jeudi 24 juillet 2008

Soupir du cadre qui vieillit, sans plus beaucoup d'illusions...

A droite, une photo de ma chambre d'hotel lorsque j'allais à la Centrale du Blayais. La Citadelle de Blayes est un magnifique hôtel qui accueillait le sous-traitant ("prestataire" comme on est appelé...) que j'étais. Ceux qui sont vilipendés par le pas forcément toujours très pertinent Borloo...

Nous sommes bien d'accord... La vue sur la piscine et sur l'estuaire de cette belle Gironde chère à Alayia évoquent les vacances... Elles me manquent, ces vacances... Et je passe plus de temps, en ce moment, sur les sites de voyage qui sur mes dossiers en cours...
Mais cette photo m'évoquent aussi le cadre jeune que j'étais, qui a fini 2005 en lambeau, et qui a du se résoudre à demander le soutien à un syndicat.
Je suis conscient d'être un privilégié aujourd'hui. Mais le cadre, jeune et déjà désabusé, que j'étais, aurait adoré écrire la lettre de la CGC suite au projet de loi sur le temps de travail...

Lettre que je copie - colle, je la trouve très belle...

Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps… »

J’apprécie au plus haut point la fidélité à vos engagements de candidat Président. Ainsi donc je devrai travailler 235 jours au lieu de 218 auparavant selon la loi qui vient d’être adoptée. Fort heureusement, je garde le bénéfice de mes week-ends et de mes jours de congés. L’affaire ne me coûte que mes jours fériés chômés payés et mes jours de RTT, qui constituaient le maigre retour des 60 à 70 heures par semaine que j’effectue pour conserver mon job.

Certes, je ne suis pas encore aussi omniprésent dans mon entreprise que vous l’êtes vous-même au service de notre pays. Votre engagement permanent sur l’événementiel aux quatre coins du monde est stupéfiant. J’apprécie personnellement, Français moyen il est vrai, le retour en famille et les heures que je consacre à mes enfants. Il m’arrive d’aller encore à la campagne où mes parents se sont retirés frileusement ; petites retraites obligent ! Mais nous espaçons ces visites à notre corps défendant : l’essence est devenue si chère ! le pouvoir d’achat si malheureusement stagnant… Grâce à vous, je vais travailler plus et gagner plus : 17 jours valorisés de 10%… Et pourquoi pas 25% ? Pourquoi donc cette discrimination, Monsieur le Président ? En quoi est-elle justifiée. Serais-je un paria, possesseur de je ne sais quelle situation privilégiée qui mérite le laminage par l’imposition et pour le reste à vivre la portion congrue ?
Monsieur le Président, il faut que je vous dise, combien je suis en désaccord avec ces nouvelles dispositions qui seront sans doute acceptées dans mon entreprise par le seul syndicat encore présent après la loi sur la représentativité. Je gage que le dialogue aura été en l’occurrence plus facile que par le passé. Sera-t-il aussi fructueux, aura-t-il meilleure consistance, dans l’avenir ?
Monsieur le Président, votre rythme des réformes me donne le tournis et il m’arrive de prioriser les thèmes alors qu’ils sont tous importants. Mais cette loi sur le temps de travail m’interpelle particulièrement et me semble totalement inutile, inique et plus frappée du sceau de la revanche que de l’analyse fondée.

Dans ces conditions, le senior que je serai dans quelque temps n’a qu’une hâte, c’est d’échapper à la pression et au stress des conditions de travail. Comment concilier cette envie avec une nécessité économique que je comprends bien par ailleurs, celle d’équilibrer nos régimes de retraite par répartition ?

Même si je n’en suis pas à reprendre un slogan bien connu « À bas les cadences infernales », « je vous écris cette lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps » pour exprimer à travers elle tout le malaise d’une population laborieuse qui souffre, fut-elle de l’encadrement.
CFE - CGC"

C'est vrai qu'à l'époque, l'hotel que j'avais à Dieppe me laissait une belle vue sur la plage... Là encore, cadre sympathique, mais encore ?

