samedi 31 mai 2008

Envie de prendre le large

Il faut croire que le pain blanc se termine toujours trop vite... Et sans qu'on s'en rende vraiment compte. Un matin, on se lève, et on trouve que si le Nutella est toujours aussi bon, le pain en dessous a un goût bizarre, différent... Moins agréable. Et puis le lendemain, c'est pareil. Et après, on le trouve franchement mauvais, ce pain. Puis on l'observe de plus près, et on remarque qu'il n'est plus frais et blanc comme y a pas si longtemps. Et que la période faste et euphorique s'est achevée.
Mais on ne s'en est pas rendu compte, dingue non ?

Pas de billet ni de pleurs, ni de plaintes, aujourd'hui. Parce que c'est le premier jour de la semaine (même depuis 10 jours) où il ne pleut pas... Ou plutôt qu'il n'a pas encore plus à 11h48, puisque la journée n'est pas finie. Et puis comme je prends la route dans quelques minutes pour le Forez, rien n'est encore sur. La route sera peut être pluvieuse, et les vaches, mes vaches, seront peut être sous la pluie. Qui sait ?

Envie de prendre le large, de partir loin, oui c'est vrai. Ce serait fuir un peu, mais la fuite pour revenir plus fort, c'est bien aussi... Le travail professionnel commence à devenir un peu plus difficile, avec des relations délicates dans une nouvelle organisation dans laquelle je peine à prendre ma place. C'est comme ça. Mais c'est un peu usant et fatiguant, quand on commence en plus à craindre pour soit. Sur des détails qui font que...

Avec tout de même cette prétention absolue que j'ai d'avoir appris lors de mes années précédentes, où c'était beaucoup plus dur, et que l'on ne me fera plus parce que le Faucon est un dur à cuire maintenant. Et...
Et rien du tout en fait. Le Faucon a les mêmes défauts et faiblesses à 30 ans qu'il en avait à 23 ans. Professionnellement, relationnellement, amicalement (amoureusement ?), je n'ai finalement que peu progressé. Et quand les difficultés se font, je m'en rend compte. C'est idiot.

Politiquement aussi, je commence honnêtement à ressentir les premiers coups de fatigue. C'est normal, ça va faire combien de temps ? Un peu plus de deux mois, presque trois, que nous avons gagné les élections... J'ai l'impression que ça fait une éternité. Et c'est vrai, c'est une joie immense, c'est aussi un honneur qui fait qu'on se sent plus fort et plus beau...
Mais c'est aussi du travail, beaucoup. Une attente de beaucoup de gens, qui espèrent qu'on fera du bon travail pour eux, pour leur village. Et une attente de la part d'autres gens qui espèrent qu'on se plantera comme des grosses buses... L'intérêt général ? Non, il n'est pas là, mais certains s'en moquent... La politique a des cotés bien obscurs, et il est parfois bon de rester un peu naif, sinon on ne ferait plus rien.
Donc les premières accroches. Celles qui font comme un petit faux plat quand on roule en vélo, mal aux pattes. Rien de méchant, mais sur le moment ça fait un coup. Douloureux, fatiguant, et il faut reprendre le rythme...
Prendre le large... Quelques photos prises y a 10 jours, au large du Grau du Roi. Avec le Maire de mon ancien village, mon médecin aussi, mon deuxième papa. A des moments où la politique laisse la place à des relations humaines chouettes, parce que ce n'est pas que des coups de putes et des opportunismes égoïstes. Ce n'est pas que conflit et trahison.
Professionnellement également. La semaine dernière était chez moi mon premier patron, le Directeur Technique du groupe où j'ai commencé ma carrière. Et on a mangé le barbecue et bu du Tavel. Avec mon premier supérieur hiérarchique. Les relations humaines fortes et franches sont possibles, dans le travail aussi.

