jeudi 21 juin 2007

Surprenants !

Les deux finalistes du 6 Mai se sont exprimés hier soir. Surprenant, c'est le mot qui vient à ma bouche.

Nicolas Sarkozy d'abord. Surprenant est le terme. Pas grand chose à dire sur le fond. J'ai des points de convergences (service minimum, fiscalité), des points de réserves (TVA sociale, fiscalité aussi). Mais sur la forme, quel coup de jeune ! Surprenant c'est le terme. Les interventions de Chirac étaient longues, fatiguantes. Là, hier, c'est passé tout seul comme un épisode de Blood+, on ne voyait pas passer le temps. Chapeau l'artiste.
Et chapeau le coté meneur d'homme : "Borloo n'est pas le responsable de la défaite du deuxieme tour : un seul responsable c'est moi !". J'ai eu un premier chef comme ça, qui prenait ses responsabilités en défendant ses "boys". Pour un chef comme ça, on part à la guerre sans retenu. J'adore. Trés bonne la forme, trés bonne.

Ségolène Royal est passée aprés sur la Chaine Parlementaire. Surprenant aussi, mais dans un autre sens.
Karim Zéribi, aux Grandes Gueules de RMC, vient de dire, lui qui a soutenu Royal, que "c'était peut être une bonne chose qu'elle n'ait été élu". En effet, je crois pouvoir dire de manière ferme et convaincue que j'ai le sentiment que la candidate socialiste nous a pris pour des billes. L'arrogance et le sectarisme, je lui ai déjà reproché. Le débat contre Sarkozy a été un apogé. Soit, c'est passé. Mais le mensonge, le mensonge, c'est autre chose et c'est, quand on veut devenir Président, innaceptable à mon avis.
Sarkozy n'est peut être pas plus blanc immaculé, sauf que l'immaculation de la "Vierge Marie du Poitou" vient, en trois jours, de prendre un sérieux coup de canif. D'abord son histoire avec Hollande. Non, ce n'est pas une affaire privée ! Quand on met en scène une demande en mariage, quand on dit en Janvier "nous sommes toujours un couple", quand enfin un soir d'élection on lache la vérité, c'est grave, c'est trés grave. Pendant ce temps, le couple Chemin-Bacquet de "la Femme Fatale" qui avait révélé le poteau rose est trainé en justice, parce que hors du calendrier de la candidate socialiste. C'est grave de se dire que la France a été victime d'un réglement de couple. C'est hallucinant.

Hallucinant aprés qu'elle nous dise que pendant la campagne, elle a défendu un programme auquel elle ne croyait pas ! Donc elle racontait n'importe quoi en meeting, en débat, pendant la campagne. Elle a dit sur la Chaîne Parlementaire qu'elle disait n'importe quoi, du moins des choses auquelle elle ne croyait pas. C'est incroyable.

Maintenant les militants PS auront le dernier mot. J'espère pour la gauche, mais plus encore pour la France, qu'ils ne mettront pas cette dame à la tête du parti socialiste. Et j'attends la prochaine révélation de Ségolène Royal. En attendant, j'ai du mal à lui accorder une confiance qu'il est vrai ne lui était pas acquise... C'était pas elle qui, dans sa colère saine, parlait de "l'immoralité politique" ?
Surprenant hier soir...

7 commentaires:

  1. pour tout ton premier point je pense profondément le contraire. Et les points de vue sont tellement divergents que toute discussion en devient impossible.
    Pour elle je ne change pas d'avis et suis bien contente de ne pas avoir à essayer de la défendre

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  2. Si on pensait la même chose tout le temps, ça en deviendrait lassant, non ?

    Enfin, même si j'ai été surpris, agréablement, je ne deviens pas non plus un Sarkophyle fanatique. Et je reste quand même vigilant : sur le fond, j'ai pas été d'accord sur tout, loin s'en faut.
    Mais la forme, ouais, m'a bien plu...

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  3. Bon, pour Ségolène... on va arrêter de tirer sur l'ambulance (ou le samu, si cher à feu Alain-droit dans ses bottes), pour moi elle était cuite dès le départ, et pas seulement sur son "amateurisme" qu'on lui prête un peu trop volontiers. C'est une vieille carne de la politique, tout comme notre Nicolas 1er du nom, qui sait bien comment tourner les choses afin de plaire à la populasse... J'ai tendance à croire que la politique, du moment qu'elle devient un métier, cesse d'être bénéfique pour un pays.