J'en parle souvent ici, je suis très sensible aux "conditions de travail", d'une manière générale. Aussi, je suis extrêmement gêné aux entournures lorsque je vois la manière dont est traitée la question du travail...

La mort des 35 heures, entend on ici ou là. En tant que jeune cadre, j'étais opposé aux 35 heures, parce que je les faisais en 3 jours... Et que mon salaire ne progressait pas. Et aujourd'hui, pour en finir avec celles ci, on me demanderait de les faire en 2,5 jours ?

Je ne suis pas un homme de gauche. Mais je me sens incroyablement mal à l'aise à droite en entendant les explications de Jean-Frédéric Poisson, le député UMP auteur de cette loi. Avec un sentiment très fort : cet homme a t'il un jour travaillé en entreprise ? Peut être, je ne le connais pas, mais sans doute pas dans celle que je connais.
"Négociation", peut il y avoir négociations sereines quand Bosch menace de licenciement et délocalisation ? Peut il y avoir négociation quand tout est déjà verrouillé et décidé ? Au final, peut il y avoir négociations quand les intérêts de chacun sont autant divergeant ?

Je suis archaique, peut être. Idéaliste aussi (gauchiste ? non quand même... si ? merde alors...). Mais pour moi, la voie exprimé, en son temps, par le Général de Gaulle, celle de la "participation", me semble vraiment pertinente. Car il n'est pas possible, plus possible, que le cadre, mais aussi le technicien, l'ouvrier, se sente pressé comme un citron et ne voit aucune récompense de son effort. Quand dans le même temps son Directeur Général se vante d'avoir offert une Audi TT à sa femme pour Noël.
C'est totalement populiste ce que je dis ? Sans doute. Mais ne pas respecter ce salarié qui travaille et qui produit, c'est tout sauf libéral. Etant un libéral, je suis énervé d'entendre des Serge Dassault ou autres tenir des propos qui ne sont pas libéral. Mais plus néo-soviétiques. Un soviétisme où le pouvoir et les richesses ne seraient plus tenus par une poignée de hauts dignitaires communistes, mais par les copains de Dassault.

De mon hôtel à Nogent Sur Seine, j'avais une belle vue sur la place du village aussi... Mais j'en avais gros sur le coeur quand je me connectais sur mon ordinateur portable. J'allais sur des blogs qui me sont aujourd'hui interdits, mais surtout sur ma messagerie professionnelle. La personnelle, remarquez, m'offrait parfois de bons moments. Sauf quand... Enfin, bon...

Il m'est difficile, en ce moment, de me satisfaire de la situation globale. Ce matin, j'écoutais le maire d'une petite ville de l'est, un chiraquien, soupirant devant la fermeture de sa base militaire, 6 mois après avoir perdu son tribunal d'instance. Avec ce sentiment que des pans entiers du territoire se verront désertifier par la main d'une politique dont je me demande où se trouve l'impact positive dans la vie individuelle et collective de chacun.

Des salariés qui voient leur pouvoir d'achat se réduire drastiquement et qui ont le moral dans les chaussettes, des cadres démotivés, un classe politique, droite comme gauche, décrédibilisés et qui semblent être à 1000 lieux des préoccupations, peut être basiques, de chacun...

En tant que cadre, mais surtout en tant que citoyen, je suis inquiet. En tant qu'homme de droite, je suis inquiet de voir que le dogmatisme et le sectarisme (le même qui a fait les beaux jours d'Aubry, Guigou et Jospin) sont maintenant les leviers de la politique actuelle.

Je suis inquiet tout simplement... Heureusement que la France est jolie... Mon ancien boulot m'aura ammené dans de beaux endroits... Et cela aura fait de jolies photos pour un triste billet...

