Affichage des articles dont le libellé est Toulouse. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Toulouse. Afficher tous les articles

lundi 14 décembre 2015

Lendemain d'élection

La France entière (ou un peu moins) demandant mon analyse de l’élection, voici mon billet d’après-élection. Des points jetés sur ma page Word et sur mon blog comme elles me viennent.


Pas de vainqueurs, que des vaincus. Le candidat de droite a été élu en PACA, en NPDC ou en ACAL (c’est laid ces sigles) avec les voix de la gauche. C’est le FN qui a perdu. En Bourgogne ou dans le Centre, c’est comme le Top 14 de Rugby, où le 6eme peut être champion de France. Ceux sont les troisièmes qui ont gagné, grace au maintien du FN. Là, c’est la droite qui a perdu.
Donc dans un cas, la droite a gagné grâce à la gauche. Dans l’autre, la gauche grâce au FN. Bon…

Enfin, non quand même. Morin, Pecresse, Wauquiez, Retailleau, Delga, Le Drian ou Rousset sont quand même des vrais vainqueurs quand même.

La défaite de la gauche décomplexée (mais…)
La victoire de Valérie Pécresse m’a vraiment ravi hier soir (et soulagé). Peut-être parce que je fais partie de « la race blanche » (avec en plus des enfants blonds aux yeux bleus, j’ai honte…) et que je souhaitais, de fait, la victoire de ma candidate ? Peut-être aussi car j’ai trouvé la campagne de Bartolone ordurière et abjecte, n’ayant honte de rien, jusqu’à instrumentaliser les attentats pour servir sa cause.
Mais ce qui m’inquiète, c’est que sur ce scrutin la gauche a montré qu’elle n’aurait peur de rien. Ni d’avoir trafiqué les régions pour limiter la casse, ni de faire appel aux voix de Lutte Ouvrière pour gagner par exemple. Et comme on l’a vu en Ile de France, ne pas avoir peur de lancer des appels aux votes communautaristes, et faire preuve de machisme et de racisme. Demain, ça ira jusqu’où ?

J’ai un peu peur de 2017… Un premier ministre parlait de risque de guerre civile, il n’a peut-être pas tort.


Instrumentaliser le FN. Un des enseignements de cette élection, c’est que l’instrumentalisation du FN peut rapporter gros. Il faut donc que François Hollande arrive deuxième et face à Marine Le Pen pour rester en place. Les choses sont claires. Je partageais l’avis de Bruno Lemaire quand il soupçonnait François Hollande et le PS de chercher sciemment à avoir un FN fort.
Je crains l’ambiance d’ici à 2017… Et comme j’avais dit la semaine dernière, j’ai peur que Michel Houellebecque ne passe pour un voyant…


Instrumentaliser le calendrier, les élections… En allant un peu plus loin, ces élections resteront un modèle pour les cours de sciences politiques, option « le cynisme en politique ». Nous avons eu en vrac une refonte des cartes électorales, plusieurs changements du calendrier politique (les élections auraient dû avoir lieu en 2014, puis en mars 2015, puis en décembre…). Et le fin du fin, positionnement des élections au moment de la Cop 21. Chapeau.


Publicité politique en veille de deuxième tour.  Le hasard faisait bien les choses, le monde a été sauvé une veille de deuxième tour d’élection. Outre la pause football et tirage au sort de l’Euro, le samedi aura offert une tribune merveilleuse à François Hollande et Laurent Fabius, qui étaient les stars des chaines informations… Du jamais vu de l’histoire des élections en France.
Enfin, heureusement que la Cop21 ait attendu la fin du tirage au sort de l’Euro pour se mettre d’accord, on n’aurait pas entendu le discours de clôture de Laurent Fabius (qui a été très bon soit dit en passant : c’est un homme d’état Laurent Fabius).

J’en profite pour faire deux propositions politiques. En terminer avec cette règle d’une campagne qui s’arrête le vendredi à 23h59. Personne ne la respecte.
Et supprimer cette interdiction de publication des résultats avant 20 heures. Oui, ça donne un moment sympa de voir les résultats qui tombent à 20 heures. Mais hier soir, à 19h30, j’étais sur les sites belges pour savoir les scores (parce que j’avoue, je n’ai pas tenu). C’est grotesque le faux suspense dispensé par les présentateurs télés qui sont au courant de tout.