J'aurais envie de partir en ce moment. Me changer l'air. Tout laisser tomber, momentanément. Avec la musique "Calling" dans les oreilles, pourquoi pas. Générique de fin du spécial mais excellent dessin animé "Baccano". Et une musique dont j'aime le ton, le ryhtme calme, et la voix qui chante. J'aurais pu mettre en première musique une de mes chansons japonaises préférées, mais non. Je mettrai l'excellent "Akatsuki no Kuruma" en ligne un autre jour...
Partir se reposer. Ne penser à rien. Parce que mes vacances à la montagne de fin Mars, une semaine après les élections, n'étaient pas suffisamment reposantes : l'esprit trop perturbé, trop encombré. Trop fatigué.

Ca ne sera pas vraiment pour ce weekend, quoique le Forez est chouette, et les vaches sont agréables. Mais partir. Simplement. Pour revenir encore plus fort.
Ca serait bien d'être une mouette...

10 commentaires:

  1. Passe un bon we même si tu ne pars pas.... ;-)
    bises

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  2. Partir un jour ...

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  3. trop tard puisque tu dois être parti.
    Sinon regarde les vaches, salue les de ma part, et puis essaie de leur ressembler. Pas stressées les vaches (heureusement pour le lait).
    Ceci dit je t"envie non pas tant le Grau duRoi que le large devant. Et puis savoure le fait d'être de ceux qui ont des relations amicales qui perdure au travail (moi le peu ça m'a rendu fière)
    voilà,voilà
    Bon en fait ; je te souhaite de pouvoir renaître

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  4. Bienvenu dans la vie ?

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  5. exactement, un bon break fait toujours du bien..jolies photos pour nous au passage..et bonne reprise donc.

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  6. Je comprends et ressens vraiment tout ce que tu écris.
    Parfois, j'envie les gens qui ne réflechissent pas. Peut-être souffrent-ils moins des bassesses de la vie.
    Faire un break fait tjs du bien.
    L'été 2007, j'ai pu prendre 4 semaines de vacances, cela m'a fait un bien fou ... 1 semaine de boulot/relations faussées a ruiné tous les bénéfices de ces 4 semaines ! S'il faut plus de 4 semaines de congés pour se remettre d'1 semaine dans le monde professionnel, on n'est pas dans le bon choix politique !!! ;-)))

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  7. une des solutions: faire en sorte que notre vie ne se résume pas au travail ou à la politique...savoir se faire plaisir ailleurs , avoir des amis ailleurs...et lacher un peu tout ça ...

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  8. Je me permets d'intervenir, en toute amitié, pour te dire combien ce sentiment, ce désir de faire une pause, partir loin, est naturel...

    Mais, comme tu le dis toi-même, il ne faut pas que ce désir soit celui de fuir. Parce que ce que tu as construit, au fil des ans, c'est beaucoup de bonheur, mais aussi des responsabilités : ton travail, que tu as choisi, tes responsabilités électives, au sein d'une équipe de personnes que tu apprécies, ta belle maison, Madame Faucon, etc. etc. Sans parler de tes amis, au nombre desquels j'ai la prétention de croire que tu nous compte...

    Quoi qu'il en soit, tu es un garçon plein de ressources, au grand coeur, et doté d'un bel esprit, et quels que soient tes choix, ils sont infiniment respectables.

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  9. Très bel article, très belles photos.
    Moi aussi, j'ai l'appel du large.
    On me reproche de trop souvent partir. Je pars souvent, certes, mais jamais je ne trahis. Ceux qui restent souvent s'en chargent. Ainsi est la nature humaine.

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  10. Bonjour à tous,

    Merci de vos messages. C'est vrai que partir, c'est quand même pas mal des fois. Il y a des fuites salvatrices qui permettent de revenir plus fort.

    Enfin, je dis ça, je suis en train de manger mon yaourth du matin au bureau, avec un café tout chaud de la machine du premier étage. Donc partir, oui... Je pars tout à l'heure à Cadarache pour une réunion géééniale (pendant que Falconette va voir la Police à Marseille, qui joue bien de la musique avec Sting au chant).
    Donc partir, un autre jour, plus tard : en Aout mes vacances.

    Mais comme le dit Galac, c'est la vie, tout simplement. Celle qui fait que des matins on resterait bien coucher.

    Bonne journée et à bientot

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