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samedi 10 juillet 2010

Les fascistes, les populistes, et Xavier Bertrand...

Je ne supporte pas quand des personnes emploient, à tort et à travers, le terme "fasciste". C'est une caractéristique d'une certaine gauche (parfois élu de haut niveau), profondément intolérante, qui veut se donner cette belle posture morale, de traiter tout ce qui est un peu de droite de "fasciste". Ainsi Chirac était facho. Juppé était facho. Fatalement, Sarkozy, qui est plus à droite que les deux premiers, est facho.
Je n'oublie pas que sous Jospin, Chevénement l'était aussi facho, aux yeux de certains qui pensent que la tolérance doit tout permettre, y compris que des "petits sauvageons" emmerdent la pauvre mamie (vieille donc "de droite) qui vient acheter des légumes à l'épicerie de son quartier.

Je continuerai à moquer, et à combattre surtout, cette gauche qui pense que la droite est forcément "fasciste". Qui lance des "No Sarkozy Day" sur le thème "la France est en danger de totalitarisme". Et qui appelle à la "résistance" toutes les cinq minutes.
J'ai toujours pensé que les mots avaient des sens. Et que le terme "fasciste" signifie quelque chose de suffisamment fort pour être utilisé à tort et à travers. En plus dans la bouche de personnes qui n'auraient aucun état d'âme à employer des rapports de force bien peu démocratiques pour reprendre un pouvoir (qu'ils exerceraient d'une manière que personnellement je ne souhaite pas voir).

C'est pour ça que j'ai été scandalisé par la déclaration de Xavier Bertrand, qui parle de méthode fasciste pour critiquer des médias. Que Médiapart soit piloté par une envie de déranger le pouvoir en place n'est pas scandaleux. Le Figaro supporte le pouvoir, ce ne l'est pas plus.
Xavier Bertrand avait son premier mode de défense, quand une opinion publique trouvait insupportable les cigares de l'un et les avions privés de l'autre : vous êtes des populistes ! Insulte suprême, dont on se demande ce qu'elle veut dire, mais sortie de la bouche du chef de l'UMP, ça faisait mal. Fin des débats. Et merci pour le verre de cognac à la fin du repas.

Aujourd'hui, le stade du populisme est dépassée par l'UMP officielle. Le "c'est celui qui dit qui est" de primaire est expédié sur la Lune... Certains parlent du Point Godwin, franchi au delà des limitations de vitesse, par l'UMP officielle. Je crois qu'on en est encore plus loin...
On est dans le grand n'importe quoi. Les éléments de langage, sortis comme autant de tics affligeants par cette garde rapprochée UMP qui n'inspire pas franchement le respect et la noblesse de la politique, sont affligeants. Profondément affligeant. Et ils désservent franchement la politique, bien plus que la politique menée par le gouvernement. Car on peut s'opposer politiquement à une politique. Peut on s'opposer à la bêtise ?

Dans quelques jours, on pourra peut être dire que ce sont ceux qui prétendaient défendre Eric Woerth qui auront eu sa tête... Par une défense pitoyable et affligeante...
Et si j'étais élu ou militant de droite, avant le départ du ministre du travail, je crois que j'exigerais la démission collective de toute la direction de l'UMP, porte paroles compris... Pour le bien du débat politique...