14 commentaires:

  1. pour le début, en tout tout petit cadre sans chambre d'hotel, j'ai connu
    comme les dimanches après midis pendant trois mois chaque année, en même temps que les quatre heures de sommeil par nuit - sans heure suplémentaire - et les quinze jours ou trois semaines de vacances par an, en petites fractions
    et aucune loi n'y changera rien, pour les TPE de service - puisque c"est du non-dit,du consenti
    Ce qui n'empèche qu'il faut se battre pour la législation, au moins pour les autres, ceux qui ont des enfants (ou être malade l'esprit libre)
    moins d'accord pour l'intéressement,dans lequel je vois (je sais le travail non payé aussi, mais je n'en avais pas conscience) un moyen de fidéliser, sans contributions sociales, de creuser le fameux trou. Ou suis je très bète ?

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  2. pour le reste, avoir choisi Sarkozy n'était-il pas une certitude de voir le pays faire de mauvais choix ?
    en dehors des élections qu'a-t-il réussi ?

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  3. Réponse rapide de retour de conseil municipal :
    il m'était impossible de choisir Royal. Je continue à penser qu'elle aurait fait au moins aussi mal (sinon pire...)

    J'aurais pu ne pas voter, c'est vrai. Mais bon, ceux qui ont fait ça, en gauche, en 2002, ont donné un joli 21 Avril...

    Toujours facile de refaire l'élection. Encore fallait il qu'en face, il eut été prouvé que mieux était possible...

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  4. Magnifique billet Falcon !

    Vraiment :

    Efficace, touchant, sensible, intelligent... Humain. Tout simplement.

    Mais est ce que nos dirigeants sont sensible à l'humanité ?

    Sincèrement j'aurais voulu l'écrire ce billet...

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  5. Coucou, je lis tes billets depuis quelques temps, je les trouve, comment dire, emprunts d'un certain spleen tout à fait charmant. Oui, comme toi je me demande si tu ne serais pas un peu de gauche dans le fond ;-) ? En tout cas, c'est bien interessant de constater qu'à droite comme à gauche, c'est le grand désenchantement, on n'est vraiment pas prêts à copier-coller le modèle chinois. Mais qu'est ce qu'on veut dans le fond ?

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  6. "triste billet" en effet ! Mais ton article ne traduit que la réalité de ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui.

    A Châteauroux aussi, après avoir été victime de la carte judiciaire, nous sommes touchés par la carte militaire (près de 1000 militaires et 60 civils !). Que va t-on nous enlever ensuite ? Aucun rééquilibrage n'est effectué par l'Etat dans la réorganisation de ses structures.

    J'ai voté Sarkozy au 2ème tour et comme toi je persiste à penser qu'avec Royal, cela aurait été probablement pire. Mais je commence à croire que pour cette élection, il n'y avait pas qu'une seule erreur de casting...

    Enfin, que penses-tu des propos de Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée Nationale, qui regrettait, il y a quelques jours que le projet de loi sur le temps de travail des cadres n'aille plus loin : il expliquait que 235 jours n'étaient pas suffisants et préconisait le chiffre de 260 !!!

    Comme toi, je partage la même inquiétude...

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  7. je ne pensais pas à toi - et en effet je ne suis pas sure que Royal était un meilleur choix je comptais sans doute à tort sur une plus grande influence d"un entourrage
    Mais à propos de cette loi :n'y a pas que les cadres
    et il y a ce retour aux accord d'entreprise

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  8. Glop glop à vous,

    On m'a toujours dit qu'un blog pas trop con, c'est un blog où le bloggueur répond avec le sourire aux gentils commentaires qu'on lui fait. Comme en plus c'est un plaisir pour moi de répondre, allons ^___^

    Petit oiseau du village : que veux tu que je te réponde, sinon un "merci" étouffé et un peu gêné devant tant de compliments ? :)
    Merci.

    Quant à l'humanité, celle qui fait que la vie en commun n'est pas faite que de chiffre et de procédures à remplir, rien à rajouter... (soupir)

    Dominique : Bonjour Dominique,

    D'après ce que j'ai vu sur ton blog, tu n'es pas Dominique du Sud Ouest qui vient souvent faire coucou. Bienvenue ici donc :)

    D'abord, me concernant. Quand je vois la gauche d'aujourd'hui, la réponse est "non", je ne peux pas être de gauche. Pourtant, si la droite, c'est celle au pouvoir, non, je ne suis pas non plus du droite.
    Et partant du postulat idiot que le Centre n'existe pas, et que les extrèmes, les deux, les fascistes qui soutiennent LePen et ceux qui soutiennent Besancenot, m'horripilent et m'effraient... Ben je ne suis pas à beaucoup d'endroit, ou alors un peu de partout à la fois.

