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dimanche 5 novembre 2023

Lire Franz-Olivier Giesbert : les juifs face à la bête immonde

Je suis comme Nicolas, las de la bêtise. Affligé de voir que l'on écrit "interdit aux juifs" devant une boutique à Paris. Et fatigué. Alors je lis, et je relaie.

Y a 3 semaines, FOG avait écrit un édito remarquable dans le Point post 7 Octobre. 

Les Juifs souffrent du même mal que les Arméniens. Leurs ennemis leur refusent le droit d’exister… ou d’avoir existé.

Ne tournons plus autour du pot : l'antisémitisme est un et indivisible. Qu'il soit européen ou arabe, il a le même objectif, symbolisé par la rencontre entre Hitler et le grand mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, en 1941 : la destruction des Juifs.

Furieusement antisémite est le Hamas, bras armé de l'Iran, né dans le creuset des Frères musulmans, qui a lancé en plein shabbat une nouvelle offensive contre Israël. Dans sa charte originelle, parue en 1988 et amendée depuis, sans en changer l'esprit, il dénonce, comme les nazis hier, le complot juif mondial relayé par la franc-maçonnerie ou… le Rotary et le Lions Clubs. Pour justifier son combat contre les Juifs, il se réfère même à leur « plan » de conquête de la planète, figurant dans les Protocoles des sages de Sion, faux avéré sur lequel s'appuyait aussi Hitler dans son bréviaire Mein Kampf.

« La Palestine est une terre islamique […] pour toutes les générations de musulmans jusqu'à la Résurrection », assure la charte du Hamas, qui entend en finir avec « l'invasion sioniste » pour installer un État théocratique islamique. Y sera ensuite planté « l'étendard de Dieu sur chaque parcelle de la Palestine ». On est prévenu : c'est en un nouveau « chariastan » que ses ennemis veulent transformer Israël, qui, rappelons-le, est la seule démocratie de la région depuis que le merveilleux Liban a été mis en coupe réglée par le Hezbollah, créature de l'Iran.

Le Hamas ne risque-t-il pas de finir par gagner la guerre idéologique, malgré ses défaites, ses délires et ses pogroms abjects ? En France, Macron a été impeccable : comme toute la classe politique, LFI exceptée, il a condamné sans réserve l'attaque qui, avec son déluge de roquettes en provenance de Gaza, a surpris, de toute évidence, les services de renseignement israéliens. Mais cette fausse unanimité ne saurait masquer la réceptivité des cervelles les moins informées, ce qui fait beaucoup de monde, à la propagande des antisémito-sionistes.

L'Histoire est faite pour être falsifiée. Depuis des décennies, les antisémito-sionistes prétendent que, pour créer leur État, les Juifs ont envahi puis occupé les terres ancestrales des Arabes. Il y a, hélas, de plus en plus d'incultes pour croire à ces fadaises, à l'instar des députés de la Nupes qui, il y a peu, signaient une motion ignoble contre le « régime d'apartheid » d'Israël alors que les Arabes (plus de 20 % de la population) y ont les mêmes droits que les Juifs. Qu'importe si ces derniers sont là depuis plus de trois millénaires. À force d'être répété, le mensonge devient vérité révélée et les voilà devenus oppresseurs, illégitimes sur leurs terres de toujours.


La Palestine aux Palestiniens ! s'époumonent les antisionistes de Panurge, à LFI ou ailleurs. Sauf que les vrais Palestiniens, historiquement, ce sont… les Juifs ! Leur pays s'est appelé un jour la Palestine parce que, au IIe siècle de notre ère, après l'une de leurs révoltes, l'empereur romain Hadrien avait décidé, pour mieux les effacer, qu'ils seraient appelés du nom de leurs ennemis de toujours, les Philistins, mot qui se transforma en Palestiniens. L'État juif portait le nom de Palestine quand, après un plan de partage avec les Arabes qui le refusèrent, il fut proclamé en 1948, sous l'égide de l'ONU. Ses fondateurs le rebaptisèrent Israël. La même année, lorsque ses voisins tentèrent en vain de le tuer dans l'œuf, le quotidien Paris-Presse titra, comme tant d'autres : « Les forces arabes coalisées envahissent la Palestine ».