Est-ce une vraie victoire les défaites du Front National ? Je me suis posé la question ce matin… Mais cette mobilisation « contre » quelque chose (et non pas pour), est-ce un bon signal ? D’une manière générale, est-ce un bon signal le fait qu’un parti qui fait 30-35% n’ait que deux élus à l’assemblée nationale ? J’ai l’impression que la classe politique s’est félicitée hier de quelque chose qui mériterait peut-être davantage de retenue, de réflexion…


Le cumul sélectif est donc autorisé, selon qui l’on est. Souvenir d’une charte gouvernementale en Juin 2012, à l’époque où le changement c’était maintenant (avant Cahuzac et tout ça). Epoque où le cumul était interdit quand on était ministre. Mais quand on s’appelle Le Drian, c’est autre chose.
Finalement, selon que vous serez puissant ou misérable, les règles seront différentes. La parole politique (en particulier la présidentielle) aura encore passé une soirée bizarre
  
Sarkozy, Bartolone… En tant qu’électeur de droite, je souhaite que le parti majoritaire de droite appelle son président à cesser toutes affaires courantes. Le risque est grand que Hollande et les socialistes gagnent à nouveau en 2017, et c’est à la droite républicaine et au centre de s’organiser pour que cela n’arrive pas. Des élections imperdables qui se perdent, il y en a pleins les livres d’histoire. Je crois que ça serait dramatique pour le pays que la droite perde 2017.
Pour cela, je pense qu’il faut que Sarkozy soit démis de ses fonctions, et qu’il ne soit pas candidat en 2017. Sarkozy est un repoussoir pour les électeurs. Les militants ne sont pas les électeurs, et ceux sont les électeurs qu’il faut convaincre. Pas le militant fondamentaliste convaincu.

De même, il faut que Bartolone soit démis de ses fonctions de président de l’Assemblée Nationale. Avec les leçons qu’a donné le Parti Socialiste, il est inconcevable que Valls ou Cambadelis continuent à soutenir Claude Bartolone. Qui ne peut plus être le président d’une assemblée républicaine.

Le front républicain n’existe plus.  Malgré Bertrand et Estrosi. Quand la gauche fait alliance avec les extrémistes de gauche (jusqu’à appeler Lutte Ouvrière à la rescousse comme en Bourgogne – Franche Comté), et fait des campagnes du niveau de celle de Bartolone, c’est que nous sommes passés à autre chose. Je sais bien que le chef du Parti Socialiste est un ancien d’extrême gauche, mais quand même…


Médiocrité d’ensemble de la classe politique. J’ai écouté les discours et réactions hier soir jusqu’à 21h30. J’ai trouvé cela médiocre. J’ai trouvé Valls, Cambadelis et Sarkozy nuls. A côté de la plaque. Même par quelques cotés inquiétants. J’ai trouvé Juppé aussi assez hors sujet. Et dans l’ensemble, aucun ne m’a semblé vraiment à la hauteur…
Il n’y a que Xavier Bertrand que j’ai trouvé bien hier soir. Digne. « A la hauteur ». C’est assez peu…

Finalement, je suis allé voter hier. Et je me suis même intéressé très fortement aux résultats la soirée avançant… Peut-être que j’aime la politique en fait, même si son personnel et ses militants m’écœurent tous les jours un peu plus…

(promenade en région encore. Dans l'ordre : Toulouse, Sète, Béziers, le Pic Saint Loup, Saint Gilles, Quézac, Carcassonne. Ma région est grande, mais jolie)

vendredi 11 décembre 2015

Aller voter dimanche ?

C’est une question que je me pose. 
La semaine dernière, je m’imposais d’aller voter. Ce vendredi, je ne sais pas. L’abstention est une possibilité. Autant une facilité qu’un message politique. Cette campagne d’entre-deux tours m’aura écœuré. L’exprimer par le dédain est une possibilité.

Quelques points jetés rapidement sur ce billet, qui sera décousu. Mais toutes mes pensées politiques sont décousues, en cette fin de mandat présidentiel dont je crains l’issue…


Ma région. Je sentais mal le score pour la liste de droite républicaine, je l’avais écrit. Son maintien permettra l’élection de la liste de gauche dans ma région. En ce sens et selon la grille de lecture rabâchée en ce moment, le maintien de Reynié est « républicain ».
Même si j'aurais préféré son retrait. Aussi pour la posture symbolique. 

Pour autant, comme je l’ai déjà écrit, je ne voterai pas pour la liste de gauche. Cette dernière s’est ouverte aux verts et à la gauche de la gauche. Je ne juge pas ces gens plus vertueux et fréquentable politiquement que la liste du Front National. Puisque aujourd’hui les débats sont fait en fonction de l’idée que l’on se fait des prétendues vertus et respectabilités politiques d’un tel ou d’un tel, chacun se positionnera en conscience.
Je ne parle pas de la campagne globale de la gauche, illustré par Claude Bartolone dont j'ai hier exprimé le dégoût qui m'a été inspiré...


