Affichage des articles dont le libellé est Marine le Pen. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Marine le Pen. Afficher tous les articles

dimanche 7 mai 2017

Allons voter et rigolons avec bébé Faucon

Un autre morceau de vie avec mon grand garçon en allant ce matin au bureau de vote. Pour ceux qui suivent (et tiennent) depuis plus de 5 ans, le grand garçon, c'est bébé Faucon. Qui aura 6 ans dans moins d'un mois : ça passe vite un quinquennat !

Donc ce matin on embarque dans la 3008 avec les deux bébés (dont le deuxième qui a 3 ans et quelques mois) et Falconette (qui a mon age).
Et voilà que le papa (moi) lance au grand garçon (bébé Faucon) un :
- Alors mon bébé, on vote pour ?
Je lance la question en m'attendant à un "pour papa", "pour le docteur" (l'ancien estimé maire de mon village d'enfance), ou un plus rigolo un "pour la panthère rose", "pour Mickey" ou "pour le chevalier d'or des Gémeaux". 

Mais non, bébé Faucon (le grand garçon) me sors son plus coquin sourire et me lance un 
- On vote pour Monsieur Macron ! 
(moment de silence dans la voiture)
- Euh (sans savoir si c'est du lard ou du cochon)... Et pourquoi tu dis ça ?
En posant la question, je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais mes garçons (les deux) me fascinent en voyant comment ils grandissent dans ce monde qui les entoure. Comment ils sont conscients des choses. De l'actualité. De la vie, de la mort, de tout. On les imagine des bébés, tu parles, ils sont conscients, et ils sont loin d'être cons...


Et donc mon bébé (grand garçon) de me répondre, tout sourire...

- Je te dis ça pour te faire rigoler (hi hi hi).
Un ange passe, accompagné d'oiseaux, de baleines et de crocodiles.
Et pas plus. Le bébé 2 a rigolé d'un coup. Et ils sont partis dans des délires d'enfants, avec leurs doudous. On est arrivé au bureau de vote sur les coups de 8h15 ce matin, et on avait cette phrase du bébé... "c'est pour vous faire rigoler".

Et pourtant, il ne rigolait pas papa ce matin en allant voter. Il avait mal au ventre. Il a pensé à ces copains de gauche en 2002 qui ont du voter Chirac avec des gants (blancs, de cuisine, en plastique, qu'importe...). Ce matin, j'avais mal au ventre. C'est affreux de voter en sachant que tout acte qu'on pourra faire est une mauvaise solution, un mauvais choix. Voter Macron, Le Pen, blanc, nul, c'est un mauvais choix. C'est horrible ce genre d'élection. 

Avec Falconette, nous sommes allés voter, sans trop se parler. Un bonjour poli à un élu, un autre au maire de mon village (qui n'est pas un pote), un bisou. Et à 8h25, j'étais de retour à la maison pour préparer ma piscine.

J'attendrais les résultats ce soir sans impatience. J'ai voté ce matin, sans plaisir, sans conviction. Je ne sais pas si Macron sera ou non légitime ce soir... Enfin si, il sera légitime, il aura gagné. Point. 
Crédible par contre c'est autre chose... Hollande était légitime, mais il n'a pas été crédible. La légitimité par défaut, c'est aussi une légitimité, mais je ne sais pas combien de temps elle tiendra.

Il m'a fait rigolé sur un sujet qui au final n'est pas si rigolo que ça mon bébé. Lors des prochaines élections présidentielles, il aura presque 11 ans. Il se préparera pour le collège. Il ne sera plus un bébé...
Normalement c'est dans 5 ans, mais je me demande si ce mandat sera aussi "normal" que le furent ces élections présidentielles. Nous verrons bien. 

Sinon ma piscine se remplit. C'est la chose la plus importante de ce soir pour moi... 

vendredi 5 mai 2017

Double arc-en-ciel et fin de campagne

Dimanche c'est fini la campagne présidentielle. Elle fut vilaine, et je suis triste, frustré, abattu.

