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jeudi 7 septembre 2023

La difficulté du doute

Florent Pagny avait une chanson magnifique quand on l'avait vu en 2019 à Marseille. La beauté du doute.  

Aujourd'hui, je sais que je ne sais pas. Mais je sais que je doute à fond. J'ai un enfant de 12 ans, un de 8. L'actualité est dure pour un père, un enfant qui se suicide parce que harcelé, au autre qui est mal en point parce qu'il refuse un arrêt quand les forces du l'ordre le contrôlent. 

Je suis père, je vois la difficulté. J'ai été enfant, je mesure le niveau de difficulté que j'ai été.

Florent Pagny, dans un superbe texte, parle de 'la beauté du doute'. Je suis conservateur, j'aime les éléments clairs. Le doute n'est pas beau pour moi, sauf dans la voix de Florent Pagny.

Ce soir, j'arrive à un jour de la fin de ma première semaine. Demain une journée que je sais dure. Je suis déjà épuisé. Ca promet...


vendredi 30 décembre 2022

Finir l'année sur le froid du Forez, et quelques pensées...

J'aurais sans doute envie d'écrire des choses demain. Là, simplement un billet de rien. Qui vagabonde un peu sur l'actualité, les nouvelles, les derniers trucs. Par exemple le premier flic de France qui limoge une préfète comme ça, parce que c'est le chef, qu'il fait ce qu'il veut. Et qu'en Macronie, on ose tout. 


Par exemple les hausses de tarifs qui vont arriver. Pas les hausses de salaires non, les tarifs. J'avais été touché par le témoignage d'un salarié CGT dans mon entreprise qui expliquait que ça lui coutait plus cher de venir travailler que finalement d'être au chomage. Et je sais qu'il a raison. Je ne cautionne pas leurs méthodes (et je leur ai dit que leur lutte des classes et leurs manières de faire provoque du rejet alors qu'on a besoin d'adhésion). Mais je respecte leur malaise;
Je gagne suffisament d'argent pour pouvoir acheter pour Noel l'intégrale d'une collection de mangas (deuxième main quand même) à mon fils tout ravi d'avoir d'une seul coup 30 et quelques tomes de My Héro Académia (mais je lui ai dit que ça ne se passait pas toujours comme ça).


Je reviendrai peut être sur cette année 2022 qui fut horrible. J'ai reçu tout à l'heure le relevé retraite : je n'ai pas encore fait la moitié de ma carrière. Encore 21 ans à faire. Pour l'instant. 
Je vais essayer les accords Toltèques et tout le tintouin, mais avoir été malade à cause d'un management déviant, ça me reste au travers de la gorge. 


J'y reviendrai, ou pas. Laisser 2022 derrière, qui fut une année horrible pour moi (ma pire ? peut être...), c'est peut être bien. Mais je sais que le pire n'est jamais totalement atteint. Alors méfiance...

vendredi 21 octobre 2022

Dans le vide

Je suis en télétravail. Pas de lumière, les pluies cévenoles et mon bureau orienté plein nord donnent à la journée une tonalité à rendre même Baba dépressif. Vous savez, celui qui a fait la fête parce que son émission a fait un record d’audience suite au meurtre abject de la petite Lola. Décidément, je suis davantage Bruce Toussaint et son émotion face à de la crasse récupération qu’un pauvre animateur qui fin du XXeme siècle se promenait tout nu sur Comédie (on ne trouve plus les vidéos).

 

J’écris simplement pour écrire quelque chose. Ce matin, j’ai commencé la journée en amenant bébé 2 à l’école en voiture et en prenant un sens interdit… Une sale journée.

 

Un billet rapide, à l’image de ma fatigue qui ne passe pas. Et une remarque suite au billet de mercredi sur l’évolution des blogs, telle que je la ressentais. Nicolas écrivait dans son billet sur les blogs la frustration de celui qui écrit, un peu dans le vide, sans réponse. Je ne sais pas si on recherche d’être lu, mais sans doute que oui. Et aussi d’être commenté. De la frustration, oui, de voir que c’est difficile de commenter. De voir que l’on écrit dans le vide.

 

Dans le vide… Ce sentiment est fort en ce moment. 

mardi 3 août 2021

La loi du silence

Reprendre l'interface Blogger a quelque chose de particulier. Je me rends compte combien le silence et le fait de ne plus écrire a quelque chose d'inversement proportionnel à l'adrénaline que propose l'écriture.

Je vois aussi que peut être je ne suis pas bien gaillard. Mon fils de 10 ans me rappelle des soirs à 20 heures, me disant sa peur de la mort. De nos morts. Mes docteurs ont des doses à injecter et dans mon équipe deux personne ont depuis deux semaines un Covid à 40°...

Mais j'entends les démons de mon fils. Ils me rassurent : il est bien mon fils. Il va déguster mon pauvre bébé... J'aimerais que mon ami Guy vienne à la maison. Pas que pour moi... Je deviens un peu sans arme face à un enfant (son petit frère aussi) qui ont des questions que bon... 


Nicolas j'aurais besoin de toi aussi. D'autres personnes qui n'ont pas de blogs. 

La loi du silence était un film. Que je n'ai pas vu. Par contre Johnny change tout. La dernière séance reste dans mon coeur.
Mais en revenant sur mon début. A titre personnel je peux aller vers la destruction. A titre de mari et de père, puis je rester avec un verre de rosé à regarder Monaco ?

J'écris ça, ce n'est pas ce que je fais. Et ce que j'ai fait. J'ai inquiété les trois personnes qui m'ont lu ? Je les rassure. Le chef du gars au Covid long a fait son devoir de chef, de manager, d'ami et simplement d'homme. La mari a respecté le contrat. Le père sera toujours au délà. 


Par contre j'ai besoin de parler. Même en restant silencieux...

samedi 24 octobre 2020

Ecrire pour quelqu'un qui chantera ?