    D'ailleurs, j'en profite une question à Arnaud, dont je partage beaucoup de positions : es tu de droite ?

    Sur le reste, qu'est ce qu'on veut ? Je n'en sais rien... Mais j'ai l'impression que beaucoup, ne connaissant rien à l'entreprise (pour parler que de ça), théorisent sur des modèles abjects ou utopiques, c'est selon. Dire "tu es employé, tu bosses comme en CHine et tu te tais", c'est une chose qu'eux même n'accepteraient pas... Donc bon...

    Arnaud
    Sur les décisions amenant la destruction de "l'aménagement du territoire", mon coin a eu la chance de ne pas être trop impacté. Ma circonscription (et le village de Laudun), ainsi que celle voisine (circonscription Orange), a la chance d'être tenue par deux sarkozystes de chez sarkozystes (Roubeau et Mariani).
    Résultat : nous gardons nos casernes, qui se verront agrandies.
    Je n'y vois aucune relation de causes à effets bien sur... Mais je suis assez... écoeuré, de la manière dont se sont passés les choses. D'une manière sectaire, arrogante, autoritaire...

    Sectaire, arrogant, autoritaire, ce qu'on reprochait, à juste titre, au gouvernement Jospin d'ailleurs. Reprenons donc ces termes pour le gouvernement actuel...

    Sur les propos de Bernard Accoyer, je les trouve simplement abject. Empreint d'une idéologie de ceux qui ne connaissent pas le monde de l'entreprise (qu'y connait il, Accoyer ?).
    Et c'est criminel. Au final, cela ne fait que monter non pas le PS qui est le H de Hawaï, mais les extrêmes. Et qui au final radicalise toutes les positions, toutes les postures...
    Laissant finalement la "raison et le bon sens" s'envoler on ne sait où...

    Non, je suis très inquiet. Et tu vois Arnaud, on ne pourra pas dire que des gens comme toi et moi, de droite, je pense intègres et ne jouant pas à crier au loup avec des allumettes et les poches pleines d'essence, n'avaient pas prévenus. Les prochaines échéances régionales et cantonales risquent d'être très douloureuse, et ce n'est rien face aux montés des deux extrèmes, alliés à une abstention qui risque d'être record.

    Je leur en veux beaucoup...

    Brige : de toutes manières Royal n'est pas élu, et on ne refera pas l'élection 5 ans durant...

    Les accords d'entreprise, c'est vrai... Comme j'ai dit, dans combien d'entreprise le dialogue est il réellement respectueux et humain ? Dans combien d'entreprise, tout simplement, le dialogue existe t'il ?

    On verra, mais je le sens mal tout ça...

    Merci à vous en tous cas. Bonne journée et à bientot

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  9. On voit décidément du pays avec toi, ami Faucon, et je m'en régale vraiment à chaque fois. Tu es vraiment allé dans de bien beaux endroits, même si c'était pour le boulot...
    N'étant pas cadre (mais pourvue quand même d'heures sup' conséquentes, d'heures de nuit et de weekend), je ne peux que te souhaiter bon courage face à toutes ces réformes qui vont te concerner. Cependant, face à la baisse du pouvoir d'achat, il n'y a pas que les cadres qui sont démotivés, tout le monde l'est et je le suis de plus en plus face à mes factures qui s'allongent et mon salaire qui, lui, n'augmente pas.
    Je soupire également quand je vois la fermeture des régiments et des bases par chez moi, qu'est-ce qui va arriver à des villes comme Dieuze, Bitche ou Montigny les Metz ?

    Bref, encore un beau billet qui a eu le mérite de me faire rêver un peu et de mettre un peu de beaux paysages dans ma journée, merci !