Dimanche, j'irai probablement voter. Je dis "probablement", car si j'ai la même fièvre qu'au premier tour, je ne quitterai pas mon lit. Et puis bon, j'ai toujours voter. Même si ce deuxième tour me désespère, j'irai voter quand même. Y compris pour personne, plus probablement pour le monsieur, mais mon choix n'est pas encore fait. 

J'ai hésité cette semaine.
J'ai trouvé la campagne de certains soutiens de Macron détestable. J'avais parlé de ceux qui traitaient ceux qui ne voulaient pas voter Macron de salauds. Insulter l'électeur, quelle merveille pour mobiliser... Je sais en tous cas que cette manière de présenter le vote du deuxième tour la semaine dernière, en criminalisant l'électeur qui doutait, a fait vaciller des gens. En ce qui me concerne, ça m'a marqué.
Mais Le Pen a tellement été mauvaise et grotesque que non c'est pas possible. Et puis faut être en accord avec ce qu'on pense au plus profond de soi et de son cœur. Un vote Le Pen m'est impossible donc l'option n'a jamais été évoquée pour moi.

Mais je reste frustré. Frustré de voir que ces 5 ans aura accouché du successeur de celui qui laisse une France en lambeau. Frustré de voir que mon camp politique et certains de ses dirigeants et "militants influents" ont tué le truc. Frustré de voir que le Canard Enchaîné nous a sorti le scoop Pénélope deux mois trop tard. 

Frustré de voir que je n'ai pas le choix dimanche. Et que quoi que je fasse, ça sera une mauvaise chose, un mauvais vote. C'est affreux.

A part ça le ciel cette semaine nous a donné un double arc-en-ciel. Les bébés n'en avaient jamais vu des doubles. Moi peut être mais c'était y a longtemps. C'était magnifique...


Un symbole d'une fin de laide campagne ? Comme un espoir ? On verra...

jeudi 4 mai 2017

Souhait présidentiel de son bébé (analyse sexiste)

Moment de vie avec mon grand garçon hier soir devant le début du débat d’entre deux tours. Pour ceux qui suivent, le grand garçon, c’est bébé Faucon premier du nom, qui a 6 ans dans moins d’un mois : dur de continuer à dire « bébé », même si je continue de l’appeler comme ça.

Hier soir, alors que Falconette couchait bébé faucon deuxième du nom, nous regardions avec le grand le début du débat des présidentielles. 
Là a commencé la discussion.

-       Papa, c’est eux qui peuvent être président de la France ?
-       Oui mon bébé… (papa fier de voir que son fils a une conscience civique et est conscient du monde dans lequel il vit)
-       Le président, c’est le chef non ?
-       Euh… Oui mon bébé…

Dimanche dernier, lorsque les deux visages des finalistes s’étaient affichés, il m’avait fait cette même remarque. J’avais été fier…

Et donc hier au début du débat, bébé Faucon m’a asséné sa conclusion qui m’a scotché.

-       Ben je veux que ça soit le monsieur qui gagne !
-       Ah ? (papa surpris). Et pourquoi mon bébé ?

A ce moment-là, je n’attendais pas une analyse de haut niveau, mais j’étais amusé… Je ne lui ai pas dit qu’in petto je partageais son souhait, car ce n’est pas très important… Mais la raison qui m’a annoncé mon bébé m’a scotché.

-       Ben parce que c’est un homme. Et c’est toujours les hommes qui sont les chefs !

J’ai souri. Je me suis dit que j’avais peut être loupé deux trois choses dans l’éducation de mon bébé, et que les féministes me seraient tombés dessus et m’auraient coupé les roues si elles avaient été présentes. Mais ça m’a amusé.
Ça restera pour moi un souvenir personnel et amusant de cette campagne électorale détestable et cauchemardesque.