 Avant d'en parler à ma psy, j'en parle sur mon blog...

Souvent, dans mes rêves, j'écris un texte. Une chanson. Je me réveille, et je n'ai que deux, trois phrases... C'est frustrant. Autant faire des rêves cochons. Mais visiblement à 43 ans on ne fait plus de rêves qui font que les draps s'en souviennent, puisque je ne me souviens plus des textes que j'écris et qui me paraîtraient pas si laids que ça...

Avec mon ami Nicolas nous moquions souvent ceux qui se croyaient "influents" et pensaient que leur blog changerait le cours d'une élection et de la République.

Je me rends compte qu'en fait je suis pire. J'aimerais écrire... 
J'ai le livre des chansons de Serge Lama à côté de ma souris, et lui ne fait qu'écrire. Je pense que côté Solfège il n'est pas brillant. Goldman écrit beaucoup, mais il connaît la musique... 

Je suis frustré de l'écriture. Mais écrire un livre comme Daniel Riolo m'intéresse moins qu'écrire une chanson. Un homme qui a vécu des choses que j'ai connu de très (trop près), Philippe Labro, aura fait les deux. Ecrire des livres formidables, dont un relu il y a peu qui m'a fait comprendre deux trois choses. Et il a écrit des chansons fantastiques.

"Une partie de cartes"...
C'est encore Johnny. Mais cette chanson, ce clip, c'est un film. 

Je ne suis que moi. C'est déjà bien de l'accepter. Mais je vois les limites et la frustration...

mardi 28 juillet 2020

Je ne suis pas mort je dors

Il y aura plus qu’un billet en juillet sur ce blog. Un deuxième pour faire suite à une chanson que j’ai entendu sur ma playlist au boulot ce matin. Je ne suis pas mort je dors. Ou du moins j’aimerais bien dormir.

Hier Nicolas a écrit un joli billet sur les blogguers qui nous ont quitté. Je me souviens de cette soirée où ce blogueur (dont j’ai oublié le pseudo...) venu avec des cadeaux pour nous. Une gentillesse. J’ai son livre (il travaillait dans une grande maison d’édition) « dessiner manga ». Je n’ai jamais su dessiner. Mais bébé Faucon adore ce livre et il s’entraîne.
Je pense à lui. 



Hier c’était les 10 ans de la mort de mon papy. J’y ai pensé. Mais j’ai mis en avant la peur du COVID et cette ambiance anxiogène où le boulot devient mortifère avec nos masques pour ne pas aller voir ma mamy. J’ai fait celui qui a oublié mais depuis un mois mon Facebook dort aussi. 

Je ne suis pas mort, je dors. Je suis énervé, en colère, face à tout. La société. Hier je voyais qu’on dit vouloir arrêter d’emmerder les français. Et le gouvernement de remettre un coup de hache sur les restaurateurs en voulant interdire les terrasses chauffées, pour « sauver la planète ».
On se fout du monde, scientifiquement les chiffres sont clairs : durant ce confinement 80% d’activité de moins mais moins de 10% de CO2 relâché en moins. Et la fermeture de Fessenheim augmente ces taux. 

Et ce monde d’après où des Traoré deviennent des icônes, et où des incultes détruisent des statues et des plaques « Victor Hugo » me donne envie de dormir. Ce monde pue. 

J’ai mis une photo de fontaine de Vaucluse et de la Sorgues pour atténuer le billet. Bon, syndrome de la grotte oui. Mais y a pas que ça. 

dimanche 28 avril 2019

Carte postale des bords du Lac Léman

Semaine de vacances au bord du Lac Léman. Quand le soleil se lève, de la terrasse nous voyons la vue de la première photo.

Il est fascinant ce lac. Un copain qui fait de la généalogie m’avait dit un jour qu’il y avait d’immense probabilité que l’origine de ma famille soit autour de ce lac. Je sais qu’il y a des cousins très éloignés et qu’un oncle de mon père est enterré à côté à Thonon.

Peut être que ici je suis dans un coin originel. Le Rhône prend son origine ici, pourquoi pas moi ?

Mardi nous irons, avec enfants et épouse, à Genève. Un lieu d’une autre naissance. Le 26 avril 2002 (Genève c’était le 27) était important aussi pour moi.

Eurydice (Elaurys ?), si tu me lis parfois, peut être que sur le retour je passerai à Thoiry. Parce que ça reste un beau souvenir. 

Sinon le bar de l’hôtel a le Wifi. C’est bien.

Il recommence à pleuvoir. Et j’ai presque fini ma bière...

mercredi 10 avril 2019

Je fais semblant

Décidément deux billets très Bruel... "Je fais semblant" n'est pas une de ses chansons les plus connues. Mais c'est une de celle qui me touche le plus.
Il a chanté cette chanson au concert de Marseille. J'ai été trés ému.

Ce matin, un directeur m'a demandé comment j'allais, parce que clairement les gens voient que ça ne va pas bien. J'essaie justement de "faire semblant", mais je n'y arrive pas quand "le masque tombe" (Johnny cette chanson).
Je disais "mais à la dernière réunion j'ai été brillant non ?" (je ne suis pas humble), mais je suis vu répondre que la scène, c'était pas pareil que les coulisses. Et que dans les coulisses, je ne fais plus semblant.

"Je fais semblant", j'ai l'impression que c'est une chanson que j'aurais aimé écrire. J'aurais été moins dans le brillant sur le final, mais avoir une femme qui m'aime et deux enfants formidables, je n'aurais jamais imaginé ou espéré ça au début.

C'est une belle chanson.

