultante : blessante. En tous cas, en tant que personne de droite, je me sens un peu blessé…
Ca commençait par Martine Aubry. Nous avons l’habitude de dire « attention aux amalgames ». le premier secrétaire du Parti Socialiste n’en a que faire : « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc». A l’époque, je m’étais senti plus qu’insulté par cette simplification : de droite, du Languedoc, dont forcément d’extrême droite… Forcément… Jamais agréable d’être victime du sectarisme et de l’intolérance de la part de personne prétendant justement défendre l’ouverture et la tolérance…
Mais tant que ça peut faire gagner une élection...

Benoit Hamon également, dont la ressemblance avec Frédéric Lefebvre est éclatante quand il se la joue populiste et apparatchik d’appareil, ou porte parole sectaire et démago que veulent entendre ses militants pur et dur. « La conclusion de cette démarche est que face à cette droite emmenée par M. Couderc (le chef de file UMP, ndlr), ancien allié du FN, il faut faire barrage à cette droite là. ». C’est mensonger, insultant et réducteur de dire que Courderc fut un ancien allié du FN, mais il faut faire dans la caricature, ça plait aux foules. Fonçons alors…
François Hollande aussi. « Qu'est-ce qu'il reste? Une liste de droite (...), une liste d'extrême droite et la liste Georges Frêche (…). Aujourd’hui, puisque la liste Frêche est la seule de faire barrage à la droite, elle doit avoir notre soutien… ». Raisonnement simple : tout, même des choses que l’on a combattu et dont la dignité peut être discutée, mais surtout pas la « droite ». Cette droite forcément affreuse, coupable, qui sent pas bon, qui est laide…

Et ce raisonnement politique effrayant : "un mauvais de chez nous sera toujours moins pire qu'un bon du camp d’en face". Il faut juste qu'il ait sa carte du PS, ou à défaut qu'il se dise de gauche. Et là, tape la mon frère... Vive la politique.
Je caricature, amplifie sans doute les choses, mais je vois là ce que je ne supporte pas de ce combat politique. Un sectarisme qui confine à une intolérance crasse et réelle.

Voter pour le Parti Socialiste ? Non, je crois que va m’être très difficile si le Parti Socialiste se révèle davantage sectaire que l’UMP officielle actuellement en place… Et ça va m'être encore plus difficile si l'objectif du Parti Socialiste, en vue de 2012 par exemple, n'est pas tant de rassembler "l'ensemble des français", mais juste "l'ensemble de ceux qui sont de gauche". Il risque de manquer du monde...

Par contre, je serai injuste de clore cette partie sans saluer la position cohérente de Jean-Louis Roumegas, d’Europe Ecologie. Il est conforme avec ce qu'il dit depuis toujours. Il ne donne pas de consignes de vote.
Je ne suis pas un « vert », et j’ai avec eux beaucoup de points de désaccord fondamentaux. Mais j’ai reconnu durant cette campagne la qualité de cet homme. Sa position conforme à ses pensées après un premier tour où il a finalement été poignardé par le Parti Socialiste (merci Mme Mandroux) me le rend d’autant plus respectable.

Alors voter à droite au deuxième tour ? Oui, parce que j’avoue d’abord que les effusions de joie de la gauche, qui pleurait en Juin 2008 l’abstention avant de la féliciter aujourd’hui, me fatiguent un peu. J’ai toujours cette impression qu’on danse sur un volcan, mais tant que certains peuvent se distribuer les places, tout va bien.

Mais pourtant, j’ai trouvé cette UMP officielle tellement insupportable, dans ce déni de réalité, que les choses me sont difficiles… Nicolas Dupont-Aignan écrit ceci : « il n'y avait pas la moindre once de sincérité dans ces propos, dont la mauvaise foi himalayenne, n'avait d'égal que le ridicule. ». Franchement, est ce Xavier Bertrand et toute sa clique de prétentieux pensaient vraiment les salades qu’ils balançaient dans les médias, expliquant que c’était une défaite de la gauche, et qu’eux étaient parfaits et n’avaient rien à se reprocher ?
Allez lire l'ami Reversus par exemple, à propos de ce déni de réalité. Vous y verrez, par exemple, l'affligeant Benjamin Lancar... Mais ces hauts responsables de l'UMP ne se rendent ils pas compte que leur absence totale de dignité donne à l'électeur de droite l'envie d'aller à la pêche ou de voter FN ? Ne se rendent t'ils pas compte que l'humilité, c'est vachement porteur ? Oui, on a le droit de perdre. Oui, on a le droit de se tromper, c'est pas une honte...

Alors c’est vrai. Je vais voter UMP, parce que FN et Frêche en face. Mais y a ce "mais" terrible. Parce que je ne vais pas vous mentir chers compagnons, je ne suis pas triste que l’UMP officielle et Nicolas Sarkozy se soient pris une gifle. Et leur insupportable attitude me conforte dans ce sentiment...
Ca profite à la gauche ? C’est un moindre mal, ça aurait pu profiter à des partis plus extrêmes… (à ce propos, c’est bien que le PS ait refusé l’alliance avec le NPA en Limousin…).

Donc voilà. Ce weekend, c’est enfin la fin de la campagne. Que j’ai trouvé d’un piètre niveau. Pourtant, je me dis que ce n’est rien en face de ce que risque d’être 2012… je me demande toujours comment il est possible de vivre « ensemble » quand j’entends ou lis certaines prises de positions haineuses vis-à-vis de qui ne pense pas comme soit, vis-à-vis du camp d’en face.
Non, bien que la campagne soit terminée. On pourra passer à autre chose…