J’ai expliqué à mon bébé que les choses n’étaient pas aussi binaires que ça, et que sa maman lui dirait deux mots. Et je l’ai pris dans mes bras, et j’ai vite changé de chaine pour mettre Monaco – Juventus, parce que bon…

Après rien à dire sur le débat. Au total je n’ai guère du en voir plus de 10 minutes, en zappant. Mais le peu que j’ai vu m’a mis profondément mal à l’aise.
Je me disais qu’un deuxième tour Juppé – Valls, cela aurait été d’un sacré autre niveau. Mais non, les primaires sont passées par là, le Canard Enchainé a fait son buzz, et le cauchemar a été total.

Vivement dimanche soir. On regardera le résultat avec grand bébé. Il y a cinq ans, je me souviens qu’il avait été surpris et avait pleuré sur sa chaise haute quand la tête de Hollande est apparue. Il a cinq ans de plus…

Nous avons vieilli, mais avons-nous vraiment progressé ? Hier soir je n’en avais pas l’impression. 

samedi 29 avril 2017

Pensées gaullistes et républicaines à d'anciens compagnons

Je n'ai pas été militant longtemps. Mais autour de 2000, mes années de militants étaient dans des cercles gaullistes. J'ose dire souverainistes. Dupont-Aignan était moins connu au sein du RPR que Pasqua, Seguin, Fillon. J'ai fais ensuite quelques mois de RPF avant de me rendre compte que je n'aimais pas être "encarté" et que je ne me sentais pas à mon aise dans la structure d'un parti politique.

Depuis, j'ai évolué. Je me sens toujours totalement en accord avec des valeurs et des messages que je considère "gaulliste", mais ne suis plus (du tout) en phase avec l'aspect "souverainiste". Ma pensée a évolué, au même rythme que j'ai grandi, mûri.

De cette époque, je garde des rencontres avec des gens sympas, et profondément attachés à leurs valeurs et en ce en quoi ils croient. Beaucoup ont suivi Dupont-Aignan avec conviction. J'ai de l'affection pour eux, même si je ne partageais ni le positionnement politique, ni la stratégie de Dupont-Aignan. 

J'ai pensé à eux hier soir quand ce dernier a annoncé son soutien à Marine le Pen. Et davantage quand j'ai vu la scène de ce matin et sa position d'éventuel premier ministre d'un président FN.
Je sais ce positionnement intenable pour eux, et totalement en écart avec ce qu'ils ont dans le cœur, et ce qui est et qui fut leur combat politique. 

Cette campagne est délirante. Elle va laisser des brebis égarées, des gens esseulés et malheureux. Ce deuxième tour est un cauchemar, tout est cauchemar.
J'espère que la lumière est au bout du chemin,mais je n'y crois pas.

Je pense à mes anciens compagnons, à des amis. J'ai de la peine pour eux, car je les sais abattus, trahis, trompés ce soir. C'est pas chouette...

Sinon Monaco c'est juste magnifique... 

vendredi 28 avril 2017

Campagne abjecte (salauds contre banquier)

C'est un cauchemar cette campagne de second tour. Pour Marine Le Pen, "banquier" est une insulte (les pauvres...). Macron instrumentalise l'histoire en allant à Oradour-sur-Glane. Est ce que pour aller plus loin dans l'abject, Le Pen répondra demain par une visite du Bataclan ou de l'Hyper-casher ? C'est consternant...

Et puis il y a la campagne sur Twitter. Du délire... Hier en réunion, je suis allé passer quelques moments sur ce réseaux sociaux qui présente la crème de la crème de l'humanité. C'est effrayant.

Nous avons cet électeur de Macron pour qui "tous ceux qui ne voteront pas pour Macron sont des salauds". La campagne en insultant les autres, c'est fascinant...

Je ne suis pas allé lire les réponses à ce tweet extrêmement dérangeant, mais j'espère que des militants de Macron sont allés lui dire que c'est lui le gros con. Et l'inviter à se taire pour éviter de faire plus de mal à leurs champions.