La photo de classe
Le sourire rose d'une fille qui me dépasse
Le petit air malin qui suit mes grimaces
La vie qui trace
Les souvenirs qui n'ont plus assez de place
Et les grands airs qui me font boire la tasse
Le temps qui passe

Je Fais Semblant
Je joue au grand, je m'invente des papas
Des grands, des forts, à qui j'ressemble pas
Mais qui me donnent la force de croire en moi
Je Fais Semblant
Je suis tremblant à l'idée qu'on ne m'aime pas
Je serre maman qui me prend dans ses bras

Je Fais Semblant que rien ne m'arrivera
Ne m'arrivera
Premiers frissons
On apprend la guitare sous l'édredon
Sa mère n'veut pas de moi, c'est un peu con
Les nuits s'en vont
Et ma première histoire monte dans l'avion
Mes larmes se mêlent au Brésil de Milton
Première chanson

Je Fais Semblant
Je joue au mec à qui on ne la fait pas
Je suis absent, elle ne reviendra pas
J'embrasse des lèvres que je connais pas

Je Fais Semblant
Je prends ma voix sans vie à bout de bras
J'enfonce les portes où l'on veut bien de moi
Ca fait sourire, on dit qu'on m'rappellera
On m'rappelle pas

Et puis un jour
Des mains se tendent pour m'offrir de l'amour
Des voix s'unissent pour guider mes détours
Le monde autour

Ceux qui m'aiment, les autres qui comptent les jours
Ceux qui me font espérer en "toujours"
Trop d'monde autour

Je Fais Semblant
Je joue à croire que je mérite tout ça
Je suis tremblant, ces gens sont là pour moi
Je leur raconte ma vie et ils me voient
Je fais plus semblant
Je rends sa vie à ma voix, à bout de bras
Celle que j'attends doit se cacher par là
Elle doit bien se cacher, je n'la vois pas
Je n'la vois pas

Le premier jour
Je me relève si on m'pousse dans la cour
Je suis Thierry la Fronde, je gagne toujours
Et le temps court...

dimanche 7 avril 2019

Arrête de sourire

Nous sommes allés voir le concert de Patrick Bruel au Dôme de Marseille mercredi dernier. Un des plus beaux concerts qu'on ait vu, et qui m'a mis des tessons enflammés dans le coeur. Mais ce n'est pas l'objet du billet.
Un jour je parlerai de mes voyages scolaires en 3eme où "Alors Regarde" et "Dors" étaient à fond à l'arrière du bus. C'était y a longtemps.

Je n'ai pas écouté le dernier album avant ce concert. J'ai donc découvert des chansons. Dont une que j'ai en tête, et qui me donnerait envie de pleurer à chaque fois que je suis tout seul. Ce qui est assez fréquent car je suis dans une période d'évitement.

"Arrête de sourire", c'est le titre de la chanson. J'ai trouvé une vidéo sur Youtube. Mais je mettrai les paroles plus bas.


En ce moment, je passe une période qu'on pourrait qualifier de "difficile". Pudiquement, on pourrait que "je passe une mauvaise passe", ce qui est laid.

Quand j'ai entendu cette chanson, tout s'est arrêté pour moi. Et les larmes ont coulé.
J'ai pensé à une personne, qui habite pas loin de ce dôme de Marseille. Y a plus de 20 ans, elle a été ma première petite amie. Patrick Bruel sortait son troisième album.
Aujourd'hui, c'est ma meilleure amie. C'est une fille extraordinaire, que j'aimerai tellement connaitre mieux.

Elle a une gueule fantastique, mais la vie lui a envoyé des merdes qui font qu'elle pourrait gueuler. Mais non, elle continue à rigoler, et elle me tient... Oui, je l'écris, elle me tient en vie, en tous cas elle me pousse à essayer d'avancer, même si aujourd'hui le 4x4 est totalement embourbé.

Et en plus Falconette adore cette fille, cette "Captain Marvel" qui a déjà sauvé mon monde.

Elle est belle cette chanson. Mais l'entendre me fait mal. Parce que moi j'arrête de sourire, et c'est dur de refaire partir la machine...

Arrête de sourire
Quand tu souris on voit à quel point t'es con
À quel point tu crois que l'humain est bon
Et que tu oublies qu'la vie parfois c'est long

Arrête de sourire
On a tous des secrets cachés en nous
Des rêves inassouvis qui nous rendent fous
Des regrets qui reviennent nous salir les joues

T'as pas choisi ta mère, t'as pas choisi ton père
T'as même pas pu choisir la gueule qu'on t'a donné
T'as pas choisi ton nom et même si tu tournes en rond
Tu continues à rigoler

Tu dis qu'tu aimes la vie, tu lui dis même merci
Quand elle t'envoie ses merdes, tu dis que c'est pour le mieux
Tu crois qu'on est ici sur cette belle terre jolie
Parce qu'on se doit d'apprendre à être heureux

Arrête de sourire
Quand j'te vois tu m'donnes presque envie d'y croire
Presque envie d'essayer de voir dans le noir
Moi qui m'nourris rarement d'amour et d'espoir

Arrête de sourire
Moi j'suis celui qui doute de tout malgré lui
Qui s'nettoie de ses péchés le soir sous la pluie
Celui qui s'noie seul dans une mer de déni

T'as pas choisi ta mère, t'as pas choisi ton père
T'as même pas pu choisir la gueule qu'on t'a donné
T'as pas choisi ton nom et même si tu tournes en rond

Tu continues à rigoler
Tu dis qu'tu aimes la vie, tu lui dis même merci
Quand elle t'envoie ses merdes, tu dis que c'est pour le mieux
Tu crois qu'on est ici sur cette belle terre jolie
Parce qu'on se doit d'apprendre à être heureux

Arrête de sourire
Parce que j'crois qu'tu fais de moi un homme jaloux
J'sais pas comment tu fais pour rester debout
Alors que moi ce soir je marche à genoux

Arrête de sourire
Avec tes grands yeux qui mordent dans la vie
Moi aussi j'veux regarder dans l'infini
Sans avoir l'impression de vivre à crédit