Au niveau national, je réitère mon opinion sur des listes de gauche qui accueillent en son sein des gens des Verts, du Front de Gauche et du Parti de Gauche.
J’ai lu par exemple que la tête de liste socialiste en Bourgogne – Franche Comté, qui se maintient en troisième position (avec la possibilité de faire passer le FN), considère la gauche majoritaire chez elle. Aussi car elle ajoute aux voix de la gauche celle de Lutte Ouvrière. Pour moi, ce mouvement politique (que certains considèrent comme une secte) n’a pas sa place sur l’échiquier républicain.

Je vois aussi que dans les Pays de Loire, le Parti Socialiste s’unit avec des Verts qui soutiennent les délinquants et squatteurs de Notre-Dame-des-Landes. On ne rappellera pas les scènes de guérillas urbaines de cette extrême gauche à Nantes, à Toulouse, dernièrement à Paris. Je vois qu’en plus l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un point de l’accord entre socialiste et les Verts. Pour moi, NDDL devait être un symbole de la République, et de la défense de certaines de ses valeurs.
Il est en passe d’être bradé sur l’autel de quelques postes d’élus. Ne parlons donc plus de Front Républicain quand on fait alliance, en Ile de France ou ailleurs dans le pays, avec la vitrine politique respectable des casseurs de Toulouse, Nantes ou de Paris, avec les amis de Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon.

Que dans le Grand Est le candidat socialiste se maintienne et contribue à faire élire le numéro 2 du Front National n’est finalement que logique. Si je voulais faire du mauvais esprit et un humour douteux, je dirais que ce n’est pas la première fois que la gauche contribue à mettre l’extrême droite au pouvoir en Alsace – Lorraine (mais comme je n’ai pas trop envie d’écrire).
Je partageais l’avis de Bruno Le Maire quand il avait dit qu’il soupçonnait François Hollande et le Parti Socialiste de faire monter délibérément le Front National. Mais après tout c’est son droit, c’est le droit du Parti Socialiste. Le cynisme en politique n’est pas interdit par la constitution.

Et sur un champ de ruine, une réélection peut être très possible. Cela risque juste de faire passer Michel Houellebecque pour un Nostradamus des temps modernes (mais là encore, ça ne me fait pas trop rigoler).  


Nicolas Sarkozy sera bien inspiré de démissionner de la tête de la droite républicaine et de se retirer de la vie politique si le résultat des élections de dimanche confirme la défaite de LR. Si l’Ile de France, le Nord, PACA, le Grand Est et Rhône-Alpes-Auvergne est perdu (en plus du Centre et de la Normandie), faudra arrêter le massacre. Malheureusement (aussi pour la France), ce scénario est possible.
Jean-Christophe Cambadelis devrait aussi dégager. Mais quelque part sa stratégie de faire campagne uniquement par rapport (et au final en faveur) du Front National aura quelque part réussi… Comme un Harlem Désir à son époque, il pourrait être promu au gouvernement…

Comme je disais cette semaine à ma copine conseillère départementale (socialiste), je suis heureux de ne plus être impliqué dans la politique. De ne plus être élu. D’être un simple citoyen. Militant, définitivement, je ne le suis plus. Par contre, écrire me fait encore un peu du bien. Plus efficace personnellement qu’un Deroxat.
Sinon quand même c’est loin des bords du Rhône Toulouse. Et elle est encore loin la fin de ce mandat présidentiel, qui aura fait vraiment du mal au pays et à la société.
Par contre, c’est bientôt Noël et la fin de l’année. Et ça, c’est bien…


(Jolies photos sur ce moins joli billet. Toulouse par deux fois, Mende et Uzes. La Région est large, sans doute trop. Mais belle). 

vendredi 4 décembre 2015

Penser à aller voter dimanche…

Ce titre n’est pas un appel. Juste un rappel pour moi. 
Même si Blogger n’envoie plus de mail pour signifier que j’ai écrit un billet, je me dis que peut être que je verrai sur mon Feedly mon billet… 

Un rappel pour moi, parce que ça me fait vraiment chier d’aller voter dimanche.
Ne pas aller voter était pour moi une option. Je l’avais déjà évoqué pour les élections européennes. Ne pas aller voter peut avoir une signification politique. Davantage que le vote blanc qui n’est pas pris en compte.