Du coté de chez Le Pen, c'est l'insulte "banquier" qui est servi à tour de bras... Sur ce point là, les lepénistes et les affidés à Mélenchon et à l'extrême gauche sont très proches. Je me souviens de la profession de haine du Front de Gauche aux européennes, où pour eux le banquier était une race à abattre...


"Plutôt voter pour quelqu'un qui mange les enfants ou qui brûle les petites filles plutôt que de voter pour un banquier" pourraient ils écrire. Ca serait plus simple.

Finalement ce tweet ironique résume bien le ridicule de cet entre deux tours.


Ca sera dur jusqu'à dimanche prochain... Mais les 5 ans furent dur : on peut bien encore souffrir 5 ans de plus après tout... (au point où nous en sommes, soupir...)

mercredi 3 juillet 2013

Immunité levée... ou pas


Les symboles sont incroyables…

Hier, le parlement européen lève l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, pour ses déclarations à propos des prières de rue. Pour une déclaration. Que l’on peut légitimement approuver. Ou pas.

Aujourd’hui, le sénat refuse de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault. L’autorité judiciaire souhaitait entendre le sénateur UMP pour « des affaires d'achat de voix et de tentatives d'homicide dans son fief de Corbeil-Essonnes. ». Rien que ça…

Finalement peu de choses à rajouter. Les faits parlent d’eux même. Dire le mal que l'on pense des prières de rue mérite d'avoir son immunité parlementaire levée. J'aurais pu trouver les faits reprochés au sénateur plus grave...

A lire, sur Wikipedia, la liste des parlementaires français qui ont eu leur immunité parlementaire levée. Je pensais qu’il y en aurait eu plus.  

 

mercredi 22 mai 2013

La grande classe (du Front)

Un des derniers tweets du très tolérant et humaniste Jean-Luc Mélenchon, à propos de l'accident de Marine le Pen : "En attendant je me casse le cul pour les ouvriers pendant qu’elle se casse le cul dans sa piscine". La grande classe...

Et de l'humour en plus. «Je lui souhaite un prompt «restablishment» pour l’aplatir à la loyale…». 
Les faits montrent que loin de "l'aplatir", les méthodes de Mélenchon et de ses amis qui veulent "éradiquer le FN" ont simplement permis qu'il ait les plus haut score de son histoire.

Mais je continue à penser que c'est l'objectif du Parti de Gauche et de ses militants les plus zélés d'avoir leurs cousins de l'autre Front le plus haut possible. En prétendant le combattre.
Pour l'instant c'est une réussite. La seule du Front de Gauche. C'est dommage...

Maintenant, avoir ces deux Fronts tellement semblables aussi hauts (l'un le double quand même) n'est sans doute pas une bonne nouvelle...

vendredi 22 mars 2013

Sarkozy, Cahuzac... Profitable pour les Fronts ?

Depuis l’annonce ce matin de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, le lendemain de la démission de Cahuzac, j’entends et lis ci et là la rengaine habituelle : « ça va faire le jeu du Front National ». Possible.

Je pense que cela aussi faire le jeu du Front de Gauche. Un autre Front, dont je trouve la dangerosité pour la république au moins aussi forte que celle du Front National. Et quelque part qui me fait davantage peur, quand je vois l’activisme de certains militants zélés sur les blogs et sur Twitter (ah… Les insultes anonymes… quel délice).

Je reprends par exemple la déclaration pleine d’humilité et de modération de jean-Luc Mélenchon « Vivement l'heure du coup de balai général sur le système ». Une sorte de petit frère de son célèbre « qu’il s’en aille tous ». 
Qui m’inquiète quelque part, car un coup de balai qui mettrait à la place Mélenchon et ses amis donnerait une pièce bien plus sale qu’avant le nettoyage

Je ne sais pas à qui profitent ces affaires… Mais quand je vois les cris de joie de militants zélés de la gauche de la gauche, et quand on connait  l’impact électoral des « affaires », on peut supposer que c’est aussi le printemps chez les Fronts.
Ca non plus, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la République.