T'as pas choisi ta mère, t'as pas choisi ton père
T'as même pas pu choisir la gueule qu'on t'a donné
T'as pas choisi ton nom et même si tu tournes en rond
Tu continues à rigoler

Tu dis qu'tu aimes la vie, tu lui dis même merci
Quand elle t'envoie ses merdes, tu dis que c'est pour le mieux
Tu crois qu'on est ici sur cette belle terre jolie
Parce qu'on se doit d'apprendre à être heureux

T'as pas choisi ta mère, t'as pas choisi ton père
T'as même pas pu choisir la gueule qu'on t'a donné
T'as pas choisi ton nom et même si tu tournes en rond
Tu continues à rigoler

Oui, continue à rigoler

Oui, continue à rigoler!

jeudi 1 novembre 2018

Et pourtant j'ai écrit...

Je me rends compte que le mois d'Octobre a été silencieux sur mon blog. J'aurais pu défoncer Mélenchon, Macron et sa politique fiscale abjecte. Oh, j'ai bien commis un ou deux billets politiques. Mais pas plus. 

Pas envie, plus envie. Plus rien dans la plume, rien dans le stylo. 

J'ai trop écrit en Octobre. Pas sur mon blog, mais ailleurs. Au boulot, j'ai écrit pleins de "notes blanches" et de mémo. Pas bandant, mais ça occupe les doigts et pendant qu'on cherche des mots techniques ou un argumentaire financier, on n'en cherche pas d'autres. 
J'ai écrit des déclarations syndicales, lues par moi ou par d'autres personnes. J'ai écrit des positionnements politiques, mais pour d'autres. Etre un nègre est un métier, mais finalement et sans aucune modestie, être le Henri Guaino d'autres et entendre ses idées exprimées et reprises par d'autres qui vont les défendre, ça a un coté agréable.

J'ai écrit au commissaire enquêteur sur le PLU de mon village. Un long courrier de 12 pages. Peut être de mes plus beaux papiers.

J'ai écrit beaucoup à d'autres. A des amis. Si j'étais de gauche progressiste, j'écrirais "ami.e.s" mais le masculin l'emporte sur le féminin dans la langue française, et c'est très bien comme ça.
Des mails très personnels, où je suis allé très loin, peut être trop. Cela m'a rappelé, par moment, les longs mails avec Eurydice quand y a presque 20 ans. Pourtant les plongées en enfer, même pour aller voir quelqu'un qu'on aime, même le soir d'Halloween, ça faisait bien longtemps que je ne l'avais plus fait. 
J'ai beaucoup écrit à quelqu'un. Trop, sans discussion possible...

J'ai écrit. Peut être trop. Mon clavier et l'écran tactile de ma tablette sont usés. 

J'ai écrit, et ici je n'ai laissé que du silence. C'est peut être mieux aussi. 

mardi 22 décembre 2015

Déjà l'hiver et la fin de l'année...

L'automne est passé tellement vite. Sans réellement être là. Il a fait chaud, et les couleurs sangs et or sont vite parties.

Un automne particulier. Du sang, beaucoup. Une élection quelques instants derrière. Et des sentiments bizarres. 
Sur une société qui ne se supporte plus. Sur une classe dirigeante qui ne dirige plus rien. Sinon la construction d'un tas de ruine...

Une année particulière. Qui est en train de se finir, enfin. Et le sentiment que 2016 peut encore être pire. 

Un billet vraiment de rien, un simple soupir après quelques whiskys. Je me dis que je ne suis bon qu'à poster des photos de coucher de soleil ou de promenade en Auvergne ou en Provence. Mais je préfère ça aux insultes qui fusent ci et là.

Je me souviens d'un billet il y a très longtemps, chez mon même copain Nicolas. Début d'année 2013, où on parlait de "respect". Pour moi, le début de la fin du plaisir dans les blogs avait déjà commencé depuis longtemps (campagne présidentielle 2012 déjà irrespirable, en particulier au moment de l'affaire Merah)

J'ai pris la photo il y a pas longtemps. Ce village de Falconette, où je me sens chez moi. J'ai l'impression qu'il symbolise bien cette fin d'année. Une année de merde.
Mais demain peut être encore pire si on se laisse aveugler par la douceur de ce coucher de soleil agréable...

On arrive juste dans l'hiver. Pourtant j'ai l'impression d'être déjà épuisé.

Nous devons vraiment redresser le truc. Et je crois que nous (je m'inclus dans le "nous") avons une responsabilité écrasante dans ce bouzin...
Parce que nos élites et nos têtes à l'Elysée et ailleurs, je n'y crois pas une seule seconde. Je pense que ce n'est pas leur intérêt de faire mieux qu'un tas de ruines...

(photos prises à Saint Hilaire Cusson la Valmitte... J'y passe la fin de l'année, je vous accueillerai volontiers, mais il faut le trouver ce coin délicieusement perdu...)

mardi 1 décembre 2015

Montfaucon s'endort

Tous les ans, un soir, j'aime prendre cette photo de l'autre côté du Rhône. En face, le village où je suis né. Le village que j'aime

Il y a deux ans, le ventre de Falconette etait énorme : bébé2 se préparait à sortir. Je buvais déjà beaucoup de whisky et de bière brune, sans doute trop. Cette année aussi. Beaucoup.

J'écris un billet de rien (je reprends l'expression à mon ami Nicolas). Mais je n'ai pas le cœur à voter politique. Je sais qu'il faudra que je me bouge pour voter dimanche. 
Comme tous les médias et les partis politiques, j'irai voter "contre", puisque voter "pour" n'est pas une option tellement évoquée.
Donc en cohérence avec moi, je voterais contre cette gauche régionale clienteliste et qui a échoué depuis que son ducé Frêche a pris le pouvoir. Quand le pouvoir est dans les mains de camps sectaires qui ne font pas le travail, rien de choquant à ce que d'autres clans prennent la suite.
Voter contre une gauche qui accueillera en son sein la fusion de liste de verts (ceux qui soutiennent les délinquants à NDDL ou Sievens) ou d'amis de Mélenchon, dont la petitesse et la médiocrité en ces temps terribles auraient dû provoquer davantage d'indignations (mais n'insultons pas l'avenir...)

