vendredi 23 décembre 2005

Petite reflexion sur un verre de vin

Hier soir, j'ai commencé mes vacances par boire du vin en compagnie d'amis qui me sont chers. Ma compagne n'était pas là, tant pis pour elle dirais je d'une manière moqueuse. Elle aura loupé cette tablée rurale et chaleureuse où la potée et la soupe de légumes et d'endives auront cotoyé les Lirac et le blanc de la Ceze à qui il ne manque qu'une prestigieuse "appelation contrôlée". Enfin, à cette table gardoise et provencale, il y avait un invité surprenant... un vin (cépage Merlot) Chilien.

J'aime le vin, et tous les vins. Parmis nos divergences avec cet ami gardois pour qui j'ai dirigé des campagnes électorables, il y a ce chauvinisme vinicole que je n'ai pas encore. J'aime le Cotes du Rhone gardois, je le choisi toujours en premier, par reflexe chauvin et protecteur, mais j'aime tous les vins. Tous, sans exceptions. Et j'ai été surpris de voir qu'un des meilleurs vins qui m'ait été donné de boite cette année aura été un vin espagnol, dont l'évocation me fait encore frissoner d'un plaisir gourmand.

Hier soir donc, par curiosité, nous avons ouvert cette bouteille chilienne. Mon ami, par reflexe, a jugé le vin rien qu'à sa couleur et son odeur, et le condamnant d'une manière brusque, sans appel, et sans possibilité de défense. Délit de sale gueule ? Sans doute, mais d'abord gout personnel. Personnellement, ce vin n'était ni mauvais, ni bon. Je l'ai trouvé fade. La robe était belle, mais bon... Je préfere le Merlot de Sérignan que celui des Andes visiblement. Mais je ne l'ai pas jeté au feu sans le gouter, sans le juger. Néanmoins, ce vin Chilien n'aura pas de places réservées dans ma cave (qui a dépassé les 150 bouteilles).

Pourtant, pour en revenir à mon ami, je ne peux pas le blamer d'être à ce poitn chavin. D'abord parce que si nous ne dérfendons pas nos vins, qui sont pour la plupart remarquables, personne ne le fera à notre place. Ensuite, parce que lorsque le simple vin de table Lirac de notre ami Dédé est venu se fondre dans mon palais aprés le vin chilien, j'ai tout de même senti une différence notable et remarquable. En terme de goût, de vivacité, de texture, et de plaisir au final, cela n'avait rien à voir.

Mais au final, je me rends que même si mon éducation et ma culture gustative fait que mon palais est probablement plus sensible aux flaveurs tanniques et puissantes des vins à base de Syrah propre aux Côtes du Rhone, je reste trés eclectique en la question. Mon vin blanc préféré reste toujours le Macon. J'apprécie les effluves puissantes et originales de l'Irouleguy basque, ou encore continentale et sévère d'un bon Rieswling. Je reste mélanconlique au souvenir des senteurs florales d'un Cheverny, ou de la fraicheur printaniere d'un Pinot Auxerrois mulhousien. Et un bon Côtes de Blayes ou un Collioure seront toujours des vins qui me feront plaisir. Je ne parle pas des souvenirs que m'évoquent les Jurançon, les Chablis, ou les Chateaux Haut-Marbuzet.

Pour autant, un Lirac, un Cairanne, un Croze Hermitage, un ChateauNeuf du Pape ou un Chusclan auront toujours une place privilégiée dans ma cave. Cela n'empeche pas de laisser une belle place à ces autres vins, qui auront une belle place à ma table de réveillon.

Enfin, le vin reste quelque chose de chouette. Je pense que je vais rajouter cette passion dans mon CV. En attendant, je vais faire un tour dans une cave à StGenies, j'ai un carton de Chateau de Corenson à prendre... Encore du Lirac... (j'en connais une qui va me gronder, hi hi hi)

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