Le fait que Sarkofrance s’arrête, ça non plus ce n’est pas une bonne nouvelle, même si je ne partageais pas ses positions politiques…

samedi 2 juin 2012

Mélenchon fait exister le Pen (bravo à lui)

Je suis heureux de voir que Martine Aubry me rejoint sur ma petite analyse : "Jean-Luc Mélenchon donne à Marine Le Pen l'occasion d'exister. Et à lui même aussi". Nous partageons ce point de vue. 
J'allais plus loin lors d'un dernier billet, en affirmant que Marine Le Pen était l'alibi de Jean-Luc Mélenchon pour pouvoir exister et représenter quelque chose, et que ce dernier (et ses amis et militants) avait besoin d'un Front National fort.
Ils y parviennent d'ailleurs assez bien, cf leur bon travail à la présidentielle qui a contribué à une Le Pen à 17%...

«La circonscription la plus médiatisée de France offre un mauvais feuilleton télé, le match des losers de la présidentielle» qu'elle avait commencé son intervention, Martine Aubry. On y retrouve la méchanceté habituelle de la dame, mais elle est loin d'avoir tout à fait tort...
Je n'arrive pas à m'intéresser plus que ça aux législatives sur le net. La semaine prochaine où je ne serai plus en vacance, sans doute serais je un peu plus au courant. Mais là, j'ai cette pénible que grâce à la présence envahissante de Jean-Luc Mélenchon, à cette tout aussi envahissante de Marine Le Pen, et grâce à leurs outrances à tous les deux, on ne parle que d'Henin-Beaumont. C'est pénible.

Dans un élan de tolérance et d'humanisme empli d'humilité, Jean-Luc Mélenchon avait eu cette phrase : Je veux "éradiquer politiquement le Front National". Qui représente, pour Mélenchon et ses amis, "un problème extrêmement grave à l'identité républicaine de la patrie des Français".
Pour l'identité républicaine de la patrie des français (phrase qui au demeurant ne veut rien dire mais pourquoi pas), je pense que s'il y a quelque chose à "éradiquer politiquement", il n'y a malheureusement pas qu'un seul Front...

Espérons que les deux Fronts auront le moins de députés possibles à l'Assemblée nationale. Et que si "Front Républicain" il doit y avoir, il sera contre ces deux Fronts qui font bien du mal à la politique française...

vendredi 11 mai 2012

Melenchon veut voir Marine Le Pen députée...

Cela semblerait se confirmer : Jean-Luc Mélenchon voudrait être candidat contre Marine Le Pen dans sa circonscription à Hénin-Beaumont.

On passera sur le coté très Jack Lang de Mélenchon. Sénateur de l'Essonne, puis député Européen élu dans le Sud-ouest, puis maintenant une circonscription dans le Nord... "Qu'ils s'en aillent tous" disaient Jean-Luc Mélenchon à la classe politique politicienne... Dont il est un des meilleurs spécimen.

Non, ce qui m'interpelle, c'est ce qu'il considère un "beau symbole", le prélude d'une "bataille homérique". 11% n'ont rien enlevé de cette humilité touchante de jean-Luc Mélenchon.

Cela m'interpelle, car je considère que Mélenchon et ses amis du Front de Gauche sont en grande partie responsable du très bon score de Marine Le Pen. Et je constate qu'ils n'en ont pas assez : ils continuent.
Je considère que les insultes répétées et nombreuses de Jean-Luc Mélenchon à l'égard de Marine Le Pen ont renforcé cette dernière. Je considère que l'attitude sectaire et violente de ces militants de la gauche de la gauche qui ne usent de la violence pour empêcher les meetings du Front National renforce le parti d'extrême droite.
Je considère que la stratégie de Mélenchon vis de Marine de Le Pen est en partie responsable du bon score de cette dernière.

Si le candidat du Front de Gauche était vraiment sincère quand son objectif était que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible, sa stratégie était un échec. Et il la reconduit...