Voter contre, c'est un chouette dessein. Ça donne envie d'aller hurler dimanche. J'irai voter, dans des bureaux de vote tenus par certaines personnes que je n'ai pas envie de voir. Mais je dois aller voter. Aller voter contre. Youpi...

Alors je regarde mon village. Je pense à mon ami l'ancien maire. Je me dis qu'avoir été élu avec des gens qu'on aime, c'est chouette. Le reste...




dimanche 15 novembre 2015

L'horreur, l'inquiétude aussi (et un peu d’écœurement)

J'avais trouvé très belle la une de mon quotidien l'Equipe hier. Marquante en tous cas. 
Lorsque je l'ai lu hier matin, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de l'ampleur de l'horreur à Paris.

J'aurais passé un weekend bizarre. Épuisé, fatigué, avec des mauvaises nouvelles familiales personnelles qui se sont ajoutées à la violence de l'actualité. Mes douleurs dans le ventre ce soir, c'est un peu de tout ça.
Bizarre aussi. Les chaines infos me déversaient l'information, et hier je prenais conscience de l'ampleur de cet attentat. Et à coté, bébé Faucon jouait avec sa maman à croque-carotte en me chantant le Bolo-Bolo. 

Pendant ce temps, mon Facebook se colorait de bleu-blanc-rouge, ce qui est joli. J'ai aussi cédé à cette mode. Ça ne coûte pas bien cher, ça ne changera malheureusement pas le monde, et ne rendra pas ces islamistes barbares plus aimables... D'ailleurs, la journée de la gentillesse ce vendredi, ça ne les a pas forcément atteint.
Beaucoup de mots, de slogans. Hier, j'ai reçu quatre ou cinq fois le sms copier-coller de mettre des lumières à ma fenêtre... Et pleins de mes amis Facebook ont évidemment relayé les slogans qui sont pleins de bons sentiments. Je le dis de manière neutre et pas péjoratives, mais c'est évident que les sentiments sont bons, sont nobles. Rien à redire à ça.

Mais de la même manière qu'on était tous Charlie (sauf certains) il y a presque un an, on peut concevoir que chacun exprime ce qu'il a ressenti hier de manière différente. Il n'y a pas, à mon avis, la "bonne attitude" qu'il faudra opposer aux autres. Tout le monde est touché, et tout le monde exprime sa douleur, son écœurement, son inquiétude, sa terreur ou sa colère de sa manière. Il n'y a pas à juger. A se juger. 

Je suis inquiet car j'ai l'impression que l'intolérance "entre nous" a commencé vraiment vite et vraiment tôt. J'ai été surpris hier de voir que déjà sur les blogs, les réseaux sociaux, même sur mon Facebook, les critiques politiques bêtes étaient de sortie. Rapides. Et violentes.
"C'est la faute à Hollande qui tue la France", "Valls et le socialistes ont de la chance, ça les arrange bien", "tous ensemble contre les terroristes et contre Le Pen", "Sarkozy et la droite instrumentalisent c'est des salauds", etc, etc... 
130 morts, des blessés en pagaille, et de suite la bêtise franchouillarde et militante qui reprend le dessus, catalysée sans doute par la force de la douleur. "Je suis Charlie, mais pas avec ceux qui ne pensent pas comme moi".

Même sur Facebook... Des amis (que je sais non politisée) qui tiennent des raisonnements délirants. Derrière le bleu-blanc-rouge et l'appel à la lumière sur le rebord des fenêtres, une intolérance et une bêtise incroyable. 
Appel à l'unité nationale, mais juste entre nous. Pas avec ceux qui votent FN hein ! Pas avec ceux qui sont de droite, parce que Sarkozy il pue. Pas avec Hollande et Valls qui instrumentalisent les attentats, et qui sont responsables des migrants qui sont venus et de Taubira qui a vidé les prisons...
Une unité nationale finalement pas très unie... Il ne reste plus grand monde au final...

Je la faire avec mes bébés et avec Falconette ce soir, l'unité nationale. Avec ma photo de profil qui sera bleu-blanc-rouge jusqu'à ce soir. Demain j'imagine que ça va être long avant d'arriver à mon travail. 
Et il y a le reste. Mes parents en vacances à l'étranger. Mes petits soucis, les autres, les personnels.

Et une inquiétude devant cet ennemi de l'intérieur, dont la barbarie n'a pas de limite. Vu l'état de notre société, vu notre état d'esprit, je suis inquiet. 
Mais bon...

lundi 8 septembre 2014

Ciel noir, très noir...

Finalement, je suis un peu comme le temps. Joyeux et guilleret quand tape le soleil et chantent les cigales.
Ce soir, je suis noir. Le ciel chez moi est noir aussi...
Si une ancienne amie d'Orphée passe dans le coin, elle peut se rassurer en sachant qu'elle contribue à ce noir moral ce soir. Elle n'est malheureusement pas la seule.

La rentrée n'est pas évidente. La politique me navre, et dans mon boulot et la vie quotidienne les effets dévastateurs de ce mandat où rien n'est clair commence à se faire durement sentir. Dans mon boulot c'est affolant, et douloureux. Je leur en veux bien sur, mais moins que ceux qui ont cru il y a deux ans et demi à ce changement qui devait être maintenant. 
Aujourd'hui ont commencé à tomber des mauvaises nouvelles nous concernant : que Thevenoud reste ou non député pour laisser une majorité à ce triste et pitoyable parti là nous importe peu... La politique politicienne amuses les militants. Mais ils oublient l'objectif final du pouvoir. C'est moins de le conserver que d'en faire quelque chose pour la population, pour les citoyens, pour le pays.