    Bonne journée à toi !

    Chibi

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  10. Pour répondre à ta question, j'ai un peu la même analyse que toi... Je ne suis pas de gauche et je ne suis ni au centre, ni aux extrêmes.
    Je me considère comme étant de droite, mais pas de la droite au pouvoir actuellement. Je pense faire partie de cette droite républicaine et gaulliste. Deux adjectifs qui souvent peuvent sur certains sujets, nous faire transcender les clivages partisans. (D'où certainement, la remarque de Dominique à ton égard...)

    Enfin, je partage tes propos concernant les prochaines échéances électorales. Mais avant cela, il y aura les Européennes en juin 2009. En espérant que ce sera l'occasion d'un véritable débat de fond...

    En attendant, je te souhaite de passer un bon week-end. A Bientôt. Amicalement.

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  11. le parallèle avec "le déserteur" de Boris Vian dans ta lettre est ..symbolique et osé !! ah çà oui !! il fallait le faire !! bravo !! La situation du temps de travail est plus que préoccupantes(meme si je suis pour les 35 heures considérant que le travail n'est pas l'essentiel d'une existence ) .ta photo fait rever ..je te souhaite une super belle soirée !!

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  12. Blaye.... il y a un un vin sympa là-bas ;-) ce n'est qu'à moins de 100 km de chez moi.

    Il est tristoune ce billet, les vacances te ferons le plus grand bien. qu'en pars tu ?

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  13. Plusieurs points:

    - effectivement, cette réforma ne va pas toucher QUE les cadres, loin de là. Dans mon secteur d'activité, les techniciens sont aussi au forfait jours (puisque leurs heures ne sont pas comptés) sauf qu'eux en ont 22 et nous 15 (enfin, 14 depuis l'histoire du lundi de pentecôte). Donc,n c'est tout le monde qui va morfler.

    - La lettre est excellente car très juste. Bridgetoun je crois soulignait le fait que faire plus que ses heures était largement admis, tacitement, depuis toujours. Le passage aux 35 heures n'a rien changé à cela d'ailleurs, c'est devenu même pire. Prendre ses RTT revient à travailler de façon encore plus dense puisqu'il faut abattre le même travail en moins de temps. Comme je le disais par ailleurs, le revers de la médaille a été l'aggravation du stress dans les entreprises de services. Il est intéressant de constater que cette notion de stress est de plus en plus mise en avant depuis la mise en place des 35 heures, plus encore aujourd'hui que les CHSCT sont enfin reconnus et écoutés par les directions.

    - Les directions, j'y viens: je ne sais pas si c'est parce que mon PDG est encarté au PS, mais quoi qu'il en soit, par chez nous, la négociation est et demeure la priorité n°1. Jusqu'ici "tout va bien", néanmoins ça ne durera pas. En effet, à mon sens, nous allons conserver nos RTT au moins jusqu'au départ en retraite du PDG. C'est à dire... encore un an à tout casser. Par la suite, personne ne se fait d'illusion: on nous "obligera" à nous aligner sous prétexte que la concurrence, elle, a supprimé les rtt et qu'elle est donc plus rentable que nous. Et nous n'aurons pas le choix.

    Sincèrement, je m'attendais à un truc dans ce goût-là. Je suis de droite, mais de la même droite que celle défendue par le Faucon: celle respectueuse de l'être humain et confiante dans ses capacités, prête à l'encourager dans ses projets, dans le souci des valeurs républicaines. Quelqu'un disait par ailleurs que ceux qui ont voté Sarkozy (dont moi) ont voté de manière différente: pour une partie du programme seulement, contre Royal, pour changer, pour... des tas de raisons en fait. Et il me semble que c'est très vrai. Mais trop tue le trop, et là, on est en overdose.

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  14. Triste mais juste ce billet. Des accords d'entreprises à la place d'accords par branche, c'est de l'éparpillement et cela va affaiblir. Comme tu le dis justement "peut il y avoir négociations sereines quand Bosch menace de licenciement et délocalisation ?" Le problème est là...

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