J’aurais des raisons pour ne pas avoir envie d’aller voter. Le dégout de la classe politique dans son ensemble. Le rejet de ce mode de scrutin de liste (qui fait la part belle aux apparatchiks et aux combinaisons politiciennes, surtout entre les deux jours). 
Le rejet de ce redécoupage régional, qui a été fait à la va-vite un soir entre 20 et 22 heures, et qui donne l’impression d’avoir été fait avec des arrières pensées politiciennes. Le désintérêt, de fait, de ma région : je ne suis pas intéressé par un Gard rattaché à Toulouse, alors que tout nous pousse vers la Provence.
 
Pourtant je voterai. Un vote « contre », davantage qu’un vote « pour ». 

Un vote contre la gauche dans son ensemble. La gauche régionale chez moi, au bilan lamentable, et dont les méthodes clientélistes et le sectarisme m’a toujours posé problème. Georges Frêche n’est plus, mais son héritage demeure… Et voter contre la gauche au niveau local, c’est aussi un peu y voter contre au niveau national.

J’ajoute qu’il m’est impossible de ne pas m’opposer à une liste qui, au soir du premier tour, s’alliera avec la gauche de la gauche extrême. Impossible de ne pas voter contre la liste du parti de Gérard Filoche qui va s’allier avec les verts et les amis de Jean-Luc Mélenchon. Penser à Notre-Dame-des-Landes, à Sievens, à Air France, entre autre… 
Le président PS de la région Bourgogne avait dit que voter FN c’était voter pour Daesh. Si on veut être aussi con que lui, peut on se demander si voter pour des listes qui accueillent la gauche de la gauche en son sein, c’est voter pour les émeutiers qui ont vandalisé le mémorial aux victimes des islamistes dimanche ?
Il y a quelques temps, François Fillon appelait à voter pour le moins sectaire des candidats. Il n’avait pas tort. En tous cas, chez moi la question risque de se poser au deuxième tour… Comme elle s’était posée pour moi aux élections cantonales, où j’avais voté pour le binôme socialiste dans mon canton aux deux tours.

Je voterai pour les listes de la droite républicaine et du centre menée par Dominique Reynié. Sans grand enthousiasme.
Les sondages le disent en deuxième position dimanche, mais je crains que cela soit dur et qu’il passe troisième. Je crains que beaucoup d’électeurs de droite foncent à l’extrême droite dès le premier tour. Quelque part, la stratégie et les éléments de langages du parti socialiste risquent de porter leurs fruits, chez moi en tous cas.
 
J’aurais ensuite le temps de me poser la question du deuxième tour, s’il est entre une gauche (intégrant son extrême) et l’extrême droite. Peut-être que dimanche prochain, cette fois, je n’irai pas voter.

A part ça, si j’avais des propositions à faire sur les modes de scrutin, j’en aurais trois.
1 – Revenir à un mode d’élection des conseillers régionaux basés sur les cantons. Je ne suis pas favorable à ces scrutins de liste, qui font la part belle aux apparatchiks (c’est le cas chez moi, des « femmes de », des directeurs de cabinet, des permanents de parti ou chargés de mission auprès de sont les candidats…). Je préfère un scrutin où on élit une personne qui nous représentera, que l’on connait.
2 – Mettre les élus des conseils départementaux pour siéger à la région. On évitera une élection.
3 – Dans le cas où on reste sur une élection régionale, supprimer les possibilités de fusion de liste entre les deux tours, et ne garder que les deux premiers du premier tour. Ainsi, le vainqueur aura plus de 50% des voix. Et on évitera ce spectacle de politique politichienne auquel nous aurons droit la semaine prochaine (qui sera, je le pressens, nauséeux).
 
Enfin, je pense que le scrutin sera dur pour la droite républicaine. Le modelage des régions sur l’ouest rendait ces régions ingagnables, donc il n’y aura pas de regrets à avoir. Mais la perte de PACA et du Nord seront des baffes. J’espère que la droite gagnera Paris, Rhone-Alpes-Auvergne, et gardera l’Alsace, mais ça sera dur.

Une élection bizarre. Contexte bizarre. Moi-même je n’y suis pas. Je n’y suis plus. J’étais passionné de politique, mais là… « A quoi bon ? » aurais-je envie de dire. Un clan a remplacé un autre, et sera remplacé par encore un autre. Remplacer un clientélisme par un autre, "à quoi bon" ?
Le souci est que ce fatalisme et cette nausée va m’accompagner jusqu’en 2017. Il me paraitrait important et nécessaire pour le pays que la majorité socialiste soit battue à ce moment-là. Mais l’abattement général et la lassitude ne risquent-ils pas de gagner l’ensemble du pays ?

On verra ça plus tard… (ou pas).

(sinon, j’ai retrouvé dans ma phototèque des photos de Toulouse. J’ai aussi rajouter Nîmes et Sète. C’est joli, non ?)