Mais bon, deux ans et demi encore, c'est pas grand chose après tout. Ça passera douloureusement, mais ça passera vite...

Et quand à côté la vie personnelle apporte son lot de nouvelles délicates et pas marrantes du tout... Enfin bon, on se rapproche d'un 11 septembre qui fut douloureux pour une personne que j'aime énormément... C'est la période...

Normalement, ce soir, ça devrait tomber méchamment... Comme souvent en Septembre... Comme souvent.

(sinon, j'ai l'impression que publier un billet sous le Blogger de l'iPad change la police... Il faudrait faire évoluer l'application, elle est vraiment pas top...)


samedi 2 août 2014

Un peu de Tavel sur un billet qui ne sert à rien...

La semaine a été longue et dure... Dans d'autres cas, ça serait positif et ludique... Mais pour une semaine de boulot, c'est moins cochon et moins agréable...

Ce soir, en plus, nous sommes en alerte orange. Le ciel est noir et laid
J'ai pu marcher quelques heures tôt ce matin, dans les vignes de Tavel. Et cette après-midi, j'ai pu terminer un livre de l'excellent Steve Berry, et commencer un du non moins excellent Michael Connelly, en me faisant dorer le ventre sur la piscine. C'est bien.
Ce billet ne sert à rien d'autre que de poster des photos de vignes de Tavel (prise en début de mois). C'est la que je suis allé marcher ce matin, en continuant ensuite dans la forêt qui part vers Lirac. La marche, c'est formidable... (De toutes manières, dos et chevilles m'interdisent la course à pied, et les apéritifs le soir condameraient une inactivité oisive...)

Ce billet ne sert à rien, mais j'en ai beaucoup écrit cette semaine. Peut être trop.
J'en écrit beaucoup en ce moment tout court. Des billets qui ne servent à rien, peu lus, et qui ne changeront pas le monde. Mais bon, ça le fait plaisir en ce moment d'écrire. Et quelque part ça me fait bien. 

Surtout quand ça brûle dans mon village. Et que les charognards du FN et du parti de Gauche (partis frères siamois) font de la récupération assumée et nauséabonde en tractant dans nos boîtes aux lettres.
Un billet de photos de Tavel, qui ne sert à rien, mais qui le fait plaisir. Envie de partager un peu.

Demain, je bloguerai sur autre chose. Je suppose que dans le journal du matin je trouverai une connerie qui me gonfle. Quoique... Le marchand de journaux a fermé définitivement en début de mois dans mon village... (Autre chose qui me gonfle bien)
Mais bon, vu que des voitures brûlent autour à cause de 80 connard toujours en liberté...
En tous cas j'espère que les pluies seront moins violentes... Car pour l'instant le raisin pousse bien. C'est le point positif du moment. Il en reste au moins un.

Parce que pouŕ le reste... 
Si, un dernier truc. J'ai vu la première mi-temps que PSG - Guingamp cette après-midi. Outre le fait que la Ligue du triste Thiriez est consternante d'organiser ce match en Chine, Ibrahimovic est vraiment juste impressionnant. Quand on s'est régalé après cette coupe du monde, ça fait plaisir de savoir qu'on a un tel génie dans notre football...
(Il y avait Jaimes Rodriguez, mais bon il est parti...)




lundi 11 novembre 2013

Autant se taire et aller marcher

Il faudra que je prenne quelques instants pour me poser, et essayer d'écrire ici pourquoi ce ras le bol d'écrire sur la politique, sur l'actualité, sur ce que je ressentais. Pourquoi cette envie de partir loin de la blogosphère et du net. Pourquoi ce besoin de décrocher. 
Pas totalement, parce que je suis encore un peu présent, et parce que je m'informe sur ce qui se passe dans le monde, et que je passe toujours un peu de temps sur quelques blogs, surtout ceux des gens que j'aime bien. Mais suffisamment pour me sentir détaché. Et finalement aller bien (merci pour moi).

Il n'empêche. En ce moment, tous les jours l'actualité me montre qu'il est en effet préférable de s'en tenir loin. Que la vraie vie, celle loin des querelles militantes de base et de cette intolérance toujours plus croissante du net, est suffisante pour apporter son lot de soupirs et de moments pénibles. Pas la peine d'en rajouter, de s'en rajouter, dans ce qui était il y a quelques temps un espace de plaisir.
Et qui aujourd'hui ne l'est plus.
J'étais ce matin aux cérémonies du 11 Novembre de mon village. Le dernier du maire de mon village. J'ai pensé aussi que c'était le dernier de celui de mon village d'en face, un petit pincement au coeur... Il faisait froid, un vent de dingue. 

En parlant de dingue, à midi, les informations me racontaient ces gens qui sifflaient le Président aujourd'hui, un jour de commémoration. France apaisée et réunie, décidément... Qui ne sait même plus ce qu'est le respect et le temps du recueillement. Toujours être dans un affrontement bête, et qui au final sera stérile puisqu'il écœure tout le monde... Y compris les gens qui pensent que le pays est très mal et très dangereusement gouverné...


Dingue, le mot est par contre extrêmement faible pour exprimer ce que je ressens à l'écoute du drame de Chateaurenard. Chateaurenard, c'est à 20 bornes de chez moi. C'est le village où petit j'accompagnais mon papy au marché régional de ce village. Ce même marché équipé aujourd'hui d'un portique écotaxe, autres temps autres mœurs...
J'ai une immense pensée pour ce député maire et ses conseillers municipaux agressés et poignardés par un fou. Le petit élu local que je suis aurait pu être à leur place, si ce vent de folie soufflait jusqu'à chez moi.