Je parle de "sincérité", car j'en viens à me demander si l'intérêt de Mélenchon et de ses amis du Front de Gauche n'est pas d'avoir un fort Front National. Politiquement, ils existent. 
Aujourd'hui, si Mélenchon ne part pas contre Marine Le Pen et ne se repend pas en insulte sur elle, qui parlerait de lui ? Il a rejoint Hollande, ses amis préparent le passage à la soupe... Tout ça pour ça... "Qu'ils s'en aillent tous" qu'il disait...

Non... Je crois qu'en fait Mélenchon et ses amis rêvent de voir le Front National arriver à l'Assemblée Nationale. Et pour faire passer Marine Le Pen députée, le meilleurs moyen est juste de réitérer une campagne qui a contribué à ce qu'elle fasse 17%...

A moins que tout simplement la similitude réelle entre le Front National et le Front de Gauche fait que ce qui est bon pour l'un est bon pour l'autre. Mélenchon est très semblable à Le Pen, et vice versa. Qui se ressemble s'assemble... Et se retrouve sur une même circonscription...
Le Nord mérite mieux que ça...

(à lire le bon petit billet de Nicolas à ce sujet)

jeudi 19 janvier 2012

Les « bons à rien », les « déments », et Jean-Luc Mélenchon…

Mélenchon s’y connait sans aucun doute en « bon à rien ». En bon « résistant » qu’il est (faudrait laisser ce mot maintenant et arrêter de l'utiliser pour tout et n'importe quoi), il traite la terre entière de « bons à rien ». Avec humilité et respect des personnes, cela va de soit.
Les moines tibétains ? « Des bons à rien ». Nicolas Sarkozy ? « un bon à rien ». Les agences de notation : « des bons à rien ». Ne parlons pas des journalistes qui ne relaient pas intégralement et docilement sa propagande…

Et comme l’insulte est sa manière de faire de la politique, Jean-Luc Mélenchon ne s’arrête pas là. Marine Le Pen ? « une semi-démente ». La classe à l'état pur. C’est d’ailleurs amusant ce qu’il dit sur elle : « comment confier son sort une semi-démente, qui propose des solutions auxquelles personne ne peut croire ». C’est évident que les solutions que propose Mélenchon sont plus crédibles…

ll doit s’y connaitre, le révolutionnaire Jean-Luc Mélenchon, en « bon à rien » et en « semi-dément ». Dans la cour d’école, il se serait vu répondre un délicieux « c’est celui qui dit qui est ». Il parait que réalité sort souvent de la bouche des enfants…

Finalement, quand il traite Bayrou de « politicien roublard » ou de « réactionnaire parfumé » (et là encore il s’y connait Mélenchon en roublard et en réactionnaire), ou François Hollande de « capitaine de pédalo », il est presque sympathique….

On parlait de la hauteur de la campagne électorale en ce moment. La campagne déguelasse de l’UMP. La campagne insultante de Jean-Luc Mélenchon est pas mal aussi : elle donne foi en la politique…

En plus, elle s’accompagne d’une insupportable pollution de la nature et de l’espace public, avec chez moi ses collages sauvages d’affiches rouge « Mélenchon 2012 » sur tout ce qui peut être un support de propagande (y compris un mur privé, cela va de soit).
Les collages sauvages et déguelasses, c’était la marque de fabrique du FN. Il est amusant de voir, chez moi, que les très tolérants du Front de Gauche utilisent les mêmes ficelles. Jusqu’à aller coller sur une affiche sauvage de Le Pen. La nature apprécie, merci…

Jean-Luc Mélenchon veut concurrencer Marine Le Pen sur tous les points. L’insulte, les collages sauvages. La paranoïa face aux journalistes forcément mauvais et mal attentionnés aussi. Il y a parvient assez bien finalement. Pas sur que les français et la politique en sortent grandis…

Sans doute Mélenchon n’est il pas un « bon à rien », ni un « semi-dément ». Sans doute est il soutenu par des gens qui ne sont évidemment pas des « bons à rien » ou des « semi-déments », même s’ils collent et tractent comme des cochons.
Mais s’il fait un score proche de celui très probable d’Eva Joly ou de Philippe Poutoux, je n’irai pas traiter les électeurs de « bons à rien » ou de « semi-déments »

vendredi 24 juin 2011

Le baromètre de l'impopularité : DSK, Le Pen, Anelka...