    Bref, ce qui me dérange le plus chez N. Sarkozy, c'est cette omniprésence du "JE", du "MOI" qui devient de plus en plus insupportable (enfin, en ce qui concerne ma petite personne). Le culte de la personne semble sans limite chez le monsieur.
    Rapidement concernant le se(r)vice minimum, en voyant les 5 dispositions clés je me suis tout de même demandé pourquoi on ne s'attaque pas à la source du problème : Pourquoi les travailleurs s'arrêtent-ils de travailler (et donc d'être payés)? On s'attaque aux conséquences de la grève mais pas aux moyens d'éviter à tout prix la grève... Je reste perplexe quant à la méthode, trop populaire (ou populiste, rayez la mention inutile) à mon gout.

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  4. Non, on arêtte pas de tirer sur Royal. Notre ami Birenbaum disait à juste titre : "visible ? visé !". Royal a fait une semaine Royale... Normal qu'on demande des comptes à celle qui prétend représenter le PS.

    Ensuite, sur Sarkozy, oui, il est hypertophié du moi comme disait Hollande. Tout comme Royal. Reprenons sa déclaration : "J'AI demandé à François Hollande de quitter le domicile et de vivre sa vie sentimentale". "Je", elle aussi. Maladie des finalistes 2007 ?

    Enfin, sur le Service Minimum, je ne suis pas choqué que l'on demande un vote à bulletin secret aprés 8 jours de grève. Et quand je vois la facilité avec laquelle ceertains syndicats de fonctionnaires (je suis fonction publique aussi) se mettent en greve pour des raisons indescentes, je pense qu'en effet, il faut penser au public.
    Hier j'ai été victime des grève de la SNCF dans le SudEst. Encore pour des raisons qui dépassent mon pauvre entendement à moi. Désolé, populiste je suis sans doute, mais j'en ai marre. Et je trouve les "causes" de la grève totalement illégitime. Aprés c'est chacun sa vision.

    Bonne soirée. Je vais faire la fete de la musique dans mon lit : épuisé je suis... (soupir)

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  5. Si "ça" prend la tête du PS, moi je prend le maquis...

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  6. Si elle représente le PS, elle ne me représente pas (quelle joie en définitive de ne pas être enc(t)artée)... je pense qu'il y a mieux pour représenter le PS, l'inconvénient c'est que beaucoup se verrait calife à la place du calife, avec les débordements que ça génère.
    Effectivement, le culte du "je" est un des points commun (et pas le seul) entre sarkozy et royal.
    Plus ça va, plus je regrette d'avoir voté pour elle au premier tour...vieux reflexe palvovien.

    Concernant le syndicat SudRail (puisque c'est certainement celui-ci qui t'a fait des misères), le problème c'est qu'ils confondent syndicalisme et corporatisme... autre mal français. Là aussi, quand un syndicat devient "professionnel" du terme avec ses employés, on verse dans l'excès et la caricature. Si les syndicats étaient en phase avec ce qui ce passe réellement dans l'entreprise, le % de personnes syndiqués ne serait peut-être le plus bas d'europe.

    En somme c'est un problème complexe que cherche à résoudre simplement le gouvernement...ce n'est pas réduisant un "problème" à ses excès qu'on trouve la meilleure solution.

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  7. Ben mon pauvre Serval, avec en face l'innéfable Devedjian, on aura des beaux 'premiers secrétaires'.

    Pecky, sur le service minimum, y aurait de quoi en faire une note. J'en ferai une.
    Maintenant, j'ai une carte syndicale (la même que le monsieur aux griffes plus haut). Et je pense que le syndicalisme est malade aussi de ces syndicats. J'habite une région que tu connais bien. Les syndicats ont fait énormément de mal ici, par un corporatisme professionnel. Ils n'ont pas défendu les "salariés".

    Ensuite, que SudRail soit, par exemple, un syndicat respectable et responsable. Mes dernières années dans le privé m'emmenent à dire que ces gens là sont indescent, et c'est grave. Ceux sont eux qui ont la responsabilité du clivage public - privé qu'il y a dans l'opinion.

    Aprés, le service minimum n'est sans doute pas LA solution. Sauf que subir des heures de retard et des trains supprimés parce que Messieurs veulent défendre des privilèges que moi je n'ai pas, ou réclament encore plus jusqu'à l'indescence, je dis non.
    Et même sans juger le bien fondé ou non des revendications, je dis "non" pour nous prendre à témoin, à partie, et en "otage", pour utiliser un terme à la mode. Si j'ai le choix entre une autre compagnie de chemin de fer si la SNCF est en grève, soit. Mais je n'ai pas le choix, je suis pieds et poingts liés. Donc je réclame un service minimum, puisque je ne vais pas jusqu'à réclamer la mise en concurence du train.

    Enfin, on en discutera plus tard, parce que même sur le projet de loi de service minimum, des choses me gènent un peu. Donc tout n'est pas tout blanc ou tout noir.

    Bonne journée

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