Vent de folie, nous y sommes. Le pays est devenu fou. Et le pire est que je suis convaincu que l'on peut encore aller plus bas, aller plus au fond...
Alors autant se taire et aller marcher. Je recycle encore quelques paysages de ma marche de samedi. Elle était chouette. Il faisait un temps superbe, un soleil extraordinaire. Ces chemins m'apaisent. Ces paysages de vignes et de pierres blanches aussi. Je ne parle pas des odeurs de garrigue qui demeurent, même en automne avancé.

Autant se taire et aller marcher. La France ne s'en portera pas plus mal de mon silence... Mais elle va mal, bien mal.
(il faudra que je comprenne aussi comment marchent les polices sur les billets Blogger... Sur l'Ipad j'ai une police de caractère, sur le PC une autre... Et c'est un bordel monstre de trouver quelque chose de cohérent...
Enfin, on verra un autre jour)

vendredi 23 août 2013

Sur le chemin du retour...

Je laisse derrière moi les Alpes, les Ecrins et la Grande Autane. Je ne m'inquiète pas pour ces montagnes : il y a de grandes chances qu'elles soient toujours là quand je remonterai. Et qu'elle reste là bien longtemps après que je ne sois plus là...
Sur le chemin du retour, après avoir passé Gap et les cols Bayard et col de Manse (appréciés des amis du vélo), nous passons par de la moyenne montagne. Veynes, Serres, Rosan, le sud des Hautes Alpes, et des paysages sympas pour s'arrêter, piqueniquer, pisser un coup, ou simplement voir le paysage...

Le reste, il y a eu les mauvaises nouvelles personnelles de la semaine. Jambes toujours coupées.

Finalement, le coté minable du football français (perdre à Chypre...) n'est pas très grave. Les nouvelles annonces d’impôts et taxes nouvelles (contribution écologique, soupir...) me navrent totalement, mais je ne parviens pas à m'indigner. 
En fait je ne parviens plus, je suis résigné. Résigné parce que je sais très bien que le changement ne serait ni pour maintenant, ni pour jamais. Les impôts et taxes augmenteront toujours. Ceux qui gagnent de l'argent par leur travail verront leur pouvoir d'achat toujours rongé : c'est eux qui financent le système, et ils le financeront toujours. Les pages "faits divers" se termineront toujours par un sybillin "les contrevenants ont été remis en liberté et seront convoqués au tribunal". Rien ne changera.

Alors je préfère penser à ces quelques jours de vacances à la montagne, dans le Massif central forézien ou dans les Alpes du Massif des Ecrins. J'ai encore quelques jours, que je passerai à préparer ma rentrée. 

Et à profiter de ma famille et des gens que j'aime. C'est le plus important. Penser à eux, et pensez que quand ils ne sont plus là c'est trop tard...

La semaine a été belle. Elle se finit durement. On verra comment se passe la rentrée. C'est pour un peu plus tard... Profitons de la fin du mois d'Aout.

dimanche 21 juillet 2013

Les week-ends d'été ne durent pas bien longtemps...

Alors que je regardais mon jardin en ayant un œil sur Feedly (une semaine de retard), un autre sur mon verre de Côte du Rhône rosé de mon village qui se vidait à grande vitesse, je me faisais de constat terrifiant mais tellement réaliste. Les week-ends d'été ne durent pas bien longtemps.

Sans doute aussi longtemps que les week-ends d'automne pluvieux ou d'hiver rigoureux, mais pourtant Chronos est un sacré petit chenapan...
Soupirer devant le temps qui passe m'évite de parler politique. Une copine de blog a raison de m'inviter à lâcher un peu... De toutes manières, à quoi bon parler de ce qui se passe à Trappes par exemple ? Trappes étant le dernier des exemples qui pourraient me faire dresser les poils, mais il n'y a pas que ça...
Les faits sont là. Chacun les interprétera comme il le souhaite. Et chacun se fera son opinion... Sur ça et sur le reste. 

Je me demande en ce moment si ça vaut le coup de continuer à bloguer, à lire des blogs, et à jouer à ses jeux qui parfois énervent plus qu'ils ne donnent du plaisir. Et qui en tous cas, ne font nullement avancer le schmilblick. 
Je me demande, et finalement... Mieux vaut rester à jouer avec bébé et boire du rosé en profitant de ce milieu de l'été... Et soupirer devant les dimanches qui passent si vite...

A part ça, l'arrivée du Tour sur les Champs Elysée en début de soirée est quelque chose magique... Les images sont merveilleuses. C'était un chouette moment.

samedi 20 avril 2013

Tiens ? La "vraie droite" revient...

On est bien barré. J’ai écrit un billet hier un billet où j’ai exprimé ma colère de voir des députés de ma sensibilité se comporter de manière indigne, comme la plus simple de ces racailles que l’on rêverait de voir loin de nos quartiers et de nos villages. Colère justifiée aussi parce que je suis convaincu que la droite ne reprendra jamais le pouvoir avec ce type de comportement et d’attitude indigne.

Cela n’a pas loupé. La « vraie droite » est revenue. Taper non pas sur l’attitude de ceux qui veulent radicaliser les choses en se comportant de manière indigne. Mais taper sur des gens comme Authueuil, comme moi. Qui forcément « ne sont pas la vraie droite ».
Avec mon nom en première ligne. Tel un bon blog de la gauche de la gauche qui va se faire un de cette « fausse gauche » actuellement au pouvoir. Grandiose cette droite de combat…

La « vraie droite » se sent des ailes car des crétins jouent le coup de poing à l’assemblée nationale ? J’en suis consterné. Consterné de voir que les leçons des élections passées (en vrac cantonale, régionale, sénatoriale, présidentielle, législative… que des réussites donc) n’ont pas été tenues. Cette « vraie droite », qui continue à me donner la leçon, ne s’est toujours pas rendue compte que sa manière de faire de la politique a permis à la gauche d’avoir tous les pleins pouvoirs. Consterné oui. Énervé aussi, un peu.
Alors je vais en donner une moi aussi, de leçon. Puisque j’en prends, autant en rendre.