La semaine dernière, je parlais de l’opération des Grandes Gueules d’RMC, qui proposait d’élire la personne la plus impopulaire de l’année, via son délicieux « baromètre de l’impopularité ». Les résultats sont tombés.

Donc dans l’ordre, les personnes les plus détestés sont :
  1. Dominique Strauss-Kahn (45%) ;
  2. Marine Le Pen (25%) ;
  3. Nicolas Anelka (14%).

Les résultats, qui sont issus d’un sondage, me surprennent. Dominique Strauss-Kahn est donc la personne la plus détestée des français. Après avoir été, y a peu, le grand favori des sondages pour la prochaine présidentielle. Nous sommes décidément peu de choses…
Et donc Dominique Strauss-Kahn est loin devant Claude Guéant (la « vraie et pure belle gauche tolérante et tout ça » ne s’est pas mobilisée pour ce sondage…) ou Jean-Luc Mélenchon, pour qui je n'ai décidément aucune espèce de sympathie (il n'en a pas non plus pour ceux qui ne pensent pas comme lui, donc...).

Pour ma part, j’avais indiqué que j’aurais voté, sans aucun état d’ame, pour Jean-Luc Mélenchon, et pour Nicolas Anelka. Ce dernier, pour l’ensemble d’une œuvre bien écœurante (mais non je n’irai pas vomir, je laisse ça aux indignés professionnels), est quand même sur le podium.
Un drôle de podium, qui représente finalement des détestations bien diverses… Les points communs entre un DSK, un Anelka ou une Le Pen, il faut se lever de bonne heure pour les trouver…

Mais quand même je reste surpris par le résultat. Peut-être parce que malgré tout, et même si j’ai aucune espèce de compassion pour Dominique Strauss-Kahn, je n’arrive pas à le détester… (mais je ne suis qu’amour, sauf avec certains…).

mardi 8 mars 2011

Si j'avais le choix entre Sarkozy et Le Pen, je choisirais...

Notre ami Yann me pose une question : « Et si Marine Le Pen se retrouve au second tour face à Nicolas Sarkozy, tu fais quoi ? ». Ben je vais essayer de lui répondre…

D’abord on va poser le décor. La situation. Un nouveau sondage qui remet Marine Le Pen en tête, quelque soit le cas de figure. Avec une nouveauté : Sarkozy pourrait être éliminé dès le premier tour (à force d’accumuler les bêtises , voilà ce que ça donne…).
Ensuite, moi, l’électeur lambda que je suis. Qui vote généralement à droite. Je dis « généralement », car malgré les étiquettes que l’on se colle avec une facilité déconcertante, les choses ne sont pas toujours figé, et dans l’isoloir on vote comme on le sent, et comme on le ressent. J’ai voté Chirac en 2002 mais c’était facile, j’étais de droite, en plus j’avais de l’affection pour Jacques Chirac.

Donc pour répondre à Yann, si j’ai un deuxième tour Marine Le Pen – Nicolas Sarkozy, je voterai très probablement pour Nicolas Sarkozy. De ma part, cela sera logique.
En 2007, j’ai aussi voté Nicolas Sarkozy au second tour. Et si 2012 nous donnait un deuxième tour Sarkozy – Royal, ou Sarkozy – Montebourg (malgré l’excellente prise de position de ce dernier), ou pire Sarkozy – Mélenchon (au point où on en est…), je voterai Sarkozy. Dans chacun de ces quatre cas que j’expose, ce ne sera un vote par adhésion, mais par rejet de son adversaire. Et parce que le deuxième tour de la présidentielle, c’est aussi ça : on élimine plus que l’on ne choisit.