Autochtone, le peuple juif est apparu étranger sur ses propres terres aux yeux des ignares et des jobards quand, au début des années 1960, à la faveur d'un incroyable tour de passe-passe, les Arabes adoptèrent à leur tour l'appellation de Palestiniens. « Ce peuple n'a rien à faire là », proclame, depuis, l'internationale des antisémites et des antisionistes. La boucle était bouclée. À la fin, les Juifs souffrent du même mal que les Arméniens, observait naguère l'ami Elie Wiesel : leurs ennemis leur dénient tout, y compris le droit d'exister et même… d'avoir existé. Effacés, le royaume d'Israël, la Judée de la Bible, le temple de Jérusalem ou le roi Salomon. Avant l'extermination finale ?

Les grandes consciences intiment à Israël de faire la paix. Mais comment négocier avec une organisation, le Hamas, qui ne vous reconnaît pas, ne veut pas parler avec vous et prône votre propre destruction ? En attendant, les manifestations de joie et d'hystérie éradicatrice, un peu partout en Occident, en disent long sur le nouvel antisémitisme qui se propage dangereusement aujourd'hui via l'islamisme, l'extrême gauche et une certaine bien-pensance médiatique. Comme le dit si bien en une fameuse formule le traducteur américain de la pièce de Bertolt Brecht La Résistible Ascension d'Arturo Ui, satire de la montée du nazisme : « Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde »…

vendredi 18 juillet 2014

Weekend, actualité pesante, et petit chien

Chic, c'est le weekend. La semaine a été dure. Chaude, et dure. Ce weekend arrive en même temps que les alpes dans le tour de France. Et il tombe bien...

J'aurais bien aime écrire des billets cette semaine. Et finalement, pris par le temps qui passe, et la lassitude qui étouffe, et bien rien. Finalement, à quoi bon parler ? 

Dire que je trouve assez abjects les 9 mois de condamnation sur la candidate ex-FN n'est pas bien utile. Si la justice est normale et censée (hypothèse de travail...), la peine sautera en appel et deviendra plus normale.

Dire que je trouve très juste l'interdiction de ces manifestations pro-palestiniennes dans Paris qui sont sources de débordements très prévisibles ne sert non plus à rien. 
Ce débat pue, et on ne peut rien dire sans se faire insulter. En tous cas, ceux qui soutiennent le Hamas en insultant ceux qui ne pensent pas comme eux, et exposent les scores de points Godwin en invoquant de Gaulle et la résistance contre les nazis pour defendre l'indéfendable donne envie de soutenir Israël. 
Mais le verbe "soutenir" est minable : nous ne sommes pas dans un match de football, ni dans une campagne politique démocratique où on va soutenir son candidat envers et contre tout. Nous sommes dans une guerre qui est dégueulasse, comme toute les guerres. 
C'est laid une guerre, ça pue. Et le débat qui a été importé en France est puant. 

Dire enfin que les intermittents extrémistes et délinquants me gonflent ne sert à rien. Je l'ai suffisamment dit. Le voisin d'Avignon ne mettra pas un pied dans cette ville pendant le mois de Juillet. En tant que citoyen libre, je vais boycotter le festival d'Avignon. Tout le festival. Je vais stigmatiser et faire une généralité : je n'irai voir aucun spectacle. 
Je n'ai aucune espèce d'affection pour le ministre de la culture Aurelie Flopetti... Euh Filippetti (saleté d'iPad). Mais je trouve que ces intermittents qui se sont fait un honneur d'insulter la ministre sont minables. Ils prouvent qu'on ne peut pas discuter avec certains syndicats. Je pense qu'il faut aller plus loin et qu'il ne faut plus discuter avec ces mêmes certains syndicats...

Enfin bon, je suis un mauvais père. Je dis que je boycotte le festival. Et mes parents ont amené mon bébé Faucon de 3 ans voir deux spectacles pour enfants cette semaine. Même s'il a eu aujourd'hui peur des clowns, il s'est régalé... C'est bien pour lui.

Pour finir, pas envie de parler de cette histoire de l'avion qui a explosé sur l'Ukraine. J'ai de l'affection pour la Russie, pour l'Ukraine, pour ces pays. Pour des raisons qui me regardent. Ça me fait de la peine. Ça m'effraie aussi. 
Enfin bon... Depuis deux heures, les chaines informations hurlent "pas de français dans l'avion". Alléluia, tout va bien dans le meilleurs des mondes. Des fois, je serais chef de l'information, je mettrai des claques à mes rédactions...

Je suis content que ça soit le weekend. Galia aussi. Essayons d'en profiter. Et de se reposer... Et que les nouvelles personnelles ne soient pas trop désagréables... (parce que dans la télévision et sur le net, c'est déjà bien velu).

Et ce soir, buvons du rosé.