Le pouvoir ne se récupérera jamais en défendant des crétins qui veulent faire le coup de poing dans l’assemblée. Les élections ne se gagnent jamais en insultant ni le camp d’en face, encore moins les personnes de son camp qui déplorent cette manière de concevoir la politique.

Une élection se gagne en montrant qu’on est davantage digne que son adversaire pour exercer le pouvoir. Aujourd’hui, ça ne devrait théoriquement pas être difficile. Et pourtant… Ce n’est pas en foutant un coup de pied à un fonctionnaire parce qu’un « mauvais regard » qu’on le devient. Ce n’est pas en laissant les micros à des Rachida Dati ou des Nadine Morano qu’on la montre la dignité.

Une élection se gagne en rassemblant. C’est gentil de me taper dessus parce que je suis, pour certains, « la droite honteuse ». Je suis juste cette droite, sans doute fausse pour certains, qui avait en 93 (j’étais petit remarque), en 95, en 2002, etc… Honteuse d’être dans l’opposition à cause du comportement indigne de certains, oui, c’est vrai.
C’est bien gentil de taper sur ceux qui ne sont pas en phase avec cette manière de faire de la politique, en les moquant ou en les caricaturant. C’est typiquement ce mépris qui a fait perdre le Sénat à la droite. C’est typiquement ce type de rejet qui a fait que l’on a perdu les centristes et les gaullistes modérés en 2012.Et qu'on a laissé tous les pouvoirs à Hollande et ses copains.

On va continuer comme ça, à se taper entre nous dessus ? A laisser les clefs de la droite républicaine à des Copé, et la parole à des pseudos portevoix qui font fuir ceux qui votent ? Parce que c’est bien beau de se faire des concours de truite entre nous, entre blogueur, entre militant, entre tout ce qu’on veut.
Au final, ceux sont les électeurs qui votent. Si on les fait fuir ce qui votent normalement pour nous, parce qu’on les a insulté ou qu’on les a écœuré avec notre comportement, on aura bon dos de se considérer « les purs ». 

Dans mon billet d’hier, j’ai exigé de la part de mon camp de la dignité, et un sens de la responsabilité. Parce que la situation nous oblige à être à la hauteur. Parce que cette gauche, qui a tous les pouvoirs (tous), et qui nous amène dans le mur en klaxonnant pour qu'on se pousse, doit être battue.
Elle ne le sera que par la droite républicaine. Et si cette dernière veut se laisser déborder par certains crétins, et si elle continue à mettre en avant ceux qui lui ont fait perdre toutes les dernières élections, on ne le reprendra jamais, ce pouvoir.


Et on le laissera à ceux en place aujourd’hui. Alors les leçons de la « vraie droite » qui nous les ont mis en place, certains comprendront ce que je vais en faire (et où je vais très délicatement et avec classe me les mettre)…

 

mardi 26 mars 2013

Libre de ses amis... (ne pas oublier)

Je pars à Venise dans une paire d'heure. Ce 26 Mars 2013 m'est plutôt sympathique. En plus, il fait beau...

Ce même 26 Mars d'il y a trois ans, il faisait un temps magnifique également. La veille, avant d'aller à l'apéritif offert par une association, j'étais allé courir une heure. Je sortais de ma convalescence d'une cheville brisée par une plaque de verglas. Et je reprenais du poil de la bête. C'était sympa...
Ce 26 Mars au matin donc, une amie proche m'appelait sur les coups de 8 heures du matin. Mon iPhone était éteint, elle m'avait laissé plusieurs message dessus depuis une heure... Elle est adoint de mon village, et elle m'apprenait que je venais de perdre à la fois un père, un grand frère, un ami... Accessoirement, il était le maire de mon village, mais pour moi c'était surtout ces trois premières choses.

Ce 26 Mars il y a trois ans, je ne l'oublierai jamais. Je ne peux pas ne pas écrire ce même billet tous les ans, même à quelques instants de partir en voyage avec Falconette. Mais je ne peux pas ne pas y penser.

Pendant que je courais hier, il m'est revenu en tête cette chanson de Calogero, "c'est dit". L'album était sorti fin 2009 je crois. Je me suis souvenu d'un moment assez fort.
Quelques jours avant la mort de mon ami, nous avions un repas à midi. Avec lui, et un maire localement important. C'était un repas intéressant. Évidemment sympa. Par contre, sur le chemin du retour, je me posais des questions... Douté... Je doute toujours de toutes manières.

A ce moment là, je doutais de moi. Je me demandais si cet ami Maire était vraiment satisfait de ce que je faisais. Je doutais de mon travail, de ma capacité à être à la hauteur. Je doutais aussi de ce que je lui avais montré, en tant que membre de son conseil municipal qui lui était proche, mais aussi et surtout en tant qu'ami. Je doutais...
Et puis Calogéro est arrivé sur Oui FM ou sur RFM, je ne sais plus... "On est libre que de ses amis, c'est dit...". Comme un message de me dire "mais bordel, qu'est ce que tu te prends la tête avec les gens que tu aimes, et qui en plus t'aiment aussi ?"...

Deux ou trois jours après, et un apéritif ensemble plus tard, il mourrait. Et chaque fois que passe cette chanson, je pense à lui. Je pense aussi égoïstement à mon doute du moment. Idiot peut être, mais on ne raisonne pas toujours ses sentiments...

Je serais à Venise dans quelques heures. Ce soir dans la Basilique Saint Marc, à Santa Maria della salute, ou à San Zanipolo, je penserai à lui. Très fort...