J'ajoute néanmoins un point. Je pense qu'en 2002, Le Pen aurait du faire un score plus important contre Jacques Chirac, pour montrer le véritable danger de faire de la politique de manière indigne et clientéliste, sans se soucier des classes moyennes. Élu à 82%, Jacques Chirac a fait un mandat bien en deçà de ce que nous étions en droit d'attendre. Aussi, je crois que si Marine Le Pen doit être au deuxième tour, ce que je ne souhaite pas aujourd'hui, qu'elle fasse un score qui donne une vraie prise de conscience à la classe politique. Pour que 5 ans plus tard, on n'ait pas un ersatz de ce pitoyable Sarkozy - Royal de deuxième tour...

Billet court de ma part et sans grands arguments. Une simple réponse à la question de Yann. On pourra y revenir dans un an, voir si la configuration rend toujours ce scénario plausible…

dimanche 6 mars 2011

Quand Marine n'était que l'instructeur du chevalier Pégase...

Si je devais bloguer ce matin, je devrais parler de ce sondage qui met Marine Le Pen en tête du premier tour... D'autres éminents blogueurs ou blogueuses en ont déjà parlé, avec des avis différents, parfois des titres moyenasse...

Je vais rassurer tout le monde : je ne suis pas un éditorialiste politique. Donc je ne dirais rien de neuf, et sinon mon modeste sentiment. Sinon rappeler trois sentiments que j'ai.
  • Si Marine Le Pen fait 23% au premier tour, il y a de grandes chances qu'elle ne dépasse pas les 30% au deuxième. Donc dormons tranquille, il y a d'autres cauchemars autrement plus plausibles...
  • Si l'extraordinaire Benoit Hamon n'a comme commentaire qu'un "c'est la faute de Sarkozy", et si le pouvoir en place continue à mépriser les classes moyennes... Autant aller mettre un cendrier sur une moto, ça sera plus efficace que d'aller hurler dans les rues que c'est mal...
  • Cela fait bientôt 7 ans que je blogue. Et cela fait bientôt 7 ans que je dis que nous n'avons encore rien vu, et que le 21 Avril 2002 n'était qu'un premier signe. Avoir donné un horrible deuxième tour Sarkozy - Royal est une preuve que la première secousse n'a pas eu l'effet escompté... Et qu'on peut s'attendre à pire : il parait que ça doit franchement faire mal au bide en 2012 ? Ben on verra ce qu'on verra...

Et un dernier point : Guy Birenbaum rappelle ceux que disent les sondages 14 mois avant une élection. Alors bon, on s'excitera un autre jour, d'accord ?

Non, moi il y a juste un truc qui m'emmerde dans cette histoire, et c'était l'objet (con) de mon billet (qui l'est au moins autant). J'ai toujours aimé le prénom de Marine, pour pleins de raisons, certaines personnelles. J'ai rencontré, dans mon parcours personnel, des Marine que j'ai beaucoup aimé, des amies (qui le demeurent d'ailleurs).
Mais surtout pendant longtemps, le prénom de Marine m'évoquait cette personne masquée aux cheveux roux. Le Maître de Seiya, Chevalier Pégase... Marine, la traduction française d'un prénom original qui y ressemblait. Et j'aimais ce chevalier (je préférais Marine à Shaina...). J'aimais cette fille...

Et aujourd'hui, je suis triste que l'évocation du prénom Marine me rammène, nous rammène, au chef du Front National. Je préférais quand avant Marine était le Maître masquée du Chevalier Pégase...

Une conclusion bête d'un billet qui l'est tout autant. Mais le pire est que ce soupir est bien sérieux, lui... Parce que je l'aimais bien, ce prénom. Aujourd'hui, j'admets qu'il m'évoque des choses que je n'aime pas trop